[NO-R][BG] Gjana
Posted: 26 Jul 2007, 12:53
Le Kobold, épuisé par sa chassse aux diphlosaures, décida de s'accorder un moment de repos, à la taverne. Il lui fallu tout de même bien trois hars pour rejoindre le fort de Midgard. Il faut dire que le terrain accidenté et les herbes hautes ne facilitaient pas la marche. Bientôt, la silouhette du fort se dessinait dans la brume. Malgré l'air relativement chaud, on sentait au paysage que l'hiver arrivait. CaIlFaudraQueJeChasseEncorePlusPourFaireDesRéserves, soupira le Kobold.
Aussitôt les lourdes portes passées, le brouhaha du fort assaillit les petites oreilles bleues. Les marchands hurlaient le plus fort possible dans l'espoir de vendre leurs marchandises ; les charettes entraient et sortaient avec vacarme ; les forgerons rivalisaient d'habilité, en frappant avec vigueur le fer encore chaud. Mais l'endroit le plus bruyant restait à coup sûr la taverne : on entendait des choppes qui se cognaient, des rires gras, parfois une chanson - rarement mélodieuse. Avec un peu d'appréhension, le Kobold s'aventura à l'intérieur du bâtiment.
La salle était comble et le tavernier ne savait plus où donner de la tête. Le petit être compris alors d'où provenait l'agitation ambiante : apparement, un couple de nains avait pris une table, avant d'avoir - bien évidemment - commandé bon nombre de pintes. D'autres nains avait rejoind la beuvrie. Après avoir commandé une bière - CaBienMousseuseEtBienFraîche, SinonCaPlusSiBon ! - le Kobold s'avança vers la tablée des nains.
Et c't' alors ... raccontait la naine, Qu'l'Elfe m'a dit ... Elle eût un hoquet, l'alcool avait déjà fait son effet. Qu'i' m'a dit ... Qu'si j'portais un chapeau à ailes, c'tais parc'que j'étais jalouse d'ses oreilles ! Elle s'esclaffa, et la table rit franchement (et bruyamment), tapant du poing, ajoutant parfois un : Pouah ! Tous les mêmes c'Elfes ! Bêtes et sans aucuns goûts! ou gromellant simplement, avant de vider une nouvelle pinte. Celui qui semblait être son compagnon ajouta : Alors là, plus aucunes hésitations ! Ma Gjana et moi, on a pris nos marteaux et ... Laissez moi vous dire que l'Elfe a pas demandé son reste ! Le Kobold écoutait avec attention, buvant à petites gorgées. Plus tard, il parvint à saisir les noms des deux nains : Thechaos et Gjana Dunkelzwerg. Les autres devaient êtres des amis, ou des compagnons de beuvrie.
S'ils avaient regardé par la fênetre, et que leur vue n'était pas encore trouble, les nains auraient pu voir que la Lune était haute dans la ciel étoilé, à présent. CaTropTardPourRentrerACaCampementMaintenant ... Tempis, CaDormirParIci. L'ambiance ne s'était pourtant pas calmée, ou juste un peu. Sûrement du fait que deux nains étaient tombés ivres morts, et qu'un autre avait été jetté hors de l'établissement, après avoir perdu un combat à mains nues. Le Kobold avait reconnu l'emblème que les deux nains arboraient : c'était celui de l'In Nomine Satanas. Il n'en connaissait que le nom, les informations circulaient peu dans les monts reculés de Midgard. Les questionnant, il apprit que le nain était "haut-placé" et que la naine était une simple moniale. Le petit être commençait lui aussi à sentir les effets de l'alcool à présent. Assis contre le mur, il ne tarda pas s'endormir.
Lorsqu'il se réveilla, le lendemain matin, les nains étaient tous partis. Il ne restait plus que le tavernier, et un nombre impressionnants de tonnelets de bière vides. Après avoir rapidement repris ses esprits et rassemblé ses affaires, le Kobold repartit pour les montagnes.
********************************
Le réveil avait été rude. Les deux nains avaient émergé de la taverne peu de temps avant le lever du soleil. Si un passant se promenait dans les ruelles de Midgard aussi tôt, il aurait vu sur leurs visages les marques d'une soirée bien arrosée. En titubant plus qu'en marchant, ils avaient atteint le palefrenier, qui leur tendit aussitôt les reines de leurs montures. Ils montèrent avec peine, puis partirent sans plus attendre, alors que les premiers rayons de soleil se faisaient sentir.
