Cendres du Brouillard
Posted: 23 Dec 2008, 19:56
Le lointain passé d'un autre.
« Douleur, cris, rien ne fait plus mal que lui à sa créatrice… »
C’est tout ce dont il se souvient, la mémoire est partie avec l’espoir…
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Une ombre passe…
Il est arrivé, approchant lentement… Grand, un peu moins de deux mètres sans doute ; un long manteau de cuir noir lui tombe jusqu’aux chevilles, celui-ci est sale troué même à certains endroits, du sang séché recouvre les manches et une partie du torse, témoignant de longues années de voyage et d’errance, un capuchon de toile est sur son visage flottant à moitié par la force du vent, une longue cape à moitié dévorée par les mites claque dans les airs derrière lui, prenant parfois au passage les quelques flaques de boues qui se forment avec la pluie qui commence à tomber. Cette boue, recouvre entièrement ses bottes rafistolées, les cailloux des sentiers y sont parfois restés accrochés s’enfonçant dans la semelle. Quelle douleur il doit y endurer à chaque pas ? Un bandeau remonte jusqu’à ces mollets, encore plein du sang sorti de ses nombreuses blessures, on peut entrevoir sous le manteau parfois un pantalon renforcé de cuirs aux genoux ; une lourde ceinture de cuir l’enserre dans ses lourds vêtements, tenue par une broche en argent, elle aussi sale… comme si rien ne pouvait y être propre… On devine une chemise de cuir, mais une longue déchirure lui traversant le torse témoigne qu’elle n’a pas tenue tous les combats, le sang est encore présent sur les encolures. Une fibule d’argent lui tient le manteau au niveau du cou, un grand col décoré de fils dorés et délavés lui donne seule sensation d’importance ; sa peau est grise comme celle des s'gîr mais ce n’est à nouveau que boue et poussières, ses lèvres fendues par le soleil, ses long cheveux noirs en mèches remplis de terre flottent au vent, ses oreilles cachées par ceux-ci… et une grande balafre lui traverse le visage sans doute beau si seulement il était lavé, ses yeux ayant été épargnés par les nombreuses blessures qui recouvrent sa face… ceux-ci sont d’un bleus noirs profond, comme ceux d’une mer en tempête… De grandes épaulières de fer sont posées sur ses épaules, des manches de mailles détruites lui tombent sur les bras plus protégés que par de la toile trouée ; elle découvre ses mains longues portant des gants de fourrure, celui-ci a perdus ses parties externes mettant à l’air ses doigts sales et recouverts de croûtes.
Dans la gauche, une longue épée ensanglantée, noire comme les ténèbres… sous la poignée… une grande étoile blanche…
L’ombre est passée…
Etait-ce un mirage ? Un nuage de poussière ?
Après tout qu’est-ce que cela pouvait-il bien faire ? Il était bien loin…
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Ses yeux se rouvrent, et se referment, il les cligne. Enfin il réussit à les garder ouverts, couché sur un lit dans un endroit inconnu il observe. Des voix résonnent au loin, où est-ce dans les couloirs ? Les murs sont maçonnés, de larges blocs de pierres… Il fait si sombre, aucune lumière…
Les flashes lui reviennent, il les revoit tous, leurs visages ensanglantés… Leurs cris de douleurs… Le liquide pourpre qui gicle dans leur maison si tranquille, la peur qui s’introduit dans les cœurs.
Il regarde sa main, puis l’autre, enfin se relève. Comme autrefois, rien n’a changé… Son épée est accoudé au mur, la prenant il s’en va. Un couloir s’ouvre à lui, un très long couloir… Des centaines de fenêtres sur les côtés, toutes rideaux tirés. Des visages, des rires… dans les ténèbres… Sa marche s’accélère vers le fond, une lumière, si loin… La faiblesse commence à la prendre, la douleur revient… Il chancelle, enfin il prend son épée et la jette au loin derrière lui ; un grand poids vient de partir avec elle, la fenêtre du bout est proche maintenant, il monte les marches…
D’un grand coup il ouvre la fenêtre de ses deux battants ! La lumière vient et lui fait mal aux yeux… Pourtant, il sourit, respire longuement, et se jette dans le vide.
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L’aube vient, toujours aussi nuageuse, la lumière est voilée… Abandonnant sa lame au sol il s’en va lentement…
Où est-il ?
