[BG] Cairetan

L'histoire d'Amtenaël
Cairetan
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Dans les contrées reculées d'Atlantide une jeune celte trouve ce qui semble etre un recueil à l'intérieur de son lieu de culte. Agenouillée , comme souvent lorsqu'elle avait besoin de prendre repos, au pied de cette statue protectrice de son ile natale. Pour la premiere fois, ce qu'elle prie s'ouvre enfin à elle, et lui offre un livre, usé par le temps. Elle l'ouvre et commence a lire:


Sur la première page du livre est écrite une annotation


Ces temps ci je dors mal, j'écris ce livre afin de m'en servir comme psychanalyse, un nain dénommé Torath me servant de compagnon de voyage, mort sous mes coups, m'a dit que j'étais fou, qu'il fallait que je voie un médecin de chez lui.. Stupide nain, j'ai bien fait de le tuer! Si besoin il y a, je serai mon médecin, voilà tout ! Je le serai par ce livre !


l'annotation se termine ici, la page semble un peu froissé


Le livre commence ici sans présentation de son auteur, une date juste fait symbole de titre. Cette date montre que ce livre a été écrit il y a 50 ans


Pourquoi étais-je aussi confus? Pourquoi ces quelques souvenirs macabres seulement en ma mémoire ? Suis-je maudit ? Etais-je aux portes des Enfers ?
Que faire lorsque l'on ne connaît rien de soi même? La vie semblait vouloir m’embrasser, me prendre dans ses bras, mais ce cadeau semblait empoisonné, je ne voulais, ne pouvais pas l’accepter.
Mais c’est bien connu notre destin ne nous appartient pas, il est écrit et les dieux ont prit un malin plaisir à écrire le mien.
Comment rendre la politesse face à ce cadeau si tu ne sais pas pourquoi tu es là ?
Tu ne comprends pas ce monde et il te le rend bien, tu es lasse de tout ceci mais voué à rester là... tu es un être trop lâche pour en finir et trop fier pour te l'avouer.

Si je décide d’en finir, ce sera dans l'honneur, la seule des choses qui reste encore à faire. Dans un monde inondé par la violence se sera une chose facile m'étais-je dit..


une nouvelle date sur la nouvelle page fait office à nouveau de titre, elle indique une date remontant à 200ans avant l'écriture de ce livre


Tout a un commencement, le mien est plutôt étrange, mais il ne l’est pas plus qu’un autre.
Le premier souvenir que j’ai de ma vie est cette étrange paix intérieure, celle d’avant mon arrivée sur ce monde, qui te calme, t’apaise, te fait oublier pourquoi tu es là, comment es-tu arrivé ici.
La quiétude intérieure c’est cela me semble t-il, et, c’est à ce moment précis de la vie que, je pense, nous la ressentons. Nous n’en avons plus après.. Nous sommes voués à rester des êtres anonymes bercés par les tracas de la vie, ne voulant pas admettre la seule façon de la retrouver.

J’étais à la fois ici et là ne pensant à rien, essayant juste de déterminer ce goût étrange dans la bouche, goût peut être fictif, mais qui capte notre attention, fait saliver nos sens les mettant en émoi.
Mes papilles gustatives en alerte, j’essayais tant bien que mal à déterminer d’où venait ce goût, que me rappelait il.. Rien ne semblait me revenir en tête. Mais j’étais bien là, allongé avec mon simple problème qui m’amusait à réfléchir.

Etais-je mort ? Endormi ? Entre la vie et la mort ? Je n’en savais rien mais ce qui était sûr c’est que je n’étais pas conscient de ce qui m’entourait.

Le temps passait, semblant être infini, je faisais de plus en plus de rêves étranges, j’avais oublié cette pseudo quiétude qui m’enveloppait il y à de cela déjà si longtemps.. Mes souvenirs semblaient me revenir... ma vie, mon passé, ce que je suis, ce que j'étais?

