Histoire de Farisa

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Hakim
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Les échecs des uns…

Une fois sortie de la taverne, Farisa aperçu un grand homme en armure, assez beau, aux traits masculins. Elle le reconnu : elle lui avait déjà parlé une fois… C'est un homme qui détestait les sarrasines, et n'avait pas hésité à le lui cracher à la figure, la dernière fois.

Farisa lui fit un clin d'œil de loin, en le fixant du regard.

L'homme, concentré, sérieux et droit, s'avança alors vers la sarrasine.

"Bonsoir, on s'est déjà rencontré, non?", dit Farisa en se mordant la lèvre, une voix faussement délicieuse.

"Il est vrai que nous nous sommes déjà rencontrés. Que voulez-vous?", répliqua sèchement le guerrier.

"Oh… je ne voulais que faire plus ample connaissance", dit-elle d'un air mielleux et inoffensif.

Le soldat rougit, et baissa alors sa garde psychologique. Ils se présentèrent : lui, c'était Achilles. Farisa lui demanda alors, pourquoi il était rebuté par sa présence, au début. Il lui répliqua qu'il n'aimait pas les sarrasines, qu'il les trouvait laides. Parfait pour elle, se disait Farisa! C'est un défi qui aurait titillé l'égo de n'importe quelle fille comme Farisa : plus l'homme la rejetait, plus il "fallait" qu'elle le conquière!

Farisa lui joua alors le tour de la fille impressionnée, lui faisant indirectement quelques avances. Et petit à petit, Achilles devint de moins en moins insensible aux battements de cils de la jeune brune. Tant bien même qu'il lui proposa de lui-même, de trouver un coin tranquille pour se reposer.

Comblée, elle le suivit au bord d'un lac, au Nord de Hoth. Sur la plage, le guerrier était maintenant pressé de s'asseoir contre Farisa. Ils discutèrent de comment Achilles perdit sa femme, tuée par l'énorme chef Aegis, Vrrogg, sur l'ancien monde. Farisa se saisit de l'opportunité pour s'approcher de lui, lui prêtant réconfort, et partageant elle aussi, la perte de sa famille, dont plus particulièrement son père.

L'homme, confiant et touché, la pris alors dans ses bras. Elle approcha son visage de celui de l'homme, et lui chuchota à l'oreille :

"Fleurety, prends cet homme, il est à toi!", dit-elle d'une voix douce et traitre, avant de glisser une lame dans le dos d'Achilles.

Alors que celui-ci était stupéfait, et ne réalisait pas vraiment ce qui lui arrivait, Farisa prit vivement son bouclier, et le frappa violement, poussant en même temps un couinement jouissif et aigüe, le sourire extatique, et respirant très fort. L'homme, sonné, était alors victime d'une ruée de coups fouets. Tandis qu'elle frappait, la voix intérieure qu'elle connaissait bien se mit alors à crier dans sa tête :

"Ouiii!!! Vas-y!!!", criait-elle. "Ouuiiooooouuhcc…", la voit partait en échos incompréhensibles, rendant presque folle d'extase Farisa qui fouettait et fouettait en riant et jouissant, sans s'arrêter!

Dans l'extase, Farisa senti une chaleur intense venue de l'intérieur. La pierre étrange qu'elle portait à son cou lui brulait presque la poitrine. Et tandis qu'elle frappait, cette énergie semblait se canaliser à travers son fouet, brulant les vêtements de l'homme. Le fouet, devenu lumineux, presqu'aveuglant, commençait à percer l'armure, qui fondait par endroit sous le coup de l'énergie intense.

Mais Achilles était un guerrier redoutable, et lorsqu'il repris consciences, quelques dizaines de secondes plus tard, il eut la force de jeter son bouclier contre la frêle jeune fille, la sonnant à son tour lorsque l'écu lui fracassa le visage. Il trouva alors la concentration d'appeler quelques pouvoirs qui le transformèrent en gigantesque animal des bois et donna plusieurs coups fatals à Farisa.

Achilles, essoufflé et dominant Farisa, allongée sur le sol, gravement blessée, l'observa un instant pendant qu'elle reprenait ses esprits. Lorsqu'il croisa finalement le regard de la sarrasine désorientée, il lui porta un dernier coup de bouclier, extrêmement violent, en pleine tête, en faisant gicler son sang sur l'herbe.

Cette fois, c'en était fini d'elle…


(hrp: dialogue ig ici)
Hakim
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Fleurety.. Douce Fleurety…

Il faisait chaud…

Très chaud… Bouillant, même…

Et cette douleur… mais que…? Pourquoi tant de plaisir et tant de douleur mêlée?

Lorsque Farisa ouvrit les yeux, une scène des plus obscènes s'offrait à elle. De la chair nue, mâle, femelle, des êtres, tous agglutinés les uns sur les autres… Des cris… de plaisir ou de douleur? On n'aurait pu le dire…

Farisa tenta alors de prendre conscience de ce qui l'entourait… On se serait crû dans une gigantesque poche de chair, comme dans un estomac, aux parois ensanglantées. Au milieu… tout partout, en fait… des cadavres disloqués encore frais… Mais ils criaient, ils étaient vivants, des centaines! Au milieu de tous ces couinements, quelque chose d'ensevelis sous les corps mouvants grondait. C'est alors qu'une très belle elfe, au teint pur, et aux yeux hypnotisant glissait hors de la masse de chair gluante, suintée d'hémoglobine.