Sal'té d'canasson !, pensait la naine. Elle n'avait jamais été bonne cavalière, il faut l'avouer. Elle n'appréciait pas les voyages sur longues distances, comme celui qu'elle effectuait, entre Midgard et Caldey. Bah, 'fallait bien marquer l'coup quand même. Ca f'sait quand même deux monas qu'on s'était marriés, avec Titi. Les deux cavaliers avançaient d'un bon rythme; et alors que le soleil était au zénith, ils entrèrent dans les gouffres de Gwyddneau. Après une courte pause, ils repartirent. Ils ne devaient pas atteindre Caldey avant que la nuit ne soit bien avançée. Les deux nains s'écroulèrent sur leur lit, aussitôt arrivés.
Le lendemain, la naine se réveilla seule. L'heure était tardive, et Thechaos était sûrement déjà parti. Elle rejoignit le Monastère en vitesse.
Alors qu'elle allait s'installer pour reprendre son travail, elle se surpris à rêvasser. On aurait pû rester plus longtemps à Midgard quand même ! L'voyage est long, et on aurait pû prendre que'ques jours d'repos ... Enfin, Titi d'vait r'venir au Monastère ...
Malgré tout, les siens lui manquaient. Elle avait quitté ses montagnes natales encore jeune, elle avait alors à peine 84 cycles. C'était le goût de l'aventure qui lui avait fait quitter Midgard; et, il faut bien le dire, elle voulait particulièrement explorer Hibernia, pour vérifier si tout ce qu'on lui avait racconté sur les Elfes était vrai. Emportant uniquement son marteau et la vieille cotte de mailles de son frère, elle avait subtilisé un cheval au palefrenier, quittant au plus vite Midgard. C'est avec peine qu'elle était arrivée à Emblème. Là, elle se mêla à une troupe de ménéstrels ambulants, leur enseignant les bases de la danse naine. Avec la troupe, elle parcourut la majeure partie des terres d'Amtenael : Albion, Caldey, quelques retours à Midgard et elle reçut son premier collier d'oreilles d'Elfe lors d'une soirée où elle avait fait un triomphe à Hibernia.
Durant ses temps libres, elle aimait s'entraîner au marteau ; elle appréciait particulièrement ce petit bruit, lorsque le marteau parvient enfin à briser l'os de son adversaire.
C'est alors qu'elle dansait, non loin des campements Drakorans, avec un joyeux Lurikeen nommé Canard, qu'elle avait rencontré Thechaos. Monté sur son destrier il était plutot impressionnant. Il venait de mettre au sol le chef des Drakorans, Drakys, ce qu'aucun des autres chasseurs n'avait réussit avant. Il s'avança lentement vers les danseurs, d'un pas assuré. Canard, a son habitude, avait salué le nain avec sa naturelle courtoisie : Hep toi l'gros ! Tu veux pas descendre de ton gros poney et venir danser avec nous ?! On a plein de bières ! Les chasseurs présents se retournèrent : comme toute l'assistance, ils pensaient que le Nain aurait vite fait usage de son marteau pour punir le Lurikeen de son affront.
Pourtant, étrangement, il rit simplement. Il descendit de sa monture, et après avoir simplement jetté au sol le Lurikeen d'un petit coup dans son épaule, il se mêla aux danseurs.
C'est ainsi que les deux Nains s'était connus. Ils s'étaient revus plusieurs fois, et ne tardèrent pas à devenir plus que de simples amis. Gjana le compris, quand elle était là, c'était la partie naine du Semi-Duergar qui était la plus forte. Cependant, elle finit par accepter son autre partie, la partie Duergar. Ce fût bien Emerstly Zwerg qui lui parla le premier du Monastère. Pour suivre son Nain, elle rejoignit donc l'In Nomine Satanas. La Foi n'était pas vraiment la raison de sa venue et elle resta Disciple longtemps.
Elle s'entraînait plus au marteau qu'à la danse à présent. Elle appréciait la chasse aux Drakorans : ils étaient chétifs, et avait les os plus friable qu'aucune autre créature qu'elle avait combattu. Suivant les conseils de la Mère du Monastère, Cydhe, elle les frappait toujours plus fort aux genoux, pour les mettre à terre avant de les achever d'un coup de marteau en pleine face. Avec le temps, elle devint une bonne Guerrière, maniant le bouclier et tirant avantage de sa petite taille.
Spirituellement, Thechaos lui fît apprécier la vraie Foi. Elle avait compris que seuls les Neufs pourraient lui accorder la puissance ; aussi, elle devint de plus en plus active au sein du Monastère, manifestant sa Foi naissante et grandissante. Elle fût bientot nommée Moniale.
