[ENUN] Asenar Lunin

L'histoire d'Amtenaël
Asenar Lunin
Maître Absolu
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[ENUN] Asenar Lunin

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Je suis un membre des Lunin
Il est de coutume chez nous d'écrire quelques lignes à propos de nous même. Souvent le seul témoignage de notre passage en ce monde, il retrace les 22 premiers cycles de ma vie. Dans l'espoir que cela reste seulement entre les mains de ceux qui ont les clefs, ...


Oui, mon nom est Asenar. Je voulais laisser une trace de mon passage sur ce monde… qui sait ce qu’il adviendra demain. Voici donc mon histoire, qui est des plus banale, normale et commune. Je doute qu’elle soit lu par beaucoup de monde, mais qui sait, peut être que l’avenir fera de moi un connétable.

Enfant unique, humains tout comme mes parents et leurs parents avant eux l’étaient. Mon père, Damiro Lunin était un homme modeste et droit. Il était très respecté, sans doute parce qu’il a toujours suivi sa moralité, et n'a jamais été corrompu par l'argent. Il était aussi très écouté, et sa parole très rarement remise en doute dans le village, bien qu’il n’ai jamais eu - du moins, à ma connaissance - un quelconque pouvoir sur qui que ce soit. Un simple forgeron, le meilleur d’entre tous selon mes yeux d’enfant, mais en réalité, et je l'ai appris plus tard, rien de si exceptionnel.

Issue d’une famille de paysans, ma mère, qui se prénomme Rimanne, était fascinée par les arts, la musique, le théâtre, et surtout la chanson. Ils se sont rencontrés la première fois dans une foire Hibernienne où ma mère vendait des manuscrits d'une pièce de théatre appellé "L'ancien temps et son âge d'or". Ils se sont liés d'amitié, qui devint très vite plus qu'une simple amitié.

Lorsqu’ils décidèrent de vivre sous le même toit, mon père avait 21 ans, et ma mère 23. Pas de mariage pour ce couple qui n'en désirait pas, mais bien évidement une grande fête, et qui dura de nombreux jours.

Sorti du ventre de ma mère lors de ses 25 ans, mon apprentissage de la vie se fit de la manière la plus normale et commune, comme les autres enfants de mon âge. Mes parents, surtout ma mère, m’on appris la majeure partie de ce que je sais encore aujourd’hui. Lire, écrire, savoir se comporter en diverses occasions. En fait, c’était plutôt les choses a ne pas faire plutôt que les choses à faire. Ainsi j’ai appris a montrer du respect a tout le monde, même ceux qui étaient différent, mais j’ai pris l’habitude de dire « tu » quand je parles a un étranger, ce qui peut surprendre parfois. Ma mère m’a appris beaucoup de chants, ce qui est un plaisir pour moi aujourd’hui, bien que je n’ai pas le talent de certains. Mon père m’initia aussi à ce qui était son travail. Je parle bien sur de son travail de forgeron. J'ai appris les bases pour bien vite forger aussi bien que n'importe quel autre, a la mode de Midgard. Puis vient l’école, ou j’y suis entré à l’âge de 12 ans, comme tout les autres. Je n’étais pas mauvais. Curieux de nature, il ne m’en fallait pas beaucoup pour m’intéresser. Sans être excellent, j’étais dans la moyenne de la classe, légèrement au dessus en littérature et de beaucoup en histoire, grâce à ma mère.

Une fois dehors, avec les autres garçons du coin, nous jouions en cachette aux guerres et batailles contées en histoire. Mon père, ainsi que les autres parents d’ailleurs, n’appréciaient pas ce genre de jeu et on entendait souvent des choses comme « Traite chacun en égal, et parle avant de te battre, tu te rendras compte que le différent est futile et qu’il n’en vaut pas la peine. » ou encore « Méfiez vous des apparences, un ennemis peut se révéler le meilleur des alliés, et votre meilleur ami le pire traître que vous pouvez imaginer ». Ceci ne nous divisaient pas, évidement, mais même si nous continuions nos jeux « de barbares » pour citer une autre expression courante chez nous, c’était plus pour braver l’interdit et l’autorité parentale, car nous étions tous soudés malgré la grande diversité de races qui nous réunissait plus que nous séparaient. A nous voir jouer ensemble et nous apprécier, les adultes disaient aussi des paroles moins explicites et parfois incompréhensibles pour nos âges, ce qui les faisaient beaucoup rire.

