[NO-R][BG] Cuchulainn

L'histoire d'Amtenaël
Liath Aengus
Padawan
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[NO-R][BG] Cuchulainn

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La vie en Hibernia est rude. Nulle place pour les faibles, dont les corps seront rendus à la Verte, Mère de tout. Leurs esprits veilleront sur les survivants, qui devront se montrer dignes de leur protection. Que ceux qui vivent honorent les rites, qu'ils ignorent la peur et la felonnie, qu'ils combattent pour la Forêt, et qu'ils couvrent de fierté ceux qui les ont précédés.

Les traditions étaient très importantes aux yeux des habitants du petit village Celte où avait grandit Cuchulainn. Les esprits, autant ceux des divinités vénérées en Hibernia que ceux des simples mortels ayant rejoint l'Autre-Monde, rythmaient véritablement la vie de la communauté. En rentrant de la chasse, on honorait l'esprit du Dieu-à-Tête-de-Cerf - sans toutefois prononcer son nom car la chasse en aurait été moins bonne; les forgerons s'adressaient à Goibniu et Credne, les esprits du fer; on adressait fréquément et volontiers des prières à ses ancêtres.
Aussi, les signes précédant la naissance de Cuchulainn ne laissèrent personne dans l'indifférence.

La période, sous l'égide de l'esprit de la guerre, Ogme, avait été le théatre de nombreux sacrifices. Du bétail, les plus belles pièces de viande et les tissu les plus précieux lui avaient été offert. On cherchait à s'assurer son soutient durant le combat prochain qui opposerait le village au clan voisin. Naturellement, le père de Cuchulainn, Amorgen, avait offert à l'esprit son plus beau mouton afin que le druide lise dans ses viscères le destin de l'enfant à naître. Celui-ci parût surpris, restant silencieux un instant face à ce qu'il voyait. Il marmonna quelques paroles incompréhensibles avant d'énoncer une liste de banalités. Celles-ci suffirent à rassurer Amorgen et sa femme, même s'ils paraissent septiques face à l'attitude prise par le druide.
Alors que les festivités battaient leur plein, un corbeau vint se poser sur le chaudron du même druide, Cathbad. Le corbeau, sacré pour être le messagers des esprits aux humains, voyageur de par-delà l'Autre-Monde, devait assurément délivrer un message d'Ogme. Mais lequel ? Et à qui s'adressait-il ? Les suppositions ne se firent pas attendre, et elles se transformèrent rapidement en conclusions véridiques aux yeux des villageois. Ogme devait avoir quelquechose à faire comprendre au druide Cathbad ... Celui-ci avoua alors avoir vu dans les entrailles du mouton autrechose que ce qu'il avait énoncé.

L'enfant serait un favori d'Ogme lui-même. Il aurait pour lui une force peu commune, l'adresse au maniement des armes et la rage de vaincre. Son nom serait écrit dans la légende. Mais la vie du futur guerrier serait brève ; et s'il ne voulait être oublié comme tant d'autres, il devrait prendre les armes avant sa majorité.
Il pourrait cependant refuser ce destin, et mener la longue simple d'un petit paysan. Le choix serait le sien.

Tout le monde, au village, rêvait désormais aux exploits que l'enfant accomplirait, en attendant sa naissance. On l'imaginait déjà en conquérant intrépide. Oui, lui saurait comment repousser à jamais les autres clans des terres de leur village.
Pourant, cet enthousiasme fût rapidement brisé, car la première action de Cuchalainn en entrant dans ce monde-ci fût de prendre la vie de sa mère. On se désintéressa alors lentement de lui, sans toute fois réussir à l'ignorer. D'ailleurs, son enfance ne fût pas particulière. Si l'on mettait de côté ses surprenantes aptitudes durant les bagarres qui l'opposaient parfois aux autres garçons du village, il était un enfant relativement ordinaire. Il savait se plier aux demandes de son père, il fût éduqué comme les autres et apprit les rites de son peuple.

Cependant, une anecdote resta dans les mémoires. Elle se déroula lors d'un banquet durant les fêtes de Saiman, la période propice aux signes de l'Autre-Monde. Alors que tous festoyaient à grand renfort d'hydromel, le jeune Cuchulainn, âgé de neuf printemps, s'était faufilé à travers les convives, en direction de la forêt. Au moment ou il passa devant la maison de Cullan, le forgeron, il tomba nez à nez avec l'énorme chien qui gardait la batisse. C'était une bête féroce, et beaucoup aurait fuit quand elle fit signe d'attaquer. Mais Cuchulainn, à peine plus grand que le chien, parvint à le tuer en l'attrapant par le collier pour le frapper ensuite contre rocher. En entendant les aboiements et les cris, les villageois arrivèrent rapidement auprès du garçon. On se rassura, il n'avait rien, et après s'être interrogé sur la force incroyable dont il avait fait preuve, tous retournèrent festoyer. Cullan, lui, était dévasté par la perte de son chien. Le garçon, touché par sa tritesse, lui dit alors qu'il montrerait désormais lui-même la garde et qu'il deviendrait un aussi bon compagnon pour le forgeron que son chien.
Depuis ce jour, on le surnomme le Chien du Forgeron.


Devenu jeune homme, Cuchulainn décida de quitter sa forêt natale afin de parcourir le vaste monde. Il avait fait fait son choix, sa voie serait celle des armes. Il s'enrôlerait dans la première armée qu'il trouverait, et il brillerait enfin au coeur de la bataille, comme le druide l'avait prédit de nombreuses années auparavant. Il s'était préparé à ces instants depuis longtemps maintenant, et l'entrainement strict qu'il s'était imposé allait porter ses fruits. Et tant que les esprits l'accompagnaient, rien de mauvais ne pourrait lui arriver.



[HRP] Ceux qui connaissaient un peu la mythologique celtique auront évidemment reconnu le héros légendaire auquel mon perso fait référence. Je m'excuse déjà auprès des puristes d'avoir osé déformer sa légende. Mais je voulais rendre Cuchulainn plus "humain" et moins mythique, afin d'adapter son histoire au BG d'Amtenael. J'espère que cette version (il y aura peut-être quelques petits changements) est cohérante. Merci de la lecture :) [/HRP]
Aenrod, théurgiste taciturne, collectionneur d'ouvrages n'ayant plus grande valeur, amateur d'absinthe

=> BG <=
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