La forteresse assaillie, l'armée délogée.

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Nausicaa Ironfist
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La forteresse assaillie, l'armée délogée.

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Un long râle s’éleva et la grande porte de chêne se referma dans un bruit sourd, raisonnant entre les parois rocailleuses comme un coup de tonnerre. Cinq hommes s’avancèrent, portant sur leurs épaules une large poutre de bois, qu’ils fixèrent en travers, afin de s’assurer que personne ne tenterait de la franchir.
L’armée avait quitté le fort dans la journée pour rejoindre un point de ralliement fixé par leurs alliés. De ce fait, seule une poignée d’hommes, assurant la garde des remparts, demeurait encore entre les murs. La nuit étant tombée, la moitié effectuait son tour de garde, tandis que l’autre prenait un repos bien mérité. Au cœur de la forteresse, quelques prêtres anxieux de mener à bien leur mission s’étaient rassemblés autour de l’autel consacré au culte des Ténèbres, et priaient inlassablement, en chœur. Parfois, leur intention se portait sur les imposantes statues de bronze qui s’élevaient encore, non loin de l’autel, prestiges de l’ancienne armée qui résidait autrefois entre ces murs : d’horribles créatures, brutes épaisses mi-hommes mi-bêtes, élevées pour la guerre et le sang. Elles avaient un jour quitté l’un de leurs bastions pour partir harceler quelques paysans, sans doute, et l’armée des Ténèbres en avait profité pour s’approprier ces fortifications dépourvues de toute défense…

Le vent redoubla d’intensité, portant en son sein cendres et débris de ce qui aurait du être une nature luxuriante. Or, sur ces territoires où les volcans et leurs fureurs s’étaient affirmés maîtres, celle-ci avait bien peu d’espoir d’y voir le jour. Cependant, cette nuit là, quelque chose d’autre vint se mêler à l’odeur de souffre et de terre brûlée portée de coutume par la bise du crépuscule. Une odeur de pourriture et de sang. La terre se mit à trembler, et un lourd grondement naquît entre les parois rocailleuses. Rapidement, il se fit plus intense, et parvint aux oreilles des gardes qui arpentaient les remparts de la forteresse. Leurs regards inquiets se portèrent sur la partie Ouest du territoire. Leurs yeux ne décelèrent d’abord rien, car les épais nuages de poussières qui s’étaient levés entravaient leur champ de vision, puis les murs de pierre se mirent à vibrer sous leurs pieds. « Ce doit être le volcan ! », s’empressa d’affirmer l’un d’entre eux. Pourtant, jamais le volcan n’avait gémit de cette façon. Au grondement s’était mêlé une sorte de braillement, de mugissement… et des retentissements réguliers, pareils au roulement d’un tambour. Sans un mot, d’un simple regard, les hommes s’accordèrent, et l’un d’entre eux grimpa sur une tourelle afin d’y sonner le cor. Il retentit longuement en écho entre les murs. D’habitude, cela aurait été un signal qui aurait donné naissance à un brouhaha du diable, accompagnant la préparation de l’armée des Ténèbres. Or cette nuit là, la forteresse était vide. Le brouhaha fut remplacé par un brusque silence. L’écho du cor mourut dans la plaine, et l’on entendit plus rien hormis les voix des quelques prêtres qui s’empressèrent de se mettre à l’abri. Les gardes se penchèrent par-dessus les remparts, assemblés à l’arrière de la forteresse… Rien.
Soudain, un bruit assourdissant éclata de l’autre côté du fort. Puis un second, et un troisième. La grande porte de chêne trembla sur ses gonds. Les hommes accoururent, et leur conscience se heurta à ce qui était en train de se passer : En contrebas des remparts s’était amassée une armée. Bien plus que cela, une horde de monstres. Leurs rugissements de rage montaient par delà la vallée, et leurs armes s’entrechoquaient violemment, au fur et à mesure qu’ils assaillaient la grande porte. La poignée de gardes vacilla alors que celle-ci vola en éclat comme une feuille déplacée par le vent. La panique gagna les hommes qui prirent conscience que, seuls, il ne pouvaient strictement rien faire face à la menace. Ils coururent rejoindre les prêtres qui, déjà, priaient les Ténèbres de leur ramener leur armée, et de sauver leur forteresse… et leurs vies…

L’appel s’était répandu par delà les Ténèbres, et l’armée avait fait demi-tour. Cependant, lorsqu’ils arrivèrent au petit matin, ils découvrirent les corps fumants des prêtres et des quelques gardes qui avaient tentés, en vain, de défendre leurs positions. A l’entrée de la forteresse se tenait une créature immense, armée des pieds à la tête. Rapidement, on reconnu cette bête effigiée à l’intérieur des murs. Les Minotaures, furieux, avaient repris leur bastion. Leur armée se tassait à l’intérieur, attendant l’assaut des Tenebrarum Bellatores. Du haut des remparts, projectiles et pièges étaient parés à subir l'offensive.
Il fut convenu par les tacticiens qu’un assaut mènerait l’armée à sa perte. Ainsi, les Tenebrarum Bellatores reculèrent et laissèrent la forteresse aux mains des créatures, jurant de la reprendre coûte que coûte, quand le moment serait venu…


