Le mal jaune...

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Helgos
Dieu
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Le mal jaune...

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La pièce était sombre, une simple bougie éclairait une table au centre. Sur cette table, légèrement incliné, gisait un homme. Ses cheveux ébourifiés masquait à moitié ses yeux vides et fatigués. C'était un regard de mort... Pourtant, ses paupières battaient; Sa poitrine se soulevait au rythme de se respiration. Il serra les dents, fermit les yeux et une expression de douleur apparut sur son visage.

-J'ai fini, dit un homme penché sur le bras du souffrant.

L'homme sur la table ne répondit pas. Il appliqua sa main à l'endroit où l'homme l'avait piqué.

-Vous êtes effectivement atteint.

-Combien de temps...

-Peu.

L 'homme sur la table réfléchit un instant puis se leva, comme si rien de toute cette souffrance ne s'était produit. Il réenfila une plastron de cuir en guise de chemise. Et s'assit sur un banc.

-Je suis contagieux ?

-Non... Enfin pour l'instant. Pour vous préserver, il faudra faire attention à certaine chose.

-A savoir ?

-Les longues courses, les coups au coeur, le poids sur vos épaules, le...

-Il n'y a aucun moyen de me guérir ?

-Si mais il vous faudra trouver certaines choses que je n'ai pas ici. Et je ne suis pas sur de pouvoir vous préparer un remède.

-Vous êtes pourtant un bon alchimiste, lança l'homme en relevant la tête, entrant à nouveau dans le rai de lumière de la bougie.

-Peut être... Enfin. Essayer d'éviter de trop vous battre. Vous devez préserver ce qui vous reste de vie.

-Merci...

L 'homme se leva et quitta la pièce... L'alchimiste s'assit et soupira. L'homme était condamné.
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Helgos
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Si sombre... si froid... si sombre... si froid... L'homme se prit la tête entre les mains. Il commençait à délirer. Les images devenaient floues. Ces mouvements, faibles et dénué de la volonté qui autrefois les animaient. L'homme s'adosa contre un ur et se laissa glisser tout le long. Il retira ces mains et commença à voir des formes, des silhouettes, des visages.

Le guerrier reconnut certains de ces morts. Des adversaires, des amis, des frères... mort par sa main ou par sa faute. Le visage d'une jeune elfe aux cheveux roux lui vint. Elle lui tortura l'esprit et ce qui lui restait de raison. Elle l'appellait, se mettait à pleurer, à l'implorer de la rejoindre.

L'homme se mit à tousser, se couvrant la bouche de ses mains, il sentit un contact tiède. Il examina ses gants noirs mais ne vit rien. Puis une autre quinte le prit. Il n'eut pas le temps de porter sa main à sa bouche. Ces yeux s'embuèrent. Il les essuya et vit du rouge, tachant l'éclat vert de son plastron.

Ses yeux se révulsèrent. Sa tête se remit à tourner, les visages revinrent. Il pataugeait dans l'obscuritée de la chambre, les mains pressant sur la tête. L'expression de douleur sur son visage aurait fait enfuir le moindre serviteur qui serait venu. Mais nul ne vint car il ne poussait aucun cri.

L'homme s'écroula, haletant, sur le ratelier. Ses armes s'écroulèrent et son poignard atterit devant son visage. Le visage de l'elfe passa à nouveau devant ses yeux. Son attention fut captivé par sa voix qui lui murmurait. Il voulut tendre la main pour toucher son visage dont il savait la peau si douce mais la main s'écroula sur le poignard.

Ses yeux fixèrent l'arme. C'était tentant... si facile... Un coup et plus de souffrance. Un coup et il retrouverait son aimée. Etais-ce vraiment de la folie que de ne plus vouloir souffrir ? Il se redressa et s'appuya contre le mur. Soudain tout fut silence... comme si le vent lui-même retenait son souffle. Il vit son visage dans le reflet de la lame. Il y vit un homme déchiré, souffrant. Il leva sa deuxième main à la rencontre du manche. Il plaça la lame sous sa pomme d'adam. Il ferma les yeux... si facile...

Mais un bruit retint son geste. Un bruit doux, léger, aigu. Il ouvrit ses yeux qui tombèrent sur sa lame à demi-dégainée. L'éclat de la lame lui fit lacher le poignard. Il avança sa main et saisit le manche. Alors déferlèrent d'autres souvenirs.
Lui remportant sa première victoire en tant que meneur.
Lui mettant à bat des ennemis.
Lui est ses frères d'armes trinquant pour la victoire.
Les sourires chaleureux des siens.
Les remerciements de ceux qu'il avait aidé.

Pour celà, il n'avait pas le droit de partir. Pour cette nuit, son mal renonça. Mais ce n'était que partie remise...
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