Paisiblement s’écoulait nos vies, nos jeux étaient tout ce qu’il y a de plus normal et commun. La vie allait, simple et facile, loin des problèmes de guerres que connaissaient encore le monde à l'époque.

En atteignant l’âge de quitter la maison, ce fut mêlé de la tristesse de laisser pour un temps mes amis et ma famille et de la joie de rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux territoires que je suis parti tout d’abord au sud. Vite arrêté par la mer, je partis vers l’est, jusqu'aux frontières de Midgard. J’avais déjà exploré le royaume, mais jamais de cette façon, c'est-à-dire sans penser a me retourner pour retrouver la maison et la sécurité. Après de nombreux jars, j’en avait fini avec Midgard, et découvrait de nouvelles contrées, habitées par d’étranges créatures, comme des lézards géants ou des manieurs d’épées sortis tout droit d’un cimetière ou leur corps avaient été enterrés. J’ai voyagé partout où mes capacités me le permettaient - et parfois même un peu au-delà - et j’ai découvert enfin les immenses arbres des forets d’Hibernia.

Rassuré par les immenses arbres protecteurs, je n’étais de toute façon pas inquiet dans ce territoire pourtant censé être "hostile" envers les étrangers. Les hostilités avaient cessés depuis longtemps sur Avalon, et hormis quelques accroches entre les royaumes, les hommes semblaient tous plutôt las de cette situation qui n’était en fait plus qu’une guerre symbolique et officielle sur cette terre. Le commerce entre les trois royaumes d’ailleurs, était timide mais existait. Sans craintes donc, mais bien sur toujours à l’affût et sur mes gardes, j’entrais dans la forêt dense.

Inconnus de tous à mon arrivée - ce qui était normal puisque je voyageais au hasard - je fus bien accueilli par des gens que je n’avais pourtant jamais vu auparavant et dont je ne connaissait pas. Mon apprentissage de la vie continua donc en compagnie des habitants de la Verte. J'ai lié là bas de nombreuses connaissances, et y ai appris de nombreuses choses de la vie. J’y ai aussi appris un langage ancien, utilisé seulement par une poignée d'Hiberniens, quelques techniques sur l’art du combat et de la défense, mais rien de très exceptionnel, et aucune technique secrète d’hypothétique confrérie qui oeuvrerait dans l’ombre.

En ne faisant qu’observer, j’aurais sans doute beaucoup appris, mais les amitiés qui se sont noués durant ces années furent très bénéfique et m’ont énormément apporté, sur le plan du savoir et de la connaissance, mais aussi d’un point de vue plus spirituel.

Unis par l’amitié avec beaucoup de monde de ce pays, je sentais que l’heure de reprendre la route revenait, poussé par la curiosité de rencontrer encore d’autres personnes, et de voir d’autres paysages. Sans but précis, j’ai ainsi, pendant quelques années, voyagé un peu partout où je le pouvais, nouant des relations et des connaissances un peu partout, jusqu’en Albion.

Revenir au pays fut plus qu’une joie, et mon arrivée fut l’occasion de grandes retrouvailles. Ce fut le jour de mon 21ème cycle que je franchis la porte que je n’avais pas ouverte depuis tant d’années. Une fête de plusieurs jours bien sur, jours conclus souvent par les longs récits de mes voyages et tout ce qui s'était passé d'un peu hors du commun, et qui ne figure pas ici.

Quelques temps plus tard, mon père me jugea apte de reprendre le flambeau, comme il l’avait fait lui-même pour son père, et comme son père l’avait fait avant lui également. Pour cela, j’ai suivit une sorte de rite initiatique, sorte de "coutume" familliale, que je ne coucherait pas sur le papier ici, qui restera donc connu de nous seuls. La finalité de mon initiation a été le don par mon père de son marteau de forgeron, ainsi que d'un secret, et nous sommes à nouveaux 4 à le connaitre en totalité, même si des dizaines de personne en connaissent des bribes.

La voie de mon père est celle que je suivrait, c'est-à-dire rester respectables par tous - ou du moins le plus possible -, non pas par la richesse mais simplement pour les valeurs que ma famille a su préserver a travers les générations.

La famille peut être tranquille, je continuerait, tout comme mes ancêtres, a rester dans le droit chemin, rester aussi fidèle que possible à la ligne de conduite qui m’a été enseignée pendant tout mon apprentissage, comme le prouve ce texte.

Asenar Lunin,
Jour de mon 22ème cycle.
Nous pouvons être partout et nulle part à la fois.
Asenar Lunin, furtif...,
Encyclopédie
Furtif, mais moins..
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