Diplomatie à la manière de l'Armada

[Liath Aengus]

Le message qu'avait remis le facteur à Liath était plus mystérieux, il était suspect.
"Je ne peux m'expliquer ici, rendez vous à Frigg pour en savoir plus"
L'Avalonien savait qu'il était idiot de suivre les indications de le lettre. Il comprit qu'il avait tout à fait raison lorsqu'à Frigg, un guerrier à l'armure rouge et noire, avec une cape ornée de deux haches, se présenta à lui.

Retirant son heaume, le Pirate se présenta.
- "Je suis Inuart Frast, Capitaine de l'Armada Infernale".
- "Que me voulez-vous ?", répondit rapidement Liath, déjà sur ses gardes.
Le pirate balbutia des explications plus qu'approximatives, demandant au mage de le suivre à l'extérieur, soit-disant pour parler au calme. Liath refusa tout net, plus méfiant que jamais. Il n'avait pas oublié les histoires que l'on racontait au sujet des pirates.

Le Capitaine Inuart tenta alors de lui fournir une explication, comme pour le rassurer. Il avait été engagé par un client dont seul un certain Thranduil connaissait le nom, afin d'assurer sa protection. De nouveau, cette histoire mit les sens de Liath en éveil. Qui engagerait des pirates pour me protéger ? Et pourquoi refuse-t'il de me révéler l'identité de ce généreux protecteur ? Tout celà allait mal se terminer, Liath allait devoir trouver rapidement une manière de se sortir de là.

Une nouvelle fois, le Pirate changea d'attitude. Décidant finalement de lui réveler le motif de sa présence, il prétexta vouloir obtenir une audience auprès du Conseil de la Cité.
- "Depuis que je suis Capitaine, aucun meurtre n'a été perpétré. Je veux une place dans le nouveau monde qui se dessine !".
- "Vous restez l'Armada Infernale, un ramassis de voleur et de tueurs, qui terrorisent la population d'Avalon. Vous devez comprendre qu'après tous vos actes passés, votre demande est tout à fait irrecevable.", répliqua sèchement l'Avalonien, se laissant aller au mépris.
Se mettant à genoux, le pirate l'implora pourtant : "Je vous en prie, l'Armada ne sera plus pour longtemps ! Donnez nous une seconde chance !".

Devant un nouveau refus de Liath, sa véritable nature se révéla.
- "Bien ... Vous avez gagné ..."
D'un geste trop rapide pour que le jeune homme se rende compte de quoi que ce soit, le Pirate lui avait pointé une dague dans les côtes. Les mercenaires qui gardaient Frigg semblaient n'avoir rien remarqué.
- "Un seul mot ... et couic".

Liath était paralysé, tout s'était passé trop vite. Lorsqu'il reprit ses esprits, Inuart le poussait déjà devant lui et il sentait toujours la dague, dans son dos.
Son esprit réfléchissait à toute vitesse maintenant. Maintenant, il allait savoir si son manque de sérieux durant les cours de l'Académie allait lui coûter plus cher qu'une parole sévère de son oncle.
Se concentrant autant que la situation le permettait, il incanta silencieusement l'un de ses sorts élémentaux favoris, les vents de confusion. Par chance, il réussit à immobiliser le Pirate. Combien de temps son sortilège allait faire effet ? A vrai dire, la réponse intéressait fort peu Liath, qui s'enfuit à toutes jambes pour se réfugier entre les murs de la Cité.

Encore sous le choc, il erra dans les rues d'Avalon.
Des Pirates avaient tenté quelque chose contre lui. Que comptaient-ils faire ? Le tuer, le voler ? La seule chose dont il était sûr, c'est qu'il avait été leur cible pour une simple raison : il était l'un des représentant du Conseil de la Cité. Son nom avait dû être donné, après les auditions de l'Har Rouge.
N'avertissant personne, il décida que la chose la plus raisonnable qu'il puisse faire à présent était de se cacher en sécurité, d'ici à ce que les Magisters rendent leur verdict.