[NO-R][BG] Liath Aengus

L'histoire d'Amtenaël
Liath Aengus
Padawan
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Dans la Cité d'Avalon, il est bon de porter un nom. Mais pas n'importe lequel.
Au fil du temps, certaines familles ont réussit à assoir un pouvoir véritable. Que ce soit par les armes, la flatterie ou le commerce, leur renom leur permit d'instaurer un système d'influence parallèle à la sphère impériale. Cependant, aucunes situations de conflit ne découlèrent de cette demi-rivalité. Cette haute-bourgeoisie se complaisait sous le régime de l'Empereur, qui lui assurait sécurité et une certaine indépendance. L'Empire, lui, obtenait souvent de l'or de riches mécènes, en échange de passes-droit dans la Cité.

Ces familles, avaloniennes depuis de nombreuses générations, formaient - à leurs yeux, en tout cas - l'élite d'Avalon. Profitant sans nulle gêne de leurs richesses considérables, elles mènaient une vie fastueuse rythmée par les fêtes et les banquets. Durant ces réceptions, on lisait de la poésie, on jouait de la musique, on courtisait les plus belles dames, tout en discutant des dernières nouvelles de l'Empire et en échangeant des accords commerciaux.

La chute officielle de l'Empire provoqua un véritable choc dans la haute-société avalonienne. Une importante partie s'exila de la Cité, s'attendant à la mise à feu et à sang de leurs hôtels particuliers. D'autres s'apprêtaient à pactiser avec les Chevaliers d'Amtenael, afin de bénéficier d'accords avantageux, comme au temps de l'Empire. Ceux-ci fûrent rapidement méprisés du reste des Avaloniens, considérés comme des traitres coupable de crimes de lèse-majestée. Bien que disparût, les souvenirs du temps de l'Empereur restèrent fermement ancrés dans la mémoire avalonienne.
D'ailleurs, la plus grande partie du peuple de la Cité fît comme si de rien n'était. Décidant pûrement et simplement de continuer à vivre en ignorant les actions qui se déroulaient hors des murs d'Avalons, les grandes familles - celles qui pouvaient encore se le permettre - continuèrent à vivre dans les fastes de l'opulance. Cette attitude désinvolte mena certains penseurs à conclure du déclin des Avaloniens : niant tout ce qui la gênait, cette société allait sombrer dans l'orgeuil, le repli sur soi et la perversion.



La famille Aengus était l'une de celles qui avaient continué à mener un excellent train de vie. Depuis huit générations, elle avait amassé des richesses grâce à un don aigu pour le commerce. Le premier "grand" Aengus, Fingal, avait rapidement repris l'échoppe de tisserand de son père, pour l'aggrandir considérablement, faisant commerce dans tout Amtenael. Il avait ensuite étendu ses activités à la vente de matières premières pour la création d'arme et d'armures, se démenant pour devenir l'un des principaux fournisseurs de l'Empire. Son tact et sa diplomatie lui avait vite vallut une place d'honneur au sein des notables de la Cité. Grâce à l'immense fortune des Aengus, la chute de l'Empire ne les avait que très peu affectés.

Leur unique héritier direct, un jeune homme du nom de Liath, faisait la fierté de la famille. Il avait reçut un précepteur dès son plus jeune âge, savait écrire et écrire dès sa septième année, avait des bases d'astronomie, d'algèbre et de philosophie, lisait la littérature albionnaise dans le texte. A n'en pas douter, il assurerait la descendance de son nom avec honneur.
Pourtant, il y avait tout de même de l'ombre au tableau. Aujourd'hui âgé d'une petite vintaine d'années et plutôt bel homme, il était plus préoccupé par la prochaine fête qu'il donnerait qu'aux cours du mithril sur le continent. Son penchant pour les aventures d'un soir et sa grande consommation d'absinthe n'arrangeait rien.

Pour ces raisons, les relations avec son père, Laeg, avaient toujours été houleuses. On disait du vieil homme qu'il refusait de laisser sa place à la jeunesse, qu'il aurait dû plutôt chérir son fils et l'accompagner dans ses jeunes années. Au contraire, Laeg avait tendance à mépriser son fils et à chapeauter la moindre de ses actions. Ce ne fût donc qu'une demie surprise, lorsqu'à sa mort il déshérita son fils, léguant sa fortune à son neveu.

Liath décida de quitter la Cité. Il n'était pas sans le sou pour autant, pouvant compter - quelques temps, du moins - sur sa fortune personelle. Il se dirigea donc vers Emblème, ou il avait entendu qu'il était possible de gagner de belles sommes, tant qu'on était prêt à saisir les occasions qui se présentaient.



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Aenrod, théurgiste taciturne, collectionneur d'ouvrages n'ayant plus grande valeur, amateur d'absinthe

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