Le seul souvenir qui m'était encore propre, que j’arrivé réellement à bien distinguer, était celui du goût âpre de la terre mélangé avec celui du sang.. sang que je n'aurais jamais dû goûter... je pense... je ne sais pas, je ne sais plus...
Mais étais-ce ça se trouvant dans ma bouche ? Exacerbant tous mes sens ?

Il fallait que je la sache, que je découvre, je ne pouvais plus rester comme cela…

C’était beau jour de printemps, ha qu'il faisait beau.. Je me réveillai, entrouvrant les yeux, cherchant désespérément à me cramponner à quelque chose afin de voir si bel et bien j’étais là.
Je ne comprenais rien. Il faisait froid, la terre, où je me trouvais allongé, semblait humide.
J’essayais tant bien que mal de me réveiller et dans un sursaut de rage ouvra les yeux..
Quelle belle matinée... J’avais de la terre plein la bouche, du sang.. Je nageais dans le sang.. J’en étais moi-même recouvert..

Je clignais des yeux, essayant de faire partir toutes ces images, voulant effacer toutes ces choses horribles et retourner, si possibilité il y avait, d’où je venais.. Mais rien n'y faisait. J'attendais la gisant au sol entendant ces maudits corbeaux virevolter autour de moi semblant me viser, prêt à me charger au moindre bruit.
Soudain un cri percent se fit entendre! Je me levais, plus par peur que par courage, regardais autour de moi et constatais la scène atroce qui était en train de se jouer sous mes yeux...

J'étais au milieu d'une immense plaine, seul survivant, debout, les yeux effarés, entouré de milliers de cadavres en décompositions attaqués par les vers et différents charognards. Que c'est ironique, un elfe à l'aspect si fragile que moi, être le seul à encore rester debout.. Drôle non?
Mes nerfs me lâchèrent, je me montra faible, me laissant aller à mes sentiments les plus primaires hurlant comme une bête, frappant le corps d’un homme allongé mort à côté, je ne voulais qu’une chose : assouvir mon désir de vengeance dû à cette frustration accumulé en si peu de temps… heureusement que, ne pouvant plus contrôler ma force, cette pathétique scène prit fin quand exténué je tombais au sol.

De longues minutes passèrent, et le temps me semblait une éternité. Je me levais enfin et me décidais à partir de cet endroit.. Partir loin... Je dus traverser la plaine, fixant l’horizon ne voulant plus regarder ce qui s’y était passé. J’étais comme un fantôme errant dans une plaine à la recherche de sa tombe fracassé par des pilleurs sans scrupules.
Je marchais, je ne sais pas exactement combien de temps, tout ce que je sais c’est que je vis défiler plusieurs lune. Je m’étais fixé un point que je devais atteindre : la forêt.
Je ne sentais plus mon corps, celui ci était comme inanimé, je ne savais plus bien ce que je faisais ni ou j’étais… une chose était sûr : je devais atteindre cette foret !
Pourquoi cette foret ? Je n’en sais rien, mais on dit que le subconscient pousse a faire des choses que nous ne comprenons pas forcément.
Exténué j’arrivais enfin à la lisière de la forêt. Elle était majestueuse, ornée de magnifiques arbres tous plus grands les uns que les autres. Mais j’étais las, fatigué, sans vie. La nature elle-même semblait s’apitoyer sur mon sort. Je levais les yeux au ciel puis, tout en fixant celui ci, tombais à terre, endormit…

Le temps me semblait long dans mon sommeil, je me sentais planer sur cette immense forêt, faisant communion avec celle ci ne voulant plus sortir de cette torpeur si apaisante pour mon esprit jusqu’alors tourmenté.. Mais le répit hélas fut de courte durée.

