[BG] Ireth

L'histoire d'Amtenaël
Meliss
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[BG] Ireth

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L’enfance.

"Non, non, non, non et non ! "Dit-il en parant le coup avec une facilité déconcertante.
Elle se recroquevilla attendant le coup venir. Et effectivement le coup vint, violent et rapide il s’abattit sur son dos la plaquant au sol.
"Pas très rapide pour une petite elfe… Quoique tu n’en es pas vraiment une... Soit." Un sourire sournois s’entendait sur ses lèvres.
Les larmes pleins les yeux, Ireth regardait cet homme. Il était grand, un peu plus grand que la moyenne et ses cheveux noirs cachaient ses yeux de la même teinte profonde, sûrement originaire d’Albion.


Un des amant de sa mère, un de plus se dit-elle, mais ce n’était pas son père. Elle n’en avait pas, elle n’en avait jamais eu.
Souvent elle les suppliait de lui apprendre à se battre. Elle n’avait hérité aucune magie des avaloniens… Mais la plupart des conquêtes de sa mère l’écartaient d’un geste de la main, comme on écarte une mouche trop envahissante. Elle se rappela celui qui l’avait giflé parce qu’il voulait être au calme et "qu’une sale petite bâtarde n’avait pas à l’approcher de si près."


Elle secoua la tête chassant les larmes de son visage et ses pensées de la même occasion. Elle reprit son bâton et se remit en position d’attaque face à l’homme. Il éclata de rire.
"Un jour, tu seras redoutable petite. Mais il faudrait pour ca que tu dépasses cette taille." Il leva la main à la hauteur de son torse. Elle leva la tête et le soleil lui éblouit les yeux. Elle sourit à son tour. Bientôt elle aurait 10 ans.
Elle l’aimait bien celui la, même si il n’allait pas rester longtemps. Dommage, elle aurait voulu qu’il soit son père. Mais un autre le remplacerait comme d’habitude. Elle espérait qu’il serait gentil, qu’il lui apprendrait des choses. Elle était avide de savoir.
"Allez, viens on rentre." Il lui ébouriffa les cheveux et prit les deux bâtons les jetant au loin.
"Tu ne diras rien à maman, s’il te plait ?" Il la regarda et lui fit un clin d’œil.
"Ce sera notre petit secret. " Lui rentra, mais Ireth préférait errer un peu dans la foret. Hibernia l’attirait. Elle grimpa à un arbre et s’endormit.


Pendant la nuit, des larges mains vinrent la saisir et ils marchèrent un long moment tenant la petite fille dans ses bras.
"Papa ?"Elle murmura dans son sommeil. L’homme sourit.
"Non, ma petite. Juste quelqu’un qui s’inquiétait pour toi… Je voulais juste te dire adieux. " Et la balade se termina. Elle sentit son lit, ses couvertures. Elle avait rêvé…


Le lendemain, il n’était plus là. Sonnia était près du feu et préparait à manger. Ireth se plaça à coté de sa mère la regardant un long moment.
"Il est partit…Je sais que tu tenais à lui, Ireth. Mais les choses sont ainsi."
C’était toujours comme ça. Elle s’y était faite avec le temps. Et le temps passa, les jours se succédèrent et elle apprit les bases de ce qu’elle voulait apprendre.



La noyade.

Plus le temps passait plus Ireth se désintéressait des choses du quotidien. La cuisine, la couture ne l’avait jamais intéressé. Et le peu d’éducation que sa mère lui donnait, lui donnait une liberté qui rend les enfants ivres de vivre. La Forêt était son territoire de jeu. Elle passait son temps à courir et à pister des animaux qu’elle ne parvenait jamais à attraper.
Elle ne pouvait pas aller sur la rive nord. C’était trop dangereux pour une petite fille. Mais elle aimait bien rester assise sur le pont à regarder des gens venus de tous royaumes combattre les démons de l’autre rive.


Parfois elle osait même aller jusqu'à se pencher et regarde par dessus le pont pour apercevoir son reflet. Elle aimait bien ses traits d’elfe adoucit par son sang avalonien. Elle s’observa un long moment. Elle était petite même pour son age. Ses vêtements de cuir souple lui laissaient une totale liberté de mouvement et saillait ses formes naissantes. Son épais manteau en peau de loups était lourd mais la protégeait des vents froids du début de l’Hiver. Ses yeux violets s’entouraient de cheveux châtains virant vers le roux. Son nez légèrement retroussé, les ligne de sa mâchoire assez fine… Elle passa une main sur ses oreilles, plus grande que la normale…


Ça la déséquilibra et elle tomba dans l’eau de la rivière. L’hiver approchait. L’eau était glaciale. A son premier contact, ses poumons se vidèrent d’air. A sa première inspiration, le liquide froid s’insinua en elle. Elle se débattit, ses bras et ses jambes, luttant pour regagner la surface. De l’air… Elle s’épuisa vite, trop vite… Le fond l’attirait inlassablement, et ses vêtements étaient si lourds… Elle se débarrassa de sa veste mais ça n’y changea rien. Il n’y avait plus de bruit, tout était trop froid, trop noir, et elle sombra dans l’inconscient.


