Les peuples d'Albion...

[Paradoxe]

Les peuples d'Albion

"Oyez ! Oyez ! Venez braves gens, venez nombreux, et prenez vos aises ! Que la bière coule à flot et que l'âtre crépite, que la graisse ruisselle sur l'échine des sangliers ! Installez-vous à votre aise, car je vais vous conter aujourd'hui un royaume, des héros et des monstres, des légendes et des mythes, l'histoire d'un monde, l'histoire d'Albion ! " - Taliesin, illustre ménestrel à la cour du Roy Arthur.

Albion est encore vaste même si elle n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fût. Les marches du royaume autrefois pacifiées redeviennent peu à peu sauvages, et les frontières sont le théâtre de combats de plus en plus violents entre les troupes royales et les pillards ennemis. Nombre de créatures légendaires d'un autre âge réapparaissent chaque année et d'aucun murmure même le terrifiant nom de « dragon ».

Il est difficile au voyageur de prendre conscience de cette situation s'il se cantonne au cœur du royaume et à la majestueuse et incomparable Camelot. Les villages abondent toujours dans les collines environnantes et les gens y vivent en relative prospérité. Seuls quelques endroits maudits sont à éviter depuis que les morts ont pris la fâcheuse habitude de sortir de leurs tombes.

Camelot elle-même a relativement bien supporté le passage des ans. Siège du pouvoir royal et de l'Eglise d'Albion, elle abrite nombre d'érudits comme les sages de l'Académie. Les artistes de passage, troubadours ou ménestrels viennent y divertir le bon peuple, souvent des artisans affairés à un labeur ingrat mais ô combien vital pour le royaume.

Au nord de Camelot, les cimes enneigées des Monts Ténébreux se profilent à l'horizon, infestés par les gobelins. Ces féroces créatures s'enhardissent de plus en plus, ne se contentant plus de s'en prendre au voyageur isolé. Ce n'est toutefois pas le seul danger à redouter dans ces étendues isolées, et plus d'un aventurier y est demeuré à jamais, trop confiant en ses capacités.

Plus au nord encore se dresse l'imposante citadelle frontière, au pied du mont Snowdon. La région au-delà est revendiquée par les Arawnites, un clan de montagnards agressifs mais ces montagnes sont surtout connues pour abriter nombre de créatures surnaturelles.

Le sud du royaume s'étends de Camelot jusqu'aux lointaines landes de Cornouailles. Les routes ne sont pas sûres, les brigands nombreux, les animaux sauvages. Le péril guette le voyageur à chacun de ses pas.

La grand-route passe successivement par les Plaines de Salisbury, hantés par tous ceux qui tombèrent sur cet immense champs de bataille, la forêt de Campacorentin sombre, mystérieuse et demeure de l'association de Lethantis, pour aboutir finalement dans les marais d'Avalon, aussi brumeux et impénétrables que les légendes le laissent supposer.

Les landes de Cornouailles ne sont pas moins périlleuses et certains affirment même y avoir aperçu l'ombre de légionnaires romains trépassés depuis bien longtemps...

Une certitude que chacun sur Albion a doucement fait sienne : celui qui aujourd'hui veut voyager doit apprendre à se défendre !

Les Bretons

"Albion est une terre de traditions, une terre de légendes et d'honneur. C'est ici que les pages d'histoire s'écrivent. Albion est et restera à jamais le joyau du monde connu." - Maître Hébus, Bibliothécaire au service du Roy Kystennin.

Origine

Les Bretons ne sont pas simplement originaires d'Albion, ils constituent son essence, son âme. Ils sont les descendants de ces farouches guerriers qui sont venus arracher ces terres aux monstruosités qui les hantaient à l'aube du monde. Les siècles se sont écoulés, et cette race de guerriers a bâti jour après jour une civilisation dont le rayonnement est resté inégalé. Aucun breton n'a jamais oublié les valeurs de courage, d'honneur et de droiture inculquées par les ancêtres. Un temps dominés par les romains, ils ont repris leur indépendance avec la chute de ces derniers et ne laisseront plus jamais à d'autres le soin de gouverner leurs vies.

