BG de Calibeas

[Calibeas]

L’histoire que je m’apprête à vous conter, est celle d’un elfe, se nommant Calibeas …..

Calibeas….. Voila un nom qui résonne entres les oreilles pointues de certain depuis plusieurs jours, mais surtout lors des nuits.

Calibeas ….. Il commençait à être connu pour son arrogance, sa folie, son rire peu rassurant, comme si, ce qui l’amusait ne faisait pas rire les autres. Il paraissait abject mais personne ne pouvait rien contre lui, même si on ne l’aimait pas, on ne tentait rien à son encontre …..

Calibeas ….. Tout commença il y a quelques années, dans les bois des forets Hiberniennes. Petit dernier d’une famille d’elfe. Il coulait des jours heureux, entouré de sa famille, dans un environnement verdoyant et peuplé de magnifiques animaux. Les saisons s’écoulées au fils des jours et des années, dans un calme paradisiaque.

Mais si je suis là, pour vous raconter son histoire, vous devez vous doutez, qu’elle n’est pas si banale … Alors que la neige recouvrait toute la prairie qui se trouvait devant la maisonnette familiale, que la fumée sortait toute droite par la cheminé avant d’être dissipée par une légère brise provenant du nord, alors que des glaçons pendaient des branches des arbres qui avaient perdu leur feuillage, alors que les animaux ne sortaient guère de leur tanières … alors là a ce moment se fit entendre un bruit sourd. Tout le pays résonnait sous le galop d’un groupe d’équidé de forte proportion. Oui ... Des cavaliers dans un nombre bien plus imposant que cette famille. Des brigands, des barbares, je crois bien que nous ne le sauront jamais, et encore moins leur provenance. Ils entrèrent dans la cour de la petite ferme et commencèrent par y effrayer tout le monde, que ce soit les animaux ou la famille de Calibeas. Cela ne dura que quelques secondes, mais parut aux yeux de l’enfant une éternité. Celui-ci alla se réfugier derrière de grands chaudrons qui étaient stockés à la forge dans un coin de la cour. De là il pouvait, même effrayer, voir tout ce qui se passer.

Les cavaliers mirent le feu à la grange pour commencer. Il ne fallu que peu de temps pour en voir sortir des flammes immense qui devinrent très vite un brasier. Calibeas pouvait sentir la chaleur s’en dégager car l’hiver était plutôt rude cette année là. Sans vergogne les agresseurs, pillèrent les réserves de nourritures avant d’y mette le feu a leur tour. La scène allait vite ... Très vite. Et la l’horreur a l’état brut s’offrit au regard du petit garçon. Sans spécialement voir les cavaliers, il vivait la perte des membres de sa famille. Les uns derrière les autres, ils tombaient sur le sol, sans jamais s’en relever, dans des cris plus ou moins fort. Alors qu’il fixait l’un de ses frères, tombé non loin de lui, les chaudrons furent bousculés. A peine le temps de redresser la tête il entendit « il en reste encore un là !! On va lui faire faire du cheval a celui là !! » Avant qu’il ne puisse réagir, il se trouva ligoté et refermé dans un grand sac de toile. Il compris très vite que « faire du cheval » n’était pas au sens propre du terme. En effet les cavaliers en partant, traînaient derrière eux un sac accroché à la selle d’un des chevaux, avec un corde d’une trentaine de pied. Bien que la neige recouvrée le sol, il n’en restait pas moins les cailloux et pierres éparses ici et là.

Apres avoir parcouru une vingtaine de lieues, la corde cassa. Au vu de la traînée de sang qui permettait de les pister, il ne prirent pas le temps de vérifier si Calibeas était mort ou pas. Cela ne faisait aucun doute …… Et pourtant son cœur battait encore. C’est plusieurs jours après, qu’un marchand, passa par la grande route et trouva le ballot. Curieux il s’arrêta pour regarder le contenu de ce sac. Qui avait perdu ces effets personnels ? Ou mieux encore de la marchandise supplémentaire à vendre au prochain village. Quelle fut sa surprise d’y découvrir ce petit elfe ligoté et inconscient. A coté se trouvait de longue bande d’ambre rouge. Hé oui les traces de sang de Calibeas s’étaient transformer en Ambre comme de la sève vieille de millions d’années. Le garçon fut laissé aux soins des villageois, dans la première ville qui se trouvait au bord de la grande route. Les jours passèrent, avant que Calibeas reprenne vie. L’hiver s’écoulât, puis le printemps accompagné du sifflement des oiseaux arriva.

Quand vint l’été suivant, la garçon avait retrouvé santé et force. Il s’était même fait un médaillon avec l’ambre laissé par le marchand quelque mois auparavant. Un jour il abandonna le village, ballot sur l’épaule, au bout d’une branche. Une voie intérieure le guidait et lui conseillait de prendre la route. Apres plusieurs jours de marche, il se retrouva dans la cour de la maisonnette de son enfance, sans pour autant savoir ou il était. Mais la voie lui disait que son passé était là et qu’une nouvelle vie s’offrait a lui. Cette nouvelle vie sera bien différente de tout ce qu’il avait vécu jusque là. De ce jour, il suivi la voie sans se poser de question. Elle demandait, il exécutait. Petit à petit le pouvoir mental de Calibeas grandit et la magie fit son apparition aux creux de ses mains.