Je me réveillais deux mois après sans avoir fait aucun effort pour revenir, ou du moins rester en vie dans ce que l'on appelle un donjon. C’était une espèce de prison, sans confort à l’atmosphère humide. Les murs étaient constitués de roches et on y voyait pendre les cadavres des petits malins qui avaient cru bon de défier l’autorité des geôliers.
Ce fut mon compagnon de cellule un hibernien qui me raconta tout: j'étais un elfe. Premier peuple ayant existé sur Amtenael, les elfes héritèrent de dons que d'autres races n'eurent jamais, comme leur beauté statutifiante et leur grâce sans égale. Ils apprirent rapidement à vivre avec les autres êtres d'Amtenael qu'étaient les animaux et les végétaux. Ayant tout leur temps car depuis la création d'Amtenael, aucun elfe n'est mort de vieillesse... de vieillesse oui... mais ceux que j'ai vu sur le champs de bataille, eux, n'étaient pas morts de vieillesse..

J’étais donc un elfe, cela expliquait beaucoup de chose, mon endurance, mon attrait pour la nature, ma résistance… mais cela n’expliquait en rien d’où je venais !

C'est ainsi que ce celte me conta l'histoire sanglante du peuple hibernien, la formation de petits clans afin de repousser la menace albionaise et midgardienne grandissante.. Et notre grande armée écrasée il y a deux mois de cela.
Deux moi de cela…c’était mon réveil, je me suis réveillé sur cette plaine… étais-je un fier soldat hibernien ? Ou un vil mercenaire à la solde de mes ennemis ? Quoi qu’il en soit j’étais ici, là et maintenant et mes ennemis étaient clairement identifiés : mes geôliers.

Ces maudits gardiens de prison, des Trolls pour la plupart, venaient régulièrement dans les prisons capturant quelques prisonniers afin de satisfaire les valkyns, leur troupe de choc, de viande relativement fraîche. Relativement car les conditions de stockage de celle ci n’était pas adéquat, et beaucoup n’avaient que la peau sur les os.
Que de bonheur si ces sales bêtes avaient eu à me goûter! Mais je me refusais à leur offrir ce plaisir et c'est ainsi que je développais l'art de me cacher, me dissimuler à la vue de tous, volant mes congénères, les tuant même parfois lorsqu'il s'avérait nécessaire de le faire, afin de me nourrir. Je confectionnais de petite dague à l'aide de bout de bois trouvé à terre et les taillais finement. C'est ainsi que bientôt je n'étais plus qu'une ombre dans ce labyrinthe de dortoir, cet entrepôt à viande, errant sans but à la recherche d'une proie potentielle ou encore mieux... un geôlier!

Une centaine d'année passa, je n’étais plus moi-même, je restais seul caché, traquant les plus faibles afin de me nourrir laissant une chance au plus fort pour survivre. Je connaissais à présent parfaitement le fonctionnement de cet abattoir et savais donc tout ce qui se passait ou allait se passer.
Ces stupides trolls étaient réglés comme une horloge, ils venaient à heures précises, s’amusaient avec le bétail… cela me laissait un avantage indéniable sur mes compères d’infortune.
Je trouvais enfin, un jour par inadvertance, la faille dans leur prison ayant faillit me faire prendre dans leur tournée de la journée. Les gardes trop sûr d'eux aimaient à venir tabasser les prisonniers afin d'éviter toutes émeutes... un seul garde alors rester devant la porte la clef de ma liberté à la main la hache dans l'autre.. Ces imposants trolls en auraient dissuadé plus d’un mais j’avais un léger avantage… j’avais réussi à me faufiler derrière la porte ce qui m’avait fait éviter les autres gardes.
C’est ainsi qu'armé de mes dagues je vins discrètement devant lui et avec un coup bien placé le tuais sur le coup, lui plantant mes dagues dans l'artère du cou.
Je me dépêchais de prendre les clefs et parvins enfin à m'échapper...
Cela faisait un siècle que je n’étais pas sorti, tout me semblait avoir changé, je ne regardais plus ce monde de la même manière, j’avais également changé, je n’étais plus moi même.. et maintenant dehors je ne savais que faire.. C’est ainsi que je décida que la meilleure façon de me rendre utile était de m'engager dans les différents clans hiberniens afin d'étancher ma soif de vengeance.
Je vouais une haine féroce contre tous ces étrangers qui m’avaient maintenu captif si longtemps, je ne voulais qu’une chose : leur mort.