Roleplay

Les Bretons sont les plus anciens occupants d'Albion et ils en sont parfaitement conscients. Leurs clans, leurs familles remontent aux temps épiques où le sang des héros et des géants arrosait la terre lors d'affrontements homériques. Leurs noms illustrent souvent cet illustre patrimoine. Les Bretons sont fiers de leurs racines, et à les entendre, chacun d'entre eux est issu d'une prestigieuse lignée qui a perduré malgré les malheurs.

Religion

Les Bretons sont majoritairement des fidèles de la Lumière de Camelot, aussi ancienne que les terre elles-mêmes. Depuis de nombreux siècles les prêtres de la Lumière arpentent le pays, attachés à convertir jusqu'aux derniers récalcitrants. Seuls quelques cultes païens et druidiques ont subsisté jusqu'à nos jours. Les Bretons sont rarement fanatiques pour autant. Ils ont intégré les credo de la Lumière dans leur vie quotidienne, mais ne sont pas tous pour autant des fidèles exemplaires.

Relations avec les Highlanders

Les Highlanders et les Bretons se sont longtemps combattus pour le contrôle des hautes terres d'Ecosse. Le charisme et les idéaux du Roy Arthur et des chevaliers de la Table Ronde ont permis enfin à la paix de triompher. Si les Bretons n'ont que peu d'estime pour les maigres réalisations techniques, scientifiques ou magiques des Highlanders ils reconnaissent volontiers en revanche leur sens de l'honneur et leur bravoure légendaire.

Relations avec les Avaloniens

Les Avaloniens sont considérés avec suspicion dans le meilleur des cas. Hautains, mystérieux, imbu d'eux-mêmes, maîtrisant des arts étranges, ils n'ont jamais été pleinement admis au sein du royaume. L'isolement recherché par nombre d'entre eux ne facilite pas le rapprochement. Ils sont parfois suspectés d'avoir du sang elfe dans leurs veines et l'insulte « espèce d'elfe boueux » a déjà retenti au sein même du conseil royal.

Relations avec les Sarrasins

Les Sarrasins sont arrivés depuis peu sur Albion et le choc des cultures a été particulièrement rude. Aujourd'hui encore ces nomades habitués aux dunes du désert et priant leurs propres dieux ne passent pas inaperçus dans les rues de la capitale. Le fait qu'ils contribuent grandement à la défense, à la survie du royaume leur a néanmoins gagné le cœur de nombre de braves habitués à la sauvagerie des frontières.

Relations avec les Nécrites

Les Bretons restent extrêmement méfiants à l'égard des Nécrites. Leur apparition soudaine, leurs origines floues, le secret dont ils s'entourent naturellement, n'aident certes pas les fiers défenseurs d'Albion à les accepter. Il faudra qu'ils fassent leurs preuves, qu'ils versent leur sang sur les champs de bataille de cette guerre qui n'en fini plus, pour que petit à petit, la confiance et l'amitié puissent s'instaurer.

Ennemis ancestraux

Les Bretons n'ont que peu d'ennemis qu'ils n'aient réussi à soumettre. Leur haine viscérale des géants, auteurs de tant d'atrocités reste très forte, presque aussi forte que celle qu'ils éprouvent à l'égard des Celtes et des Vikings, ces humains renégats qui s'allient aux puissances des Ténèbres.

Les Highlanders

"Têtu ? Comment ça têtu ? Ce n'est parce qu'ils sont dix fois plus nombreux que je vais fuir. Ils vont voir ce qu'il en coûte que de pénétrer sur les terres du clan McAllister ! A moi mes braves !" - Aidan McAllister, Maître d'arme highlander en colère.

Origine

Les Highlanders sont originaires des hautes terres d'Ecosse. Longtemps ils ont bravé éléments hommes et créatures infernales, luttant simplement pour leurs familles et leurs vies, pour arracher une maigre pitance à une terre ingrate qu'ils ont appris à chérir. Ces conditions extrêmement dures ont forgé un peuple de fer, dur à la tâche et au combat. Ombrageux, souvent taciturnes lorsqu'ils ne sont pas en compagnie de leurs semblables, les Highlanders aiment l'épreuve physique et se méfient généralement des arts mystiques.

