Retour d'entre les morts.

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Bjoral
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Retour d'entre les morts.

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Alors qu'il cherchait parmi les plus anciens manuscrits de la bibliothèque Bjoral découvrit un vieu rouleau de parchemin :
La résurrection est une science dont les mages d’Amténaël ont aujourd’hui très bien cerné le fonctionnement.
Lors de la mort, l’âme de la victime se retrouve momentanément séparée de son corps qui n’est plus en mesure de l’accueillir. Elle est alors aspirée dans les Limbes et se retrouve coupée du monde matériel pour l’éternité.
La magie de résurrection permet, à partir du corps du mort, de créer un nouveau pont entre les Limbes et notre monde pour permettre à l’âme de rejoindre son corps et de les unir à nouveau. Quelque soit la puissance du sort de résurrection, le principe reste le même pour tous.

Mais nous, fidèles serviteurs de Sargatanas, avons trouvé quelque chose de très intéressant, lors de nos nombreuses expériences. Il est possible au moment de la résurrection, grâce à certaines prières, de changer le parcours que devrait faire l’âme pour regagner son corps. Au lieu de passé directement des Limbes à nous, il est possible de l’obliger à suivre un chemin bien précis, une chemin qui pourrait la faire se perdre à jamais.
Tous les membres du Monastère le font déjà de façon inconsciente. Lorsqu’ils tuent un ennemi au combat, ils aiment à réciter la Prière. Cette Prière a pour but de pousser les âmes des morts sur les chemins qui mènent directement au royaume des esprits où les Neufs résident en permanence et ainsi de les leur offrir.

Mais il existe d’autres prières, bien plus puissantes, bien plus fortes, que seuls les plus fervents serviteurs des Ulwarths peuvent invoquer sans attirer la fureur de ces derniers.
C’est grâce à l’une d’elle que nous avons réussi à transformer le cadavre d’un de nos pires ennemis, en fidèle serviteur des Neufs.

J’annote ici cette prière, en avertissant à nouveau les lecteurs qu’il est dangereux de vouloir en faire usage si on n’en a pas la force.

Utrimque Limbus erro as are avi atum exitiumquam. Novias Ulwarths tu iter facere veritas mortis.

Elle force l’âme du mort à passer par maintes scènes d’horreur et de torture qui fragilisent grandement sa volonté. Elle se met à pousser des hurlements de douleur et de frustration face à ses images démentes, avant de regagner son corps, affaiblie et en état de choc. Mais alors qu’elle pense que tout est terminé, arrive le pire.
Le fidèle des Neufs qui réalise la résurrection doit alors réciter une autre prière, à Astaroth le maître de la manipulation. Cette prière est ancienne et on ne la rencontre que très peu souvent dans les anciens écrits, je la rappelle donc ici :

Permitto tuum servum, magnus Astaroth, intro in inimicum anima.

Ainsi l’orateur pénètre directement dans l’esprit de la victime fraîchement ramenée à la vie et découvre tout ce qu’il est possible de savoir à son sujet. Elle est pour ainsi dire nue face à lui, comme nous sommes nus face aux Neufs. Il est alors possible, avec une volonté suffisamment puissante, de changer la personne ressuscitée, de modeler sa personnalité comme on modèle l’argile, de faire d’elle ce que l’on veut.

Je le redis, les résultats sont au-delà de toute espérance, mais le rituel doit se dérouler dans le calme le plus absolu et doit être présidé par un Elus des Neufs, sinon vous risquez de déclencher Leur courroux.

Ecrits recueillis par le Moine Ithildan, sur les expériences nécrotiques de Maître Warzath.
Voilà ce que je cherchait, nous allons pouvoir porter un coup dur aux oréthorniens grâce à ce parchemin, se dit le nain, un large sourire sur les lèvres.
Last edited by Bjoral on 25 Feb 2008, 17:11, edited 1 time in total.
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Elnyra
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Des cris. Son bras qui devenait de plus en plus lourd, fatigué par la bataille. La chaleur des flammes qui l'entouraient. Une douleur insupportable à la tête. L'impression que tout ce qui l'entourait s'éloignait de plus en plus. Et finalement, le noir total, le silence.