Beaucoup de temps passa, j'étais sur tous les fronts mais une chance accablante m'évitait à chaque fois la mort... je ne savais que faire..
Un siècle passa encore sans interruption des combats, je n'étais plus que l'ombre de moi-même attiré par le bruit de l'acier, de la chair s'ouvrant au contacte de mes lames.. j'étais devenu un troll...

C'est ainsi que je rencontrais un nain, stupide nain vendeur d'armes et armures en tout genre se foutant de cette guerre et de tout ce qu'il en retournait... avait-il raison? Je ne sais plus. Mais nous avions beaucoup parlé, il me raconta sa vie, les vertes montagnes midgardienne au printemps, sa femme ses enfants... la confrérie dans laquelle il vivait... Un grand monsieur que ce nain.
Il se nommait Torath, fier nain à la barbe brune finement tressé, qui en disait long sur sa vie et ses richesses.

Il devint donc mon compagnon de voyage, nous colportions ses armes et armures je ne demandais rien en retour hormis sa compagnie. Des amis? Je ne pense pas juste des gens qui ne voulaient pas rester seul..
C'est grâce à lui si je pus m'extraire de cette guerre sans fin, oubliant même parfois que je n'avais pas de passé. Hélas cette entente cordiale ne dura pas lorsque celui ci me demanda de conter mon passé. Je lui racontais tout: Mon éveil, mon emprisonnement, ma régression en tant que bête.. Il ne comprit pas, était écœuré que j'ai tué tant de midgardien sans réellement savoir pourquoi, me traita de fou voulant me faire soigner par son peuple.. Je n'eus d'autre choix que de le tuer.. C’était lui ou moi.. J’aurais pu le laisser.. Mais c'était plus fort que moi. Je l'enterrais sous quelques pierres selon les traditions midgardienne, et partit à nouveau.. Seul.


Je décidais de changer de vie, c’est ainsi que je partais pour le nouveau continent : Atlantide.
Atlantide un nouveau continent inondé de richesse en tout genre : or, joyaux, matières premières… mais surtout solitude. C’est ce que m’avait affirmé le nain, c’était son rêve d’aller explorer tout cela. Un monde en ruine paraissait-il. Pourquoi en ruine ? Je ne m’étais jamais attardé sur le sujet avec lui, mais ce qui était sûr c’est qu’une catastrophe avait dû se passer car le nain était en de rares occasions sérieux mais ce sur ce sujet, il l’était.

Voulant m’y rendre j’appris vite qu’aucune frégate ne connaissait réellement le chemin, c’est pourquoi l’arrivée fût plutôt hasardeuse et seuls les marins les plus téméraires s’y engageaient. Je tombai donc sur un pirate qui, avec son bateau ressemblant plus à une chaloupe qu’autre chose, m’embarqua après quelques mois de préparations.

Le voyage fut long et pénible, l’océan étant, en de rare fois, calme. Celui ci dura plusieurs mois, et vit le mal-être de l’elfe grandir à chaque nouvelle bourrasque de vent s’engouffrant dans les toiles de cette majestueuse bicoque…
J’arrivai, donc en Atlantide, sur ce nouveau continent alors inconnu de beaucoup.

Le paysage était chaotique, des ruines se dressaient devant moi, tel des colosses de marbres, gardant les secrets de ces terres, que nul ne devait connaître. C’est ainsi que fébrile, je posai pour la première fois les pieds sur ces terres pleines de mystères.


Une dernière date sur la dernière page fait office de titre


Voilà 13ans que j’écris ce recueil, je le crois maintenant clôturé. Je le laisse donc ici, en mon lieu de repos et méditation, au cœur de cet insecte protecteur qu’est le scarabée en Atlantis…
De retour!
flidzs
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GG pour ton Bg il est tres bien je trouve , l'histoire est bien faite .

Ecnore GG :)
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Cairetan
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merci c'est gentil :)
De retour!
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