Elle rouvrit les yeux. Était-elle morte ? Non. Ses doigts la faisaient souffrir. Elle poussa un long gémissement. Et quelqu’un vint lui porté un bol aux lèvres. D’abord elle refusa, puis la personne insista. Incapable de résister plus longtemps à l’odeur du bouillon, elle se laissa faire.
"Bonjour petite elfe, tu as eut bien de la chance. Je faisais ma promenade quotidienne mais un peu plus tard que d’habitude parce que j’avais du faire mes réserves pour l’Hiver. Et tu étais là allongé. Quand je t’ai… "
Ireth ferma les yeux, le jacassement de sa salvatrice lui donnait mal de tête. Tout en parlant elle inspectait ses doigts et ses pieds. A chaque contact avec ceux-ci des aiguilles lui transperçaient les membres. "…et puis heureusement que les récoltes ont été bonnes…" Elle se demandait où elle était. Ses yeux étaient incapables de s’ouvrir. Elle était fatiguée et bientôt le sommeil l’emporta.


Peu à peu elle se rétablit. "Tu as eu beaucoup de chance. Si les courants ne t’avaient pas rejeté sur la rive, et seul les dieux savent par quel miracle, tu ne serais pas ici pour me parler." Elle s’appelait Miriana, son clan celte l’avait rejeté pour une raison que j’ignore et qu’elle tenait secret malgré tous ses bavardages. Elle avait vieilli seule dans un coin reculé de la forêt. "Tes doigts resteront fragiles un long moment. Mais ils se remettront vite. Il faut du temps. Le temps c’est le meilleur des remèdes. C’est ce que me disait toujours ma tante au troisième degré du coté de mon père. Et puis tu sais, tu guéris assez vite. "Un sourire sans dent illumina son visage. Elle pinça les joues d’Ireth, elle faisait souvent ça. Elle considérait un peu Ireth comme sa petite fille.


Par après, elle alla souvent lui rendre visite. Et Miriana l’instruisait souvent sur les histoires de son peuple. Mais la fin de sa vie était proche et un jour personne ne répondit quand Ireth frappa à la porte. Au fond d’elle, elle savait… Miriana n’était plus. Elle sortit de sa vie aussi soudainement qu’elle était rentrée. C’est ainsi qu’Ireth fit son premier deuil. Chaque jar, elle alla porter des fleurs pour les jeter par dessus le pont. Bénissant le jour qui l’avait fait rencontrer cette personne.




Le commencement.

A l’age de ses 16 ans, elle décida de partir. Elle posa son choix sur Albion. A la recherche de l’autre part de ses origines. Bien que certaines rumeurs sur la peste se propageaient peu à peu.


Elle regarda ses possessions étendues sur son lit. Un collier que Miriana lui avait donné… il était fait en os de cerf, des petits motifs y étaient gravés, contant une histoire mais Ireth ignorait laquelle.
Une épée un peu cabossée mais encore en bon état, elle l’avait aperçue sur le sol de la forêt… Elle l’avait prise et la considérait à présent comme sienne. C’était à peu près tout ce qu’elle possédait et qui était important à ses yeux.


Elle regarda par la fenêtre. L’été commençait à peine. La journée serait douce et agréable. Le soleil se levait, teintant le ciel d’une lueur orangée, et laissait une impression de promesse de beau temps. Elle rassembla ses affaires et quelques vivres dans une sacoche qu’elle passa par-dessus son épaule et partit de la demeure « familiale ». Elle n’avait pas dit au revoir, ni même prévenu Sonnia… Le temps les avait écartées. Sa soudaine disparition ne l’inquièterait pas plus que ça.


Elle passa sa main dans une poche de sa sacoche. Quelques pièces résonnèrent. Ses économies… Elle espérait que ça suffirait à son voyage…
En deux jars, ses pas la conduisirent hors d’Hibernia. Elle connaissait le chemin, elle savait par où ce serait plus rapide. Elle savait sous quel arbre dormir et comment tenir à l’écart les bêtes sauvages. Elle connaissait la forêt. Elle redoutait ce qu'elle ne connaissait pas. C’était étrange, un mélange d’appréhension et d’envie de découvrir l’inconnu. Jamais encore elle n’était sortie de la forêt.


Les arbres se faisaient plus rares, plus petits. La magie s’estompait, elle le ressentait clairement. Bientôt elle ne fut plus que très latente dans l’atmosphère qui l’entourait. Puis il y eut comme une cassure et elle su qu’elle n’était plus en Hibernia. Elle se retourna contemplant son royaume de cœur, et après une longue inspiration reprit son long chemin.


La première bourgade qu’elle aperçu, était celle de Nalsor. A la frontière Sud d’Hibernia, elle n’était défendue que par ses habitants. Mais ils avaient peu à protéger. La peste était encore plus crainte ici. Les rats avaient envahi l’un de leur maison laissée depuis longtemps à l’abandon.
« B’jour ma p’tite dame »C’était un paysan, un breton apparemment, il était petit, son regard fixait la jeune fille avec une insistance que n’avait rien d’innocent.
« Bonjour… » Ireth baissa la tête, visiblement mal à l’aise et décida de continuer son chemin.
« Hé m’dame vous z’avez po l’air en plein’ forme, p’tetre que j’pourrais vous l’gez un p’tit temps. »
« Non, merci. » Et elle accéléra le pas sortant rapidement de la bourgade sans s’y être arrêter.


La peste s’était propagée, et plus Ireth s’éloignait d’Hibernia plus cette maladie devenait une réalité à ses yeux. On avait recensé un nombre incalculable de cas dans le village d’Emblème. Les atteints étaient mis en quarantaine mais certaines personnes contaminées se baladaient librement rependant la maladie à travers les terres. Trop près d’Emblème, le vent charriait les odeurs de corps en décomposition. On racontait dans histoire effroyable sur ces lieux…


Des hommes s’étaient regroupés proposant leur aide pour soigner les malades. Ireth s’était portée volontaire. Le plus âgé d’entre eux s’était tourné vers elle.
« Les dieux ont puni ce lieu, mon enfant. N’y va pas. Tu y verras plus que tu ne peux le supporter. Les rats rongent la peau des cadavres n’épargnant même pas ceux des petits nourrissons, le vrombissement des mouches est tellement intense que ça te ferait perdre la tête… Les corbeaux enfonçant leurs becs dans les orbites à la recherche d’un dernier lambeau de nourriture… Non, ce sera plus que tu ne pourrais en supporter… Tu as encore ta vie devant toi… Quand un jour tu n'auras plus rien à perdre, revient nous voir et nous te feront une place parmi nous. »


Elle décida donc de continuer son chemin vers Albion, ils lui avaient fournis un cheval pour qu’elle aille plus vite. En à peine quelques jars, elle était arrivée à Albion. Peu à peu les arbres avaient laissé place à des champs. Le plus surprenant était le château qui surplombait la colline. Il était immense, en pierre.


Albion, la magnifique

Le château tellement imposant donnait l’impression de veiller sur le petit village plus bas. La vie là-bas y était paisible. Des marchands hurlaient pour offrir leurs produits aux passants qui déambulaient entre les échoppes. Les chariots circulaient dans les ruelles en soulevant des nuages de poussière que le vent disséminait à travers la ville. Toutes les couleurs ici avaient une teinte plus intense. Les étoffes des tisseuses, les fruits des marchands, même les jouets étendues sur les étales dont les petits vagabonds lorgnaient les yeux pleins d’étoiles donnaient une impression presque surnaturelle…


Le soleil était haut dans le ciel, mais les habitations offraient de l’ombre assez bienvenue par cette chaleur. Une elfe sur un cheval, le dos courbé mais le regard vif. Le voyage avait été long, ses jambes lui faisaient atrocement souffrir. Depuis combien de temps était-elle restée en selle ? Elle l’ignorait. Un jour, une semaine, une éternité… Ca n’avait pas vraiment d’importance. Tout ce qu’elle voulait, c’était un bain. Elle mena son cheval jusqu’aux écuries publiques. Il y avait une bonne auberge à quelques rues plus loin. Elle était lasse, mais les odeurs et les bruits du marché la revigorèrent. Elle passa un long moment à fureter sans vraiment vouloir acheter quoi que ce soit.


Lorsque le soleil commença à se coucher, elle décida de se mettre à la recherche d’un endroit où dormir. L’auberge que le palefrenier lui avait désigné était un petit bâtiment avec un cour arrière où certaines personnes profitaient encore des dernières chaleurs de la journée. Elle avança d’un pas traînant jusqu'à la porte, la fatigue et la douleur était revenue. Ses articulations lui tiraient atrocement. La porte s’ouvrit avant même qu’elle posa sa main sur clenche laissant apparaître une grosse femme toute replète qui remplissait tout le cadrant de la porte. « Bonchour et bienfenu dans notre aubercheu. Ohhh ma petiote, on dirait que fous êtes passé tans un lafoir. Fous auriez pesoin d’un pon pain. » Ireth la regarde. Ses pommettes tombantes vibraient à chacun des mots qu’elle prononçait, provoquant des petites vaguelettes hypnotiques. Son accoutrement était aussi extravagant que sa coiffure, des tonnes de tissus multicolores mis cote à cote pour former une énorme robe bouffante, le tout surmonté par de longs cheveux attachés au sommet de sa tête retombant en longue cascades le longue de ses formes boudinées. « Ch’espere que tu as achez pour payer… Sinon che n’est pas grafe, tu pourras touchours travailler. Suis-moi. » Elle éclata de rire, et partit d’un pas gracieux à travers les couloirs.


Ireth la suivit l’air mal à l’aise. Il faisait encore plus étouffant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle se dit que finalement la mer aurait suffit… Pourquoi s’enfermer… « Fenez, fenez petiote. Fotre chambre est par ici. » Et elle monta les escaliers les faisant grincer, comme si a chacune des marches, elles protestaient. « Hum… Excusez-moi, mais est ce que pour quelques pièces d’or j’aurais droit à un bain, une chambre et un repas ? » La jeune fille semblait si petite et menue à coté de l’aubergiste. « Bien sur. Foici fotre champre mais fenez d’abord mancher, ca nous donnera le temps de monter l'eau pour le pain » Elle pris l’argent et donna une grosse clé à Ireth.


Elle entra dans sa chambre, restant un moment immobile pour s’habituer à l’obscurité. Les rideaux avaient été fermés pour empêcher la chaleur de la journée de rentrer. Mais il y avait une odeur de renfermé… Elle se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit en grand profitant dans vent frais que la mer lui apportait. Déposant le peu qu’elle avait d’affaire sur sont lit, elle sortit de sa chambre, ferma la porte à clé et descendit.

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Meliss
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Le soleil était haut dans le ciel, mais les habitations offraient une ombre assez bienvenue par cette chaleur. Une elfe sur un cheval, le dos courbé mais le regard vif. Le voyage avait été long, ses jambes lui faisaient atrocement souffrir. Depuis combien de temps était-elle restée en selle ? Elle l’ignorait. Un jour, une semaine, une éternité… Ça n’avait pas vraiment d’importance. Tout ce qu’elle voulait, c’était un bain. Elle mena son cheval jusqu’aux écuries publiques. Il y avait une bonne auberge à quelques rues plus loin. Elle était lasse, mais les odeurs et les bruits du marché la revigorèrent. Elle passa un long moment à fureter sans vraiment vouloir acheter quoi que ce soit.


Lorsque le soleil commença à se coucher, elle décida de se mettre enfin à la recherche d’un endroit où dormir. L’auberge que le palefrenier lui avait désigné était un petit bâtiment avec une cour arrière où certaines personnes profitaient encore des dernières chaleurs de la journée. Elle avança d’un pas traînant jusqu'à la porte, la fatigue et la douleur étaient revenues. Ses articulations la tiraillaient atrocement. La porte s’ouvrit avant même qu’elle posa sa main sur clenche laissant apparaître une grosse femme toute replète qui remplissait tout le cadrant de la porte. « Bonchour et bienfenu dans notre aubercheu. Ohhh ma petiote, on dirait que fous êtes passé tans un lafoir. Fous auriez pesoin d’un pon pain. » Ireth la regarde. Ses pommettes tombantes vibraient à chacun des mots qu’elle prononçait, provoquant des petites vaguelettes hypnotiques. Son accoutrement était aussi extravagant que sa coiffure, des tonnes de tissus multicolores mis cote à cote pour former une énorme robe bouffante, le tout surmonté par de longs cheveux attachés au sommet de sa tête retombant en longue cascades le longue de ses formes boudinées. « Ch’espere que tu as achez pour payer… Sinon che n’est pas grafe, tu pourras touchours travailler. Suis-moi. » Elle éclata de rire, et partit d’un pas gracieux à travers les couloirs.


Ireth la suivit l’air mal à l’aise. Il faisait encore plus étouffant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle se dit que finalement