<Note HRP : Je poste donc ce BG suite à la dernière maj qui a fait que des mobs sont apparus dans un des forts de Midgard Atlantis, là où ils ne se trouvaient plus auparavant. Nous en avions profité pour désigner ce fort comme étant le nôtre RP parlant et y avions déjà organisé maints évènements. Nous avions fait part de notre demande de voir implantées des bannières à l'éffigie de notre guilde. Je viens donc proposer un event qui, en cas de victoire de notre armée sur les mobs de la forteresse, nous permettrait éventuellement, si possible, d'avoir ces bannières... (?) >
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Nausicaa Ironfist
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L’armée se rassembla non loin de la forteresse. Rapidement, des hommes furent chargés d’aller ramasser bannières et étendards aux pieds des murailles, pans de tissus utiles à la mise en place des tentes, tandis que d’autres se chargèrent d’amasser les matériaux nécessaires aux fondations.
Lorsque la nuit fut tombée, on put découvrir en Volcania un vaste campement d’où s’élevait une épaisse fumée noire, cheminant au firmament les âmes des malheureux abattus. Leurs corps avaient été brûlés dans l’après midi, le rituel accompagné des habituelles prières au repos de l’âme de ces guerriers.
C’était désormais un silence pesant qui s’élevait du camp. Au loin, l’on pouvait apercevoir les remparts se dresser, narguant les hommes, contraints de subsister au climat hostile du territoire. Le vent portait à leurs narines les émanations de souffre, et faisait tourbillonner à travers ses filets de minces flocons de cendres, échappées des gorges des volcans. A l’extérieur du campement marchaient inlassablement quelques soldats, de corvée de garde, au cas où les créatures, avides de vengeance, décidaient de les assaillir pendant la nuit. La longue route qu’ils avaient endurée avait fatigué les hommes, cependant, le repos était difficile pour chacun dans ces conditions. Quelques peaux de bêtes avaient bien été étendues sur le sol, mais elles leur offraient un piètre confort, la rocaille meurtrissant leurs membres à chaque mouvement.
Assise au fond d’une tente, accoudée à un cageot faisant office de table, la reine Nausicaa écrivait, cessant parfois le fil de sa plume, songeuse, pour reprendre plus inspirée. La faible lumière d’une bougie dansait sur son visage et creusait un peu plus les marques saillantes de la fatigue…



«Ainsi, la nuit tombe et voilà l’armée de nouveau contrainte à subsister en dehors de ses murs… Or, cette fois, je ne sais combien de temps durera cette situation. Je sais que les hommes sont habitués, mais jamais encore l’endroit ne fut aussi hostile. Tous sont fatigués de ce voyage qui nous ramena jusqu’ici, et repartir ne ferait que nous anéantir un peu plus, et je crains que les plus faibles ne perdent la vie dans une nouvelle traversée par delà les vallées ardentes. Je ne puis même accorder un retour auprès de leurs familles à ceux qui s’en sentent capables, car la division serait une erreur. Peut-être les Hybrides décideront-ils d’assaillir le campement quand l’assoupissement aura gagné les hommes. Nous devons nous tenir prêts. Aussi, la récupération de la forteresse ne pourra être envisagée que lorsque tous seront préparés. Je ne prendrai pas le risque d’envoyer des guerriers affaiblis face à ces monstres. De plus, là menace peut être toute autre.
Je crains que la rumeur de ce conflit ne parvienne aux oreilles de la Horde. N’envisageraient-ils pas de nous chasser de ce territoire une bonne fois pour toute ? Pourtant… Malgré les rumeurs qui me parvinrent, il y a quelques temps, au sujet de notre occupation sur ces terres, j’avoue encore ne pas comprendre cette hostilité à notre égard. Quel mal avons-nous commis ici pour attiser querelles ? Il ne fut, il me semble, jamais convenu que cette Horde avait plein pouvoir sur les étendues désertées de Volcania, contrairement à leur pouvoir sur Midgard. De plus… Jamais, nous autres Tenebrarum Bellatores, n’avons revendiqué de droit sur cette terre, comme il n’en fut jamais le cas pour une quelconque autre. Une armée n’a que faire d’un fief. Seule la forteresse nous importe… Reculée des plaines avaloniennes, elle nous offre un point de rassemblement parfait, un abri pour les hommes, et permet à nos prêtres d’exercer le culte aux Esprits des Ténèbres. Je remarque que beaucoup parlent en ignorant l’essence même de notre cause. Cela fait naître des rumeurs qu’il m’est difficile de faire taire… Quoi qu’il en soit, quel que soit le lieu, notre seule préoccupation est de faire taire les conflits…».