Roleplay

Les Highlanders sont naturellement fiers. Doté d'une stature imposante, ils excellent dans l'art de la guerre. Libres mais loyaux, ils ont été conquis par le charisme du Roy Arthur et ce n'est pas sa mort qui les a déliés de leur engagement. Encore une fois, ils sont bien trop fiers pour se parjurer et mourront pour leur pays ou leur orgueil. Prompts à la colère, parfois solitaires, ils peuvent aussi se révéler les plus joyeux des compagnons au combat comme à la taverne.

Religion

Les Highlanders se sont convertis massivement à la Lumière il y a près de trois siècles. Rares sont ceux qui ont alors conservé leurs anciennes croyances celtiques et druidiques. Les Highlanders abordent aujourd'hui la religion avec leurs qualités propres. Loyaux et fidèles, ils ne s'intéressent pas forcément aux querelles théologiques, aux luttes politiques intestines, mais comprennent et acceptent la Lumière avec leur être, avec leur cœur.

Relations avec les Bretons

Les Highlanders ont longtemps méprisés les Bretons, les jugeant faibles et décadents, à l'image de ces anciens occupants romains. Nombre d'entre eux ont révisé cette opinion avec l'apparition du Roy Arthur et de ses chevaliers. Les clans Highlanders se sont battus avec courage pour conserver leur indépendance, mais l'absence de chefs reconnus et incontestés leur a coûté très cher face à un ennemi uni et solidaire. Les Highlanders respectent aujourd'hui ces derniers en mémoire des Chevaliers de la Table Ronde.

Relations avec les Avaloniens

Les Avaloniens sont bien trop mystiques pour les Highlanders. Ces deux peuples n'ont jamais été confrontés brutalement, et ce n'est qu'avec l'émergence d'un royaume unifié que les rencontres se sont multipliées. La méfiance envers les « pêcheurs de vase » reste de mise, et seuls quelques Avaloniens qui se sont distingués par leur bravoure au combat peuvent se targuer de posséder de véritables amis parmi ce peuple si rude.

Relations avec les Sarrasins

Les Highlanders se méfient souvent de ces hommes et ces femmes qui ne sont arrivés en Albion que depuis quelques années et qui manifestent une telle volonté de conquête. Les Highlanders, immuables et durs comme le roc, les considèrent comme bien pressés et s'interrogent parfois sur leurs motivations réelles, celles qui les pousse à venir mourir sur une terre étrangère.

Relations avec les Nécrites

Les Highlanders ne comprennent pas les Nécrites. Ils ne les redoutent pas particulièrement et ne sont pas fortement impressionnés par leurs capacités même si certains Nécrites ont déjà su prouver leurs qualités de guerriers. Ils sont certainement moins méfiants à leur égard que les Bretons par exemple, et les sous-estiment probablement.

Ennemis ancestraux

L'ennemi naturel du Highlander est celui qu'il aime par-dessus tout surpasser au combat physique, la monstruosité connue sous le nom de troll. Le Highlander ne veut craindre rien ni personne, et surtout pas cette montagne de muscles en pierres...

Les Avaloniens

"Les marais sont un des endroits les plus infâmes que je connaisse. Les remugles nauséabonds qui se dégagent perpétuellement de cet endroit pestilentiel soulèveraient le cœur de n'importe quel tanneur aguerri. Et pourtant croyez-moi, les tanneries, c'est quelque chose !" - Maître Hébus proférant des insanités sur le dos des Avaloniens, comme à son habitude.