Combien de temps s'était écoulé, entre la fin de cette bataille et le moment où Faith crû qu'elle revenait enfin à elle ? Elle n'aurait pû le dire. Elle était totalement perdue, sans aucun repère. Consciente sans l'être réellement, bercée par le silence dans une obscurité rassurante. Des images, reminiscences de souvenirs appartenant à un passé désormais perdu, lui revenaient à l'esprit. Les paroles d'un vieil homme, un visage barbu, la sensation des rayons de soleil d'une fin d'après-midi, la silhouette d'un château surplombant la mer. Et puis, plus rien.

Bien qu'il n'ait pas changé, sa perception de son environnement évolua. Ne sentant plus sa respiration, Faith commença à céder lentement à la panique. Où était-elle ? Pourquoi ce noir ? Elle n'aurait sû l'expliquer, mais un besoin irrépréssible de voir ses mains, son corps, l'envahit. L'obsurité rassurante se changea en ténèbres inquiétantes, où se cachaient ses peurs les plus intimes. C'est à ce moment que Faith réalisa l'horrible vérité : elle était morte. Cette pensée s'imposa dans son esprit comme une évidence. Etrangement, cette certitude la calma : elle comprenait ce qu'il lui arrivait. Cependant, elle ne pouvait se détacher de l'impression de stress et de panique qui l'habitait encore. Pire, ce sentiment s'accentua.

Tout à coup, ses sens se réveillèrent. D'abord une sensation de froid intense; puis des images de plus en plus longues, pour finalement ne plus être interrompues par les ténèbres. Elle sentait à nouveau une sorte de respiration, mais c'était comme si l'air lui manquait. Des cris, de quoi briser une âme, rententirent dans sa tête. D'ou venaient-ils ? Pourquoi s'acharnaient-ils sur elle ? Non, non, plus rien ... Que ces cris cessent ! Faith aurait voulut crier, mais comment ? Elle n'entendait plus sa voix - en avait-elle seulement encore une ? - masquée par ces mêmes cris, bruissements d'horreur interminables.
Et plus rien ... pour le moment. Comme si elle avait été isolée de tout.

Permitto tuum servum, magnus Astaroth, intro in inimicum anima.

Elle entendit très clairement ces mots.
Puis, avant qu'elle ait eût le temps de réaliser quoi que ce soit, vint la douleur. Insupportable, inhumaine. Née du plus profond de ses entrailles jusqu'à son esprit. Comment pouvait-elle autant souffrir, puisqu'elle n'était plus ? Son corps, aujourd'hui inexistant, n'aurait pû endurer une telle épreuve. Pourquoi ? C'est alors qu'elle sentit, là, cachée derrière cette douleur, autre chose. Ses yeux devaient être révulsés et ... elle entendait à nouveau sa voix, ou plutot ses propres cris.

Je reviens.

Plus d'images, plus de cris ne l'assaillaient. Juste une voix, la même voix grave, murmurait quelques paroles incompréhensibles. Elle sentit sa tête, son dos, ses jambes contre le sol de pierre. Bien qu'elle soit encore sous le choc, elle se sentait enfin bien - mieux, en tout cas, puisque les cris avaient cessés.
Ses yeux reprirent enfin leurs fonctions. Ils distinguaient à présent son nouvel environnement : une pièce immense, munie de gradins, de torches. Des regards qui la fixaient. Et un visage barbu qui se penchait vers elle, un regard doux et froid à la fois.

- Qui est ton Maître ? lui demanda le Nain.
- Astaroth, répondit Faith immédiatement.

L'instant d'après, elle se demandait pourquoi elle avait donné cette réponse. Elle s'était imposée comme une évidence, aussi forte que lorsqu'elle s'était rendu compte qu'elle était morte. Les images qu'elle avait déjà subies revinrent soudainement devant ses yeux. La dernière chose qu'elle entendit, avant de perdre connaissance à nouveau, était le ricanement malsain du Nain.
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Gjana Dunkelzwerg, Guerrière => à la retraite <=
" On joue avec les autres, pas contre eux ! " - © Thorgor
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