"La femelle acceptait la présence de ce mâle si différent des autres. La grâce et la puissance semblaient habiter jusqu'au moindre de ses poils .
Aucun prétendant n'osait s'opposer à lui. Ce chat à l'allure de grand félin s'approcha de la femelle conquise, ensemble ils allaient répondre à la demande de la nature .
Perpétuant ainsi le cycle de la vie."
"Le chat à l'allure noble sauta avec facilité sur le rebord du puit.
Il regarda rapidement autour de lui pour s'assurer que personne ne le verrait ou n'interviendrait.
Rien dans la nuit environnante...
Le chat se laissa glisser dans le puit."
"L'eau froide avait réveillé le pauvre animal, ses miaulements de peur répercutés par les parois du puit déchiraient le silence de la nuit.
Une silhouette prenait forme non loin de là : une fine fumée sombre s'échappait du puit pour venir prendre forme sur cet individu.
Quand toute la vapeur fut sortie du puit, on entendait déjà presque plus les bruits de l'animal en hypothermie ."
"Au matin, une petite fille accompagnée de sa mère viendrait prendre de l'eau.
Elles découvriraient l'animal et la fillette laissera couler des larmes pour ce chat maladroit. . ."
___2 mois passent paisiblement___
"La portée était magnifique .
En peu de temps les 6 chatons quittaient le tronc d'arbre creux de leur naissance pour explorer le monde.
Malgré cette vie débordante, la mère semblait de plus en plus distante avec sa progéniture.
Un jour son instinct de survie l'emporta sur son instinct maternel : elle ne retourna pas au tronc creux.
Abandonnant les chatons à une mort certaine...
Ces chatons à la santé éblouissante n'étaient pas aux critères de survie des félins qui décidaient si ils seraient
Abandonnés à leur sort ou pourraient grandir avec la présence de leur mère.
Cette portée était au dessus de tout ce qu'un chat pouvait espérer...
Leur mère se résigna à les abandonner par peur."
"Tenaillés par la faim, les chatons étaient à la recherche de leur mère.
Ils avaient passé la journée à chercher mais, petit à petit, certains commençaient à s'égarer.
Si bien, que lorsque le soleil se coucha, ils n'étaient plus que deux des six frères et soeurs."
"La petite chatte noire suivait son frère plus aventureux que les autres vers les lumières d'un fort de bois dans la forêt .
Ils avançaient en terrain découvert, sans se méfier.
Deux sifflements grandissaient rapidement, le premier s'arrêta sous elle, la flèche lui avait déchiré les chairs de sa cuisse droite, raclant l'os. La petite chatte s'écroula. Elle chercha affolée son frère pour qu'il l'aide,
mais celui ci ne bougeait pas : une tige de bois lui traversait le dos et se plantait dans le sol, maintenant l'animal debout.
Elle se traîna jusqu'à lui. On entendait au loin :
_"Hé tu l'as raté ! Haha t'es même pas capable de toucher une cible lente !"
_"Ouais mais c'est pas grave, il bouge plus je vais l'aligner."
Un autre sifflement suivit, la jeune femelle prit peur et s'enfuit vers la barricade de bois
le plus vite possible. Elle se jeta dans un interstice juste quand une flèche se figea là
où elle se trouvait avant.
Elle était sauvée pour le moment..."
"La ruelle remplie de vieilles caisses de bois était sombre et froide, mais c'était le seul endroit où elle pouvait se reposer tranquillement. Sa blessure la faisait souffrir, la perte de sang et la faim lui brouillaient la vue.
Une ombre s'abattit sur elle, une silhouette haute lui parlant doucement.
L'homme tendit doucement les mains vers elle. Elle voulut réagir, se défendre ou s'enfuir, mais son corps ne répondait plus.
L'homme la ramassa doucement et l'appuya contre sa grande robe de soie. Il sortit de la ruelle avec l'animal trouvé.
Ne pouvant pas bouger, la jeune chatte se laissa aller à un sommeil profond, dans les bras de cet humain qui l'avait sauvée.
Sans savoir qu'elle sera sa perte dans un futur proche..."
_________________
"La vie était paisible dans sa nouvelle maison.
Niia, comme son maître l'avait nommée en rapport au petit son qu'elle émettait en baillant, avait le champ libre dans toute la demeure. Sauf dans le laboratoire.
Elle était largement nourrie, et réclamait ou cherchait encore malgré tout, cela n'inquiéta personne puisqu'elle ne s'empâtait pas pour autant. Et puis, croquer un mulot ou chaparder dans la réserve est une habitude courante chez les chats même domestiqués."
"Ce soir Niia était d'humeur boudeuse : la femme du maître lui avait donné une ration plus petite que d'habitude, et tout était bien protégé dans le garde-manger.
Elle passait devant la porte du laboratoire quand celle-ci s'ouvrit sur la silhouette du maître.
Il semblait fatigué, il se contenta d'éviter l'animal au milieu, de lui tapoter la tête et d'aller vers sa chambre à coucher.
La porte du laboratoire était restée entrouverte.
Niia se glissa dans l'ouverture et attendit que ses yeux s'adaptent à l'obscurité.
La pièce était parfumée d'une forte odeur de sucre, ce qui lui suffit pour la convaincre de commencer sa fouille.
Elle sauta en silence sur la grande table au milieu de la pièce, et chercha l'origine de l'odeur.
Un réseau de tuyau et des machines étranges ronronnaient encore sur le plan de travail.
Ce système incompréhensible pour l'animal ne l'effraya pas, elle se dirigea vers un bruit de goutte à goutte venant d'un robinet de cuivre au dessus d'une bassine.
Elle scruta l'intérieur du récipient : il contenait un liquide très visqueux et de couleur bleu-sombre.
Comme l'odeur venait de là , elle se risqua à donner un coup de langue. Elle fut surprise sur le coup :
Le goût changeait à chaque lapée, tout ce qu'elle aimait elle le retrouvait ici .
Elle ce gava de ce produit à s'en éclater la panse...
Repue, elle abandonna la bassine pour regagner sa paillasse. Elle sauta sur le sol, les pattes antérieurs souillées de bleu.
Elle somnolait debout tout en se dirigeant vers la porte quand elle aperçut un lit de fortune dans un coin de la pièce.
Trop fatiguée, elle tituba vers la couche. Elle s'endormit dès qu'elle se posa sur le drap.
Elle était contente : elle avait trouvé un terrain de chasse bien meilleur que les autres
et elle pourrait désormais être plus proche de son cher maître..."
____La nuit passe ____
"Niia somnolait . Les rayons de soleil illuminait le laboratoire et la réchauffait.
Ce qui ne la motivait pas à se lever.
La porte d'accès grinça quand le maître revint finir son oeuvre.
Il se dirigea à l'opposé de Niia et ne la remarqua pas. Il enfila une blouse puis se retourna vers la table principale.
Il observa le système posé sur la table quand il vit des traces de pattes bleutées partir de la bassine .
Il étouffa un juron de surprise, puis commença à suivre les traces jusqu'au lit de laboratoire et remarqua enfin la chatte...
Qui n'en était plus une, mais se trouvait là une jeune lurikeen brune aux cheveux courts et, accentuant sa surprise, nue.
Il ne put retenir un cri d'étonnement.
La lurikeen qui dormait sur le ventre se réveilla immédiatement et se colla dos au mur, affichant un air affolé.
Le maître bafouilla :"Qu...Qui êtes-vous?", Mais en finissant sa question il remarqua que les mains de la lurie étaient bleues
mais que les traces au sol étaient celle d'un chat. . .
La lurikeen étonnée était maintenant en train d'observer maladroitement son nouveau corps, son manque de pudeur gêna son maître qui dégrafa sa cape eenitsed et couvrit la lurikeen avec.
Elle l'observait avec de grand yeux ronds. Il la prit dans ses bras.
Elle devra vivre ainsi par sa faute, il le savait. Et il l'aidera du mieux qu'il pourra.
La lurikeen ronronnait dans ses bras..."