Origine

Les Avaloniens sont, sans nul doute, le plus mystérieux des peuples qui peuplent le royaume d'Albion. Tout du moins jusqu'à la récente apparition des Nécrites. Originaires de la mystique île d'Avalon qui demeura longtemps inaccessible, perdue au milieu des brumes d'un marais inextricable, ils n'ont commencé à voyager dans le royaume d'Albion que sous le règne du Roy Arthur, à qui Dame Lile avait prêté allégeance. La mort de ce dernier a considérablement freiné le phénomène sans le stopper complètement. Petit à petit toutefois, le fossé s'est creusé entre ceux qui ont choisi de s'installer sur Albion et ceux qui sont demeurés au sein du sanctuaire de la Mère, l'Île des Pommes, et aujourd'hui deux cultures avaloniennes existent et cohabitent en harmonie.

Roleplay

Les Avaloniens sont réservés et dignes. Il n'est pas rare de croiser un Avalonien centenaire, ils bénéficient en effet d'une longévité légèrement supérieure à leurs alliés. La plupart d'entre eux aspirent à une vie de sérénité et de contemplation, en harmonie avec la Mère. Ils considèrent la vie comme sacrée, et répugnent à faire couler le sang, même si certains d'entre eux n'hésitent pas à déchaîner les plus terribles sortilèges sur leurs ennemis. Mystiques, les Avaloniens se passionnent pour l'étude de la Magie pour laquelle ils manifestent des capacités innées, ce qui peut amener certain d'entre eux à mépriser les autres peuples, dits inférieurs, car ne bénéficiant pas des mêmes dons.

Religion

Les Avaloniens, peuple mystique par excellence, possèdent leur propre religion. Ils adorent et vénèrent la Mère, parfois appelée la Dame, la Mère ou la Déesse. Ils voient cette entité comme un esprit plutôt bienveillant, de nature féminine, et protecteur tout à la fois de la nature, de la vie et des éléments : l'eau, l'air, la terre et le feu. Leurs prières sont simples et touchantes, leurs cérémonies religieuses se déroulent le plus souvent dans des lieux chargés de pouvoir ou de symbole, bosquets sacrés, cercles enchantés ou autels oubliés. Les Avaloniens ont un rapport très fusionnel avec leur religion. Ils sont persuadés que la Mère, la nature et la vie en général ne forment qu'un grand Tout.

Relations avec les Bretons

Les Avaloniens observent les Bretons depuis des siècles et ont appris à les respecter. Leur civilisation brillante les fascine et les rebute tout à la fois. Ils admirent leurs réalisations, leur volonté, leur ténacité, et craignent tout à la fois leurs certitudes, leurs prompts jugements et leurs croyances. Les Avaloniens ont toujours jalousement protégé leur sanctuaire de l'atteinte des Bretons, jusqu'à ce que sa survie même soit en jeu. Il est trop tard désormais, et les sages guettent l'avenir avec inquiétude.

Relations avec les Highlanders

Les Highlanders n'avaient pas grand-chose pour attirer les Avaloniens. Grossiers, brutaux, à peine civilisés, ils sont tout ce que ce peuple mystique n'est pas. Mais la longue guerre a contribué à aplanir les différences. A leurs côtés sur les remparts des citadelles albionaises ou au cœur de forêts obscures, les Avaloniens ont appris à remettre leurs vies entre les mains de ces fiers et droits guerriers. Il n'est certes pas vraiment possible d'envisager une conversation philosophique avec l'un d'entre eux, mais ils constituent des compagnons loyaux et efficaces, et après tout, que peut-on demander de plus à de fidèles alliés ? !

Relations avec les Sarrasins

Les Avaloniens respectent profondément Ceux-du-Désert. Ils aiment à converser avec eux et sont passionnés par leur culture riche et brillante. Ils aiment tout particulièrement écouter les légendes du désert que les Sarrasins content le soir à la veillée, autour de feux de bois. Ils s'intéressent pourtant plus, paradoxalement, à un jeune Sarrasin qui ne foule les vertes terres d'Albion que depuis quelques années, qui conserve encore de merveilleux et vivants souvenirs du désert, qu'à un patriarche respecté né à Humberton il y a 70 ans de cela. Plus que leur sagesse, c'est leur exotisme qui attire réellement les Avaloniens.