Mais ses nuits étaient agitées. Le même rêve venait a lui toutes les nuits de pleine lune. Des rêves ou cauchemars, la différence était plutôt fine. A chacun de ses songes, une femme se penchait sur lui avec ces mots « bientôt tes frères tu rencontreras, bientôt libérer tu seras ».
Calibeas passait depuis un moment ses journées, à tuer par la magie tout ce qui se présentait a lui, comme un besoin sans réellement savoir pourquoi. Pourtant ce jeune homme n’était pas fou ou malade. C’était un besoin ancré en lui, comme un réflexe conditionné…

En dehors des ses « rêves » et surtout des mots de cette femme, rien ne l’arrêtait. Jusqu’au jour ou il sentit en permanence la présence de plusieurs personnes. Aux nombre de trois exactement, il fallu plusieurs mois, pour en connaître leur nom, sans pour autant les voir. Ces trois inconnus se nommaient Vlcak, Injzik et Claire …. Bien que n’aimant pas ces inconnus, son désir de tuer n’était pas présent lorsqu’il sondait leur esprit. C’est avec Vlcak qu’il commença à communiquer au fur et a mesure que son pouvoir grandissait. Mais le fait de ne savoir qui était vraiment ces gens l’insupporter à tel point qu’il en devenait arrogant et menaçant a un point où la mort ne lui faisait plus peur.

Les mois passèrent jusqu’au jour de la rencontre avec ce dernier, accompagné d’une femme elfe. Ce fut dans le fort de la capitale du royaume d’hibernia. La provocation fut de mise entre tout les protagonistes, mais ils finirent pas se quitter sans que le sang coule. Les discutions mentales continuèrent les jours suivants, avec la même arrogance dans les deux camps. Quelque chose les liés par l’esprit mais quoi ?

Alors qu’il prit la route, pour rencontrer un mage, car il souhaitait en savoir plus sur ce pouvoir mental qu’il possédait, il passa la nuit en foret Hibernienne. Cette nuit, était une nuit de pleine lune, et comme a son habitude la femme vint a lui dans ses songes et lui parla de nouveau :

- Calibeas, mon petit, je me nomme Lolth. Tes frères et sœur, tu as rencontré. Mes enfants, ils sont, bientôt libéré tu seras.

Cette phrase, il l’entendit une centaine de fois cette nuit là, dans sa tête et son médaillon devint si chaud qu’il lui laissa une brûlure sur le torse comme pour le marquer a vie. L’ambre avait chauffé a un point que la trace fut très vite visible sans pour autant être douloureuse. Lorsque le jour revint, c’est troublé par ce dernier rêve qu’il alla voir ce mage au village des entraîneurs, qui le renseignerait sur ces pouvoirs de mentalist. Arrivé dans la maison, quelle fut sa surprise de se trouver de nouveau nez a nez avec Vlcak, pour qui il vouait des sentiments peu amicaux mais pas agressif et encore moins meurtrier comme a son habitude vis-à-vis de tout ce qui vivait en « surface ».

Là les deux elfes eurent une discussion moins houleuse qu’a leur habitude. L’être au visage et à la couleur différente de lui se présenta de nouveau :

- Je suis Vlcak, prince des elfes noir, fils de Lolth …

« Fils de Lolth », ces mots résonnèrent comme le glas dans sa tête, et Calibeas recula de quelque pas. Entre son rêve de la nuit précédente et ces mots, Calibeas ne savait plus ou il en était … le choc …. Trop de question parcouraient son esprit :
- Pourquoi « Fils de Lolth » ? Quel étrange ressentiment entre le rêve et cet étrange personnage se voulant prince…
- Pourquoi ce lien psychique quasi permanent entre lui et d’autre encore ?
- Pourquoi il ne le tué pas ?
- Pourquoi de plus en plus souvent ils se croisaient, quelque soit l’endroit ou il allait ?

Trop de pourquoi parcouraient sa tête, mais malgré cela il rencontra quand même ce mage, puis il retourna en foret pour mettre en œuvre tout ce qu’il lui avait dit.

Croyez moi, l’histoire de cet elfe, Calibeas n’est pas finie, elle ne fait que commencer. Elle continue et un jour lors d’un prochain passage je vous en conterais la suite. Mais a ce jour, Calibeas n’est pas loin, prenez garde a lui, il rode dans la région. Peut être est il parmi vous déjà…….

Mesdames, Messieurs je vous salut bien bas et un petit don pour cette histoire serait le bienvenu, car je vie de cet art de la parole …. Merci a vous de m’avoir écouté et vous dis a bientôt ….

Lyror conteur à votre service.