[BG] Et Dieu posa son regard sur Judith

L'histoire d'Amtenaël
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Judith
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Judith.
C'est ainsi que mes parents m'ont nommée. Je n'ai pas de nom de famille, comme la plupart des paysans des pauvres régions. Je suis née dans le petit village de Southpow sur un continent loin au Sud de la région d'albion, dans une zone où la terre peu fertile donne beaucoup de peine aux braves gens qui essaient tant bien que mal de survivre. Mon père William était de type breton, même s'il semblait que des highlanders étaient ses ancêtres. Ma mère Madelaine était une pure bretonne et j'ai hérité de ses traits physiques, et l'on me disait souvent que je ressemblais comme deux gouttes d'eau à ma mère. Ils travaillaient tous les deux la terre, et je les ai aidés dès que j'ai eu l'âge de le faire.

Outre le travail de la terre, ma mère animait la messe dans le village, car il n'y avait pas de moine. Madelaine était une fervente croyante, et tout le monde louait sa piété religieuse. Elle avait récupéré des copies d'anciens textes religieux qu'elle seule pouvait lire et en lisait et traduisait des passages aux gens du village. D'ailleurs, mon nom venait du plus précieux de ces livres. Bien sûr, elle insista pour que moi aussi j'étudie ces langues étranges. Au début, cela me portait peine, mais la possibilité de lire des textes sacrés se révéla très importante pour moi, me permettant de m'évader un peu de la monotonie de la vie au village.

Ma vie changea un jour où une clerc sage-femme de l'église d'Albion arriva dans le village. En fait elle n'était que de passage, mais il se trouvait qu'une naissance allait avoir lieu. Cependant, tous les gens du village pensaient que la femme allait mourir, car la naissance était difficile. C'est alors que la sage-femme entra dans la salle et prit les choses en main sans mot dire. Elle renversa la situation, et sauva à la fois l'enfant et la mère. Emerveillée par ce miracle, comme tous les habitants du village, nous réservâmes un accueil formidable à cette jeune femme nommée Cassandre. Elle resta un moment avec nous, et je ne la quittais pas. Rapidement, elle m'apprit beaucoup de choses, et aussi à pratiquer des premiers soins efficaces. Cassandre avait été étonnée de mon savoir des langues anciennes, et était devenue une grande amie de ma mère, tellement que nous avons décidé de l'héberger.

J'avais 14 ans quand Cassandre repartit, après un an dans le village. Je la priais de me prendre avec elle pour continuer mon apprentissage, mais elle refusait, disant que ma mère ne le supporterait pas. Mais je finis par avoir raison de la résitance de ma mère, surtout parce qu'elle savait que j'embracerais une carrière au service de Dieu dans l'église d'Albion. Je partis donc avec Cassandre pendant quatre longues années sur les routes, où je continuais ma formation de base, tout en assistant à de bien tristes choses. Peste, maladie, famine... j'ai tout vécu, même des guerres et les violences horribles qui vont avec. Cassandre mourrut d'ailleurs le jour de mes 18 ans, dans un massacre atroce dans un village, où je fus l'une des seules à survivre. Après l'avoir dignement enterrée, ainsi que les autres villageois, je décidais de revenir chez moi.

La peste avait tué tout le monde. Plus une âme vivante. Personne. Je refusais de douter de Dieu. A vrai dire je ne me suis jamais posé de question. C'est une épreuve face à laquelle il faut rester courageux, et continuer à avancer. Ce n'était pas comme si j'avais tué quelqu'un, ou comme si j'étais celle à avoir planté la lance dans le corps du seigneur.

Dieu avait fait tout cela pour moi, comme autant d'épreuves.

C'est alors que j'atteris pour mes 20 ans sur l'île d'Avalon, au Caer et au chateau, où j'ai continué mon entraînement pour devenir Clerc. J'ai rencontré à ce moment là bien des compagnons qui sont toujours avec moi, et la suite des événements m'a poussé à entrer dans la guilde des Albaroth.

Je pourrais vous raconter plus de choses, mais je n'ai pas envie de donner des renseignements à mes ennemis, ni aux ennemis de Dieu. Si vous voulez en savoir plus, ou si vous voulez apprendre des techniques de premiers soins, je serais ravie de vous les apprendre si vous venez me voir et que je pense que je peux vous faire pleine confiance. Bien sûr, je raconterai plus de détails aux membres de la guilde, pour les faire profiter de mes stratégies, qui m'ont permis de survivre dans ce monde.

Que Dieu et l'aigle vous protègent !
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