« Douleur, cris, rien ne fait plus mal que lui à sa créatrice… »
C’est tout ce dont il se souvient, la mémoire est partie avec l’espoir…
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Une ombre passe…
Il est arrivé, approchant lentement… Grand, un peu moins de deux mètres sans doute ; un long manteau de cuir noir lui tombe jusqu’aux chevilles, celui-ci est sale troué même à certains endroits, du sang séché recouvre les manches et une partie du torse, témoignant de longues années de voyage et d’errance, un capuchon de toile est sur son visage flottant à moitié par la force du vent, une longue cape à moitié dévorée par les mites claque dans les airs derrière lui, prenant parfois au passage les quelques flaques de boues qui se forment avec la pluie qui commence à tomber. Cette boue, recouvre entièrement ses bottes rafistolées, les cailloux des sentiers y sont parfois restés accrochés s’enfonçant dans la semelle. Quelle douleur il doit y endurer à chaque pas ? Un bandeau remonte jusqu’à ces mollets, encore plein du sang sorti de ses nombreuses blessures, on peut entrevoir sous le manteau parfois un pantalon renforcé de cuirs aux genoux ; une lourde ceinture de cuir l’enserre dans ses lourds vêtements, tenue par une broche en argent, elle aussi sale… comme si rien ne pouvait y être propre… On devine une chemise de cuir, mais une longue déchirure lui traversant le torse témoigne qu’elle n’a pas tenue tous les combats, le sang est encore présent sur les encolures. Une fibule d’argent lui tient le manteau au niveau du cou, un grand col décoré de fils dorés et délavés lui donne seule sensation d’importance ; sa peau est grise comme celle des s'gîr mais ce n’est à nouveau que boue et poussières, ses lèvres fendues par le soleil, ses long cheveux noirs en mèches remplis de terre flottent au vent, ses oreilles cachées par ceux-ci… et une grande balafre lui traverse le visage sans doute beau si seulement il était lavé, ses yeux ayant été épargnés par les nombreuses blessures qui recouvrent sa face… ceux-ci sont d’un bleus noirs profond, comme ceux d’une mer en tempête… De grandes épaulières de fer sont posées sur ses épaules, des manches de mailles détruites lui tombent sur les bras plus protégés que par de la toile trouée ; elle découvre ses mains longues portant des gants de fourrure, celui-ci a perdus ses parties externes mettant à l’air ses doigts sales et recouverts de croûtes.
Dans la gauche, une longue épée ensanglantée, noire comme les ténèbres… sous la poignée… une grande étoile blanche…
L’ombre est passée…
Etait-ce un mirage ? Un nuage de poussière ?
Après tout qu’est-ce que cela pouvait-il bien faire ? Il était bien loin…
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Ses yeux se rouvrent, et se referment, il les cligne. Enfin il réussit à les garder ouverts, couché sur un lit dans un endroit inconnu il observe. Des voix résonnent au loin, où est-ce dans les couloirs ? Les murs sont maçonnés, de larges blocs de pierres… Il fait si sombre, aucune lumière…
Les flashes lui reviennent, il les revoit tous, leurs visages ensanglantés… Leurs cris de douleurs… Le liquide pourpre qui gicle dans leur maison si tranquille, la peur qui s’introduit dans les cœurs.
Il regarde sa main, puis l’autre, enfin se relève. Comme autrefois, rien n’a changé… Son épée est accoudé au mur, la prenant il s’en va. Un couloir s’ouvre à lui, un très long couloir… Des centaines de fenêtres sur les côtés, toutes rideaux tirés. Des visages, des rires… dans les ténèbres… Sa marche s’accélère vers le fond, une lumière, si loin… La faiblesse commence à la prendre, la douleur revient… Il chancelle, enfin il prend son épée et la jette au loin derrière lui ; un grand poids vient de partir avec elle, la fenêtre du bout est proche maintenant, il monte les marches…
D’un grand coup il ouvre la fenêtre de ses deux battants ! La lumière vient et lui fait mal aux yeux… Pourtant, il sourit, respire longuement, et se jette dans le vide.
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L’aube vient, toujours aussi nuageuse, la lumière est voilée… Abandonnant sa lame au sol il s’en va lentement…
Où est-il ?