La reine releva le visage de son journal. La nuit était tombée, au dehors. Lentement, elle se redressa, laissant là son travail inachevé, et sortit de la tente. L’atmosphère était lourde, et le vent transportait toujours ses fines particules de cendres. Les ronflements sourds s’élevant du campement témoignèrent que les hommes avaient, pour la plupart, réussi à trouver le repos. Certains demeuraient encore éveillés, rassemblés au milieu du camp, et buvaient les quelques réserves de bières transportées dans les chariots. La jeune femme se perdit à écouter un guerrier relatant de quelle façon il mettrait à bas une des créatures, d’un seul coup d’épée, et comment, victorieux, il élèverait sa tête au dessus de sa cheminée, jouissant des compliments de sa belle épouse. L’intention de la reine se détourna alors vers une tente d’où la lumière jaillissait encore et, s’avançant vers celle-ci, elle y découvrit le seigneur Yco, attablé lui aussi sur un vieux tonneau, à la lumière d’une lampe à huile. A sa grande surprise, elle le trouva en train d’écrire, lui qui, d’habitude, répugnait cette occupation. Considérant un instant la vieille plume dont il se servait, elle s’approcha silencieusement et lui tendit celle là même qu’elle avait utilisé, et s’en retourna vers l’extérieur, sans un mot.
Le bruit régulier des sabots d’un destrier résonna alors dans la plaine, et l’on vit pénétrer dans le campement le seigneur Sokarus. Agilement, il sauta à bas de la monture et tendit les brides à un garde. S’avançant lentement, Nausicaa put déceler sur son visage un air grave qu’elle ne lui connaissait pas…
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yco
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« Voila mes premiers écrits, les premières lignes qui conteront un peu les moments de ma vie. Voila que les premières tentes sont sorties de terres, j’ai aidé mes hommes a monter ce camp. Tous sont fatigués, voila un moment que notre fort n’est plus nôtre. Quand je vois le visage de chaques hommes et femmes présents, qu’importent leurs rangs, qu’importent leur passé, tous sont détruits, tous sont déprimés. Certains ont demandé une permission pour retourner voir leurs familles ou leurs amis. Cette permission ne leurs fut hélas pas donnée. Nous aurons besoin de toutes les armes disponibles. Nous ne savons quand les minotaures pourront effectuer une attaque sur notre jeune camp. Deux géants nous ont accordé leur aide pour la protection de l’entrée, puisse cela suffire. Bon dieu …. Voila une expression que je n’ai pas utilisé depuis fort longtemps. Un dieu … pourquoi croire en une chose si futile en voyant l’état de nos si belles terres. A quoi bon croire en quelque chose si cette chose n’est pas capable de nous aider. Quand je regarde mes guerriers, je ne vois que de simples hommes et femmes. Je ne vois ni armes, ni machines de guerre … de simples hommes et femmes, voila ce qu’ils sont. Ils sont faibles face aux éléments déchaînés, les volcans crachent plus violement qu’à leurs habitudes. Les tempêtes de cendre se font plus violentes, les vagues de laves plus présentes. A ce train là, nous devrons déplacer notre camp de fortune. Bon sang … Quelle situation délicate, mais j’ai confiance dans les décisions de notre reine. Mais où est Sokarus ? Voila plusieurs lunes que je ne l’ai pas vu … Depuis notre discutions a Frigg en fait. Je regarde le camp et je pense que tout est en place pour que notre armée soit fin prête à une attaque. Une vielle shaman nous apporte son aide pour soigner nos hommes, un gardien des armes est la pour garder nos « vies ». Ces deux là sont installés dans le pavillon principal. Un gros rocher les protège de tous intempéries possibles. Si seulement elle était là, si seulement elle pouvait me rendre plus fort rien qu’en me regardant, si seulement …. »

Yco leva la tête vers le camp et aperçu la reine écrire elle aussi quelques lignes, puis se lever en direction de l’entrée. Elle considéra la vielle plume du moine, un air moqueur sur les lèvres et lui tendit sa plume, la même qu’elle avait utilisée. Puis elle repartit sans dire un mot en direction de l’entrée. Il la suivit du regard puis, quand il porta son regard sur les deux gardes il entrevit un cavalier descendre lourdement de sa monture. Ce dernier tendit les brides de son canasson à un des soldats et il rentra dans le camp doucement. Les deux géants le saluèrent respectueusement et le laissèrent entrer en montrant le chemin, leurs deux énormes bras tendu vers le centre du campement. Yco reconnu le seigneur Sokarus, mais il y avait quelque chose de changé chez lui. Un brin de doute planait au dessus de sa tête, peut être avait il une nouvelle a nous annoncer ….
Tout a une fin sauf le saucisson qui en a deux
Fucking Fake Chauve
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