Relations avec les Nécrites

Les Avaloniens éprouvent une profonde reconnaissance envers les Nécrites. La plupart sont parfaitement conscients que c'est leur intervention, il y a quelques mois, qui a stabilisé le front sur l'Île d'Avalon. Sans eux, il est plus que probable qu'aujourd'hui l'île toute entière ne serait plus qu'un gigantesque brasier. Bien sûr, certains reprochent aux Nécrites leurs secrets, leur dissimulation, ou tout simplement leur différence, mais les sages comme la Mère se contentent de les remercier, savourant le simple fait d'être toujours en vie.

Ennemis ancestraux

Les Avaloniens vouent une haine farouche aux Elfes depuis toujours, une haine presque irrationnelle qu'ils n'ont qu'à peine su maîtriser durant le règne du Roy Arthur. D'aucun voit là une preuve de plus d'une origine commune des deux peuples, ce que les Avaloniens nient vigoureusement. Il est vrai aussi, bien sûr, que les Elfes sont les principaux rivaux des Avaloniens dans la course à la maîtrise de la Magie. Naturellement, et depuis peu, il convient de rajouter les féroces Drakorans à cette liste d'ennemis jurés, qui en profanant le sanctuaire de l'Île des Pommes ont commis le pire des sacrilèges qui puisse s'imaginer.

Les Sarrasins

" - Mes grands-parents sont arrivés ici il y a près d'un siècle. Et bien pourtant vos coutumes me paraissent toujours aussi étranges vois-tu !" - Un éclaireur sarrasin se confiant à l'un de ses amis lors d'une ronde sur les remparts de Caer Sursbrooke.

Origine

Les Sarrasins ont parcouru mille et mille lieux avant de fouler la verte terre d'Albion. Originaires de contrées arides et désertiques situées dans des royaumes ici légendaires, les Sarrasins sont auréolés d'une aura de mystères et d'exotisme. Ils sont arrivés tardivement sur Albion, principalement en deux grandes vagues. Les premiers ont accompagné Palomides, l'un des plus célèbres chevaliers de la Table Ronde qui se distingua à la cour du Roy Arthur, au début du VI siècle. La deuxième vague massive de Sarrasins, au milieu des années 580, accompagna le retour du Duc Bors sur ses terres natales. Il avait réussi au cours de son long exil à gagner leurs coeurs et leurs loyautés. Cet afflux massif n'a pas été sans provoquer quelques perturbations, vite réprimées tant les Sarrasins ont su se montrer indispensables à la survie du royaume.

Roleplay

Les Sarrasins défendent avec courage et vaillance un royaume qui leur reste encore partiellement étranger contre ses ennemis. Ils n'hésitent pas à donner leurs vies pour des gens qui ne les connaissent pas, qui ne les comprennent pas. Si ils utilisent leurs propres moyens, tout aussi mortels, pour arriver à leurs fins, ils ont appris à éviter dans la mesure du possible la confrontation brutale avec des êtres dotées d'une musculature bien supérieures. Discrets et calmes, la plupart des Sarrasins conservent la sagesse et la patience de celui qui vit dans le désert, de celui qui doit se plier aux éléments pour espérer survivre.

Religion

Les Sarrasins ont apporté leurs croyances avec eux. Ils adorent les Esprits, innombrables et mystérieux. Les Esprits peuvent se manifester sous n'importe quelle forme, jusqu'à la plus intangible, et ils sont présents en toute chose, à tout moment. Ainsi les Sarrasins adresseront une courte pensée aux esprits du vent ou de la pluie, du feu ou du sable, du chêne ou du lièvre. Ils pensent également que certains esprits sont susceptibles de se fixer dans un lieu précis, ou de s'attacher à une personne, un objet, une famille. Il existe autant d'esprits que de grains de sable dans le désert, ou que de sarrasins en âge de penser affirme même un vieux diction du désert. Certains d'entre, même si ils ne sont encore qu'une minorité, se sont aussi convertis au culte de la Lumière.