Bon, i' s'rait temps qu'j'm'y mette moi pensa la naine, en regardant le parchemin encore vierge devant elle. Elle repris son travail de copiste, restant concentrée et méditant sur les Neufs.
Aussitôt les lourdes portes passées, le brouhaha du fort assaillit les petites oreilles bleues. Les marchands hurlaient le plus fort possible dans l'espoir de vendre leurs marchandises ; les charettes entraient et sortaient avec vacarme ; les forgerons rivalisaient d'habilité, en frappant avec vigueur le fer encore chaud. Mais l'endroit le plus bruyant restait à coup sûr la taverne : on entendait des choppes qui se cognaient, des rires gras, parfois une chanson - rarement mélodieuse. Avec un peu d'appréhension, le Kobold s'aventura à l'intérieur du bâtiment.
La salle était comble et le tavernier ne savait plus où donner de la tête. Le petit être compris alors d'où provenait l'agitation ambiante : apparement, un couple de nains avait pris une table, avant d'avoir - bien évidemment - commandé bon nombre de pintes. D'autres nains avait rejoind la beuvrie. Après avoir commandé une bière - CaBienMousseuseEtBienFraîche, SinonCaPlusSiBon ! - le Kobold s'avança vers la tablée des nains.
Et c't' alors ... raccontait la naine, Qu'l'Elfe m'a dit ... Elle eût un hoquet, l'alcool avait déjà fait son effet. Qu'i' m'a dit ... Qu'si j'portais un chapeau à ailes, c'tais parc'que j'étais jalouse d'ses oreilles ! Elle s'esclaffa, et la table rit franchement (et bruyamment), tapant du poing, ajoutant parfois un : Pouah ! Tous les mêmes c'Elfes ! Bêtes et sans aucuns goûts! ou gromellant simplement, avant de vider une nouvelle pinte. Celui qui semblait être son compagnon ajouta : Alors là, plus aucunes hésitations ! Ma Gjana et moi, on a pris nos marteaux et ... Laissez moi vous dire que l'Elfe a pas demandé son reste ! Le Kobold écoutait avec attention, buvant à petites gorgées. Plus tard, il parvint à saisir les noms des deux nains : Thechaos et Gjana Dunkelzwerg. Les autres devaient êtres des amis, ou des compagnons de beuvrie.
S'ils avaient regardé par la fênetre, et que leur vue n'était pas encore trouble, les nains auraient pu voir que la Lune était haute dans la ciel étoilé, à présent. CaTropTardPourRentrerACaCampementMaintenant ... Tempis, CaDormirParIci. L'ambiance ne s'était pourtant pas calmée, ou juste un peu. Sûrement du fait que deux nains étaient tombés ivres morts, et qu'un autre avait été jetté hors de l'établissement, après avoir perdu un combat à mains nues. Le Kobold avait reconnu l'emblème que les deux nains arboraient : c'était celui de l'In Nomine Satanas. Il n'en connaissait que le nom, les informations circulaient peu dans les monts reculés de Midgard. Les questionnant, il apprit que le nain était "haut-placé" et que la naine était une simple moniale. Le petit être commençait lui aussi à sentir les effets de l'alcool à présent. Assis contre le mur, il ne tarda pas s'endormir.
Lorsqu'il se réveilla, le lendemain matin, les nains étaient tous partis. Il ne restait plus que le tavernier, et un nombre impressionnants de tonnelets de bière vides. Après avoir rapidement repris ses esprits et rassemblé ses affaires, le Kobold repartit pour les montagnes.
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Le réveil avait été rude. Les deux nains avaient émergé de la taverne peu de temps avant le lever du soleil. Si un passant se promenait dans les ruelles de Midgard aussi tôt, il aurait vu sur leurs visages les marques d'une soirée bien arrosée. En titubant plus qu'en marchant, ils avaient atteint le palefrenier, qui leur tendit aussitôt les reines de leurs montures. Ils montèrent avec peine, puis partirent sans plus attendre, alors que les premiers rayons de soleil se faisaient sentir.
Sal'té d'canasson !, pensait la naine. Elle n'avait jamais été bonne cavalière, il faut l'avouer. Elle n'appréciait pas les voyages sur longues distances, comme celui qu'elle effectuait, entre Midgard et Caldey. Bah, 'fallait bien marquer l'coup quand même. Ca f'sait quand même deux monas qu'on s'était marriés, avec Titi. Les deux cavaliers avançaient d'un bon rythme; et alors que le soleil était au zénith, ils entrèrent dans les gouffres de Gwyddneau. Après une courte pause, ils repartirent. Ils ne devaient pas atteindre Caldey avant que la nuit ne soit bien avançée. Les deux nains s'écroulèrent sur leur lit, aussitôt arrivés.
Le lendemain, la naine se réveilla seule. L'heure était tardive, et Thechaos était sûrement déjà parti. Elle rejoignit le Monastère en vitesse.
Alors qu'elle allait s'installer pour reprendre son travail, elle se surpris à rêvasser. On aurait pû rester plus longtemps à Midgard quand même ! L'voyage est long, et on aurait pû prendre que'ques jours d'repos ... Enfin, Titi d'vait r'venir au Monastère ...
Malgré tout, les siens lui manquaient. Elle avait quitté ses montagnes natales encore jeune, elle avait alors à peine 84 cycles. C'était le goût de l'aventure qui lui avait fait quitter Midgard; et, il faut bien le dire, elle voulait particulièrement explorer Hibernia, pour vérifier si tout ce qu'on lui avait racconté sur les Elfes était vrai. Emportant uniquement son marteau et la vieille cotte de mailles de son frère, elle avait subtilisé un cheval au palefrenier, quittant au plus vite Midgard. C'est avec peine qu'elle était arrivée à Emblème. Là, elle se mêla à une troupe de ménéstrels ambulants, leur enseignant les bases de la danse naine. Avec la troupe, elle parcourut la majeure partie des terres d'Amtenael : Albion, Caldey, quelques retours à Midgard et elle reçut son premier collier d'oreilles d'Elfe lors d'une soirée où elle avait fait un triomphe à Hibernia.
Durant ses temps libres, elle aimait s'entraîner au marteau ; elle appréciait particulièrement ce petit bruit, lorsque le marteau parvient enfin à briser l'os de son adversaire.
C'est alors qu'elle dansait, non loin des campements Drakorans, avec un joyeux Lurikeen nommé Canard, qu'elle avait rencontré Thechaos. Monté sur son destrier il était plutot impressionnant. Il venait de mettre au sol le chef des Drakorans, Drakys, ce qu'aucun des autres chasseurs n'avait réussit avant. Il s'avança lentement vers les danseurs, d'un pas assuré. Canard, a son habitude, avait salué le nain avec sa naturelle courtoisie : Hep toi l'gros ! Tu veux pas descendre de ton gros poney et venir danser avec nous ?! On a plein de bières ! Les chasseurs présents se retournèrent : comme toute l'assistance, ils pensaient que le Nain aurait vite fait usage de son marteau pour punir le Lurikeen de son affront.
Pourtant, étrangement, il rit simplement. Il descendit de sa monture, et après avoir simplement jetté au sol le Lurikeen d'un petit coup dans son épaule, il se mêla aux danseurs.
C'est ainsi que les deux Nains s'était connus. Ils s'étaient revus plusieurs fois, et ne tardèrent pas à devenir plus que de simples amis. Gjana le compris, quand elle était là, c'était la partie naine du Semi-Duergar qui était la plus forte. Cependant, elle finit par accepter son autre partie, la partie Duergar. Ce fût bien Emerstly Zwerg qui lui parla le premier du Monastère. Pour suivre son Nain, elle rejoignit donc l'In Nomine Satanas. La Foi n'était pas vraiment la raison de sa venue et elle resta Disciple longtemps.
Elle s'entraînait plus au marteau qu'à la danse à présent. Elle appréciait la chasse aux Drakorans : ils étaient chétifs, et avait les os plus friable qu'aucune autre créature qu'elle avait combattu. Suivant les conseils de la Mère du Monastère, Cydhe, elle les frappait toujours plus fort aux genoux, pour les mettre à terre avant de les achever d'un coup de marteau en pleine face. Avec le temps, elle devint une bonne Guerrière, maniant le bouclier et tirant avantage de sa petite taille.
Spirituellement, Thechaos lui fît apprécier la vraie Foi. Elle avait compris que seuls les Neufs pourraient lui accorder la puissance ; aussi, elle devint de plus en plus active au sein du Monastère, manifestant sa Foi naissante et grandissante. Elle fût bientot nommée Moniale.
Bon, i' s'rait temps qu'j'm'y mette moi pensa la naine, en regardant le parchemin encore vierge devant elle. Elle repris son travail de copiste, restant concentrée et méditant sur les Neufs.