"Ma douce… Tu as failli", dit l'elfe aux traits d'ange, d'une voix tellement douce, qu'elle ferait presque oublier l'horreur de la scène qui les entourait.

"Tu m'a failli, Farisa, ma belle… Tu n'aurais pas dû me décevoir…", dit-elle en souriant paisiblement.

Farisa, essayant de tenir en équilibre maladroitement au dessus des corps mouvants, s'exclama : "Fleurety? Ô maitresse, Ulwarth de beauté, je … je vous…"

"Non, garde ton souffle, petite fille, ne dit rien", dit Fleurety, très calmement, en coupant la parole à Farisa.

L'Ulwarth posa alors sa main nacrée sur le visage de Farisa. Le visage se détendit un instant… puis se crispa soudainement violement.

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!! Nooooonnn!", souffrait Farisa…

Puis paisiblement, Fleurety fit glisser sa mains sur tout le corps de Farisa, qui criait de plus belle. Lorsque les cris brisèrent sa voix, il se firent remplacer par des couinements. Puis les couinements firent place à des cris de terreur, qui se changèrent à nouveau subitement en cris d'extase… Farisa ne savait plus ce qu'elle ressentait.. De la douleur? Du plaisir? Ou simplement peut-être une douleur paradoxalement délicieuse… Elle n'avait jamais souffert de la sorte...

Finalement, Farisa se laissa abandonner dans les bras de l'Ulwarth, qui la regardait avec un sourire paisible et attirant. Lorsque ce plaisir atroce ne la fît même plus réagir, l'Ulwarth disparût, laissant Farisa glisser parmi les cadavres vivants visqueux.

La chair humide et vivante se fit sentir de partout sur son corps nu… Elle s'enfonçait dans la masse… Eveillée, consciente, mais incapable de bouger le moindre muscle.

C'est lorsqu'elle fût complètement ensevelie, ne voyant que du noir au travers de ses yeux, qu'elle perdit enfin conscience…
Hakim
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Sortie de l'Enfer

Farisa repris conscience en une grande inspiration, les yeux effrayés grands ouverts, comme si elle sortait de l'eau en apnée.

Sa poitrine… ça brulait.. La pierre!

"Ash Mork Fesa Shaaaah aah eeahahh…", résonnait de multiples échos sourds de "la voix", dans sa tête, tandis qu'elle ouvrit les yeux.

Farisa regardait alors autour d'elle…

Un lac… Une plage…

Elle était exactement dans la même position qu'au moment du coup fatal porté par Achilles.

Était-ce un rêve? Ou a-t-elle survécu à l'Enfer? La sarrasine ne savait pas…

Lorsqu'elle tenta de bouger, elle n'y arrivait pas. Tous ses muscles tranchés, ouverts, lui faisait extrêmement mal… mal? Non… Cette douleur semblait presqu'insignifiante, à la grande surprise de la jeune fille.

Elle tenta de bouger un bras. L'articulation de l'épaule craquât bruyamment, et la douleur semblait exciter la jeune fille. Elle explosa alors de rire, sans même pouvoir bouger, puis lécha le sang coagulé sur ses lèvres en se calmant.

C'est toujours avec l'échos de la voix en tête que la jeune fille retomba finalement dans un coma, toujours dans la même position, ensanglantée…
Hakim
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Les profondeurs éternelles

Un cavalier passa près du lac et remarqua une sorte de vautour qui venait de se poser à côté d'un corps sur la plage.

- "Hé! Vous allez bien?", lança-t-il à vive voix.

Mais le corps ne bougeait pas. Seul le rapace s'éloigna en quelques cris de plaintes. L'homme descendit de son cheval et s'approcha alors du corps. Lorsqu'il vit son visage, il eut directement le réflexe de grimacer en portant sa manche au nez, pour ne pas sentier l'odeur. La peau du cadavre tait déjà toute durcie, et son corps était en décomposition.

L'homme planta alors la pointe de son épée dans le tissu de la cape du cadavre, puis la tira un peu sur le côté, afin de discerner l'emblème sur celle-ci.

- "Ah! En voilà une bonne chose!", dit-il à la vue du dragon de l'In Nomine Satanas, dessiné sur la cape du cadavre.

L'homme donna alors plusieurs coups de pied dans le corps, afin de le pousser jusqu'à l'eau du lac des Nymphes. Il continua jusqu'à ce que le cadavre flottant s'enfonce de lui-même dans les eaux du lac.

Le cadavre rigide flotta un instant sur l'eau, puis s'enfonça dans un remous dans les profondeurs, comme tiré par de quelconques animaux marins.

Farisa n'était plus dans le monde des vivants… Et même Fleurety n'avait pas de place, dans son enfer, pour celles qui n'ont pu suivre ses desseins.


end.
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