Relations avec les Bretons

Les Sarrasins dans l'ensemble, trouvent les Bretons trop attentifs, trop timorés. Ils n'ont pas subi autant de coup du sort que ces derniers et la mort d'Arthur n'a réellement émue que la première communauté. D'autre part, et même si ils font preuve d'une efficacité indéniable dans la défense du royaume qui leur assure le respect de tous, certaines de leurs coutumes n'ont pas encore été totalement intégrées et les Sarrasins continuent à se méfier quelque peu de l'Eglise d'Albion qui souhaite les convertir totalement.

Relations avec les Highlanders

Les Sarrasins éprouvent un respect naturel pour ce peuple fier et orgueilleux. Le sens de l'honneur des Highlanders, leur bravoure innée, leurs prouesses guerrières forcent l'admiration. Ils ne cherchent pas pour autant à les imiter, et savent pertinemment pouvoir compenser leur stature moins imposante par une vivacité accrue. Ils ont appris en revanche à ne pas rivaliser en pure perte avec eux dans les joutes de taverne.

Relations avec les Avaloniens

Mystérieux et hautains certains Avaloniens constituent une énigme fascinante. Leur savoir et leurs connaissances sont réels, leur puissance aussi, et la curiosité légendaire des sages du désert a poussé plus d'un a essayer de fraterniser avec ces magiciens mystérieux. Leur exotisme commun, comparé aux Bretons et aux Highlanders, a souvent permis des rapprochements inattendus entre les deux communautés.

Relations avec les Nécrites

Les Sarrasins conservent prudemment leurs distances pour l'instant. L'apparition des Nécrites a été trop soudaine et ils dissimulent visiblement trop de mystères pour mériter, déjà, une entière confiance. Paradoxalement, ce choc brutal a grandement contribué à l'intégration des Sarrasins dans la société albionaise. Après tout un étranger qui prie de vagues esprits devient tout à fait normal lorsqu'on le compare à une créature à la peau blafarde surgie de nulle part.

Ennemis ancestraux

C'est dans les Monts Ténébreux que les premiers Sarrasins sont venus s'installer il y a près d'un siècle. C'est depuis cette époque, également, qu'ils vouent une haine farouche aux Gobelins, responsables de tant d'abominations qu'il n'est plus possible de toutes les comptabiliser. Les actes de sauvagerie ont abondé dans les deux camps, et aujourd'hui encore les Gobelins n'hésitent pas à lancer des raids massifs sur de petites communautés sarrasines, au mépris des représailles invariablement meurtrières qui s'ensuivent.

Les Nécrites

" - Et là, juste derrière ces arbres là-bas, il y a le village où je suis né. Ah ça ils vont être contents de me revoir ça c'est bien certain ! Ca fait presque 10 ans que je suis parti ! Incroyable comme le temps passe vite ! - Heu... Tu sais, il n'y a que des ruines dans cette vallée. Et il y en a toujours eu. Et même qu'elles étaient déjà là du temps de mon grand-père..." - Un Nécrite découvrant les Monts Ténébreux aux côtés de ses amis bretons.

Origine

Pour l'observateur étranger, les Nécrites sont l'incarnation même du mystère, ils sont apparus de nulle part et nul ne connaît leurs coutumes, leur langue, leurs origines ou leurs ambitions. Mais ce que l'observateur ignore tout aussi bien, c'est que c'est à peu près vrai pour les Nécrites eux-mêmes. En effet les Nécrites ne sont pas d'accord eux-mêmes sur toutes ces questions et avancent des réponses souvent confuses, parfois contradictoires. Une chose est sûre, les Nécrites sont apparus pour la première fois au grand jour sur l'Île des Pommes où ils sont spontanément venus se joindre aux forces acculées des Avaloniens. C'est grâce à leur aide que les Drakorans ont pu être tenus en échec jusqu'à l'intervention des forces du Roy Kystennin.

Roleplay

Les Nécrites cultivent le mystère, on pourrait même dire qu'ils en expriment la quintessence. Leurs personnalités sont si diverses et affirmées qu'il ne semble pas exister de norme pour cette race hors du commun. Plus troublant encore est le fait que nombre de Nécrites commencent à réaliser que certains de leurs souvenirs sont manifestement faux ou à tout le moins incomplets. Ils sont ainsi incapables de relater avec exactitude les détails de leur engagement aux côtés des forces d'Avalon, et moins encore de préciser leurs conditions de vie antérieure. Il semble qu'un étonnant maléfice ait affecté ce peuple toute entier, le plongeant dans la plus totale confusion. Ce phénomène inexplicable a bien entendu eu un profond impact sur la personnalité de ces êtres surprenants. Nombre d'entre eux manifestent ainsi une dangereuse instabilité sociale et émotionnelle et cela ne facilite pas leur intégration au sein du royaume d'Albion.

Religion

La grande majorité des Nécrites vénèrent Arawn le Seigneur de l'Outremonde. Ils reconnaissent en lui une sorte d'esprit tutélaire qui les guide à travers les épreuves, qui leur fixe les buts de leur existence. Il ne faut pas les confondre avec les Arawnites toutefois, ce cruel peuple de montagnards qui hantent les vallées de Snowdonia et qui se réclament eux aussi pourtant du terrible Arawn. Force est de constater également que la religion des Nécrites n'est pas structurée. Les rituels semblent aussi nombreux et diversifiés que les Nécrites eux-mêmes et il n'y a pas à proprement parler de hiérarchie reconnue même si certains patriarches, souvent de vieux et puissants personnages, jouissent d'un prestige évident. On a assisté récemment enfin à quelques conversions au culte de la Lumière ou à celui de la Dame, mais cela ne concerne qu'une extrême minorité d'individus.

Relations avec les Bretons

Les Nécrites respectent la puissance et l'assurance et les Bretons, maîtres d'un immense royaume, capables de soutenir une guerre interminable, méritent assurément leur respect. Ce sentiment s'est néanmoins dilué peu à peu devant la froideur manifestée par les Bretons. Il n'est pas rare en effet qu'un Nécrite de passage à Camelot soit accueilli avec force commentaires ironiques et gestes obscènes. L'Eglise de Camelot n'arrange certes pas les choses en refusant de prendre clairement position sur le sujet.

Relations avec les Highlanders

Les Nécrites ne manifestent pas un forcément un respect démesuré envers les Highlanders. L'incompréhension de ces derniers face à la magie les amuse beaucoup, et ils n'hésitent pas à jouer de mystères auprès de ces guerriers simples. Les Nécrites ont appris cependant à la dure à ne pas trop les échauffer non plus et ils gardent généralement prudemment leurs distances lorsqu'ils les croisent dans les tavernes bondées de Camelot.

Relations avec les Sarrasins

Les Sarrasins sont presque aussi intrigants que les Nécrites et constituent aux yeux de ces derniers une captivante énigme. La sagesse de Ceux-du-désert, leur prosaïque détachement face aux mystères de l'apparition des Nécrites les irritent parfois, les fascinent souvent.

Relations avec les Avaloniens

Les Nécrites ont littéralement sauvé le sanctuaire des Avaloniens et si ces derniers leur en sont naturellement reconnaissants, les Nécrites eux-mêmes ont appris à les apprécier. Les quelques mois de lutte désespérée pour retarder les avancées des Drakorans, les nombreux sacrifices de part et d'autre, le dévouement et l'efficacité commune, ont fait beaucoup pour rapprocher ces surprenants frères d'armes.

Ennemis ancestraux

Les Nécrites, dès leur apparition, se sont fait de redoutables ennemis en la personne des Drakorans. Ils ont sauvé l'Île des Pommes de son funeste destin, et Xanxicar ne saurait l'oublier. Les Nécrites toutefois sont loin de se focaliser sur ce redoutable adversaire, puisque, et c'est une autre facette de leur fascinante nature, ils semblent pressentir qu'il ne constitue pas leur véritable ennemi. Ce dernier, une fois découvert, devra certainement faire face à toute la haine de ce peuple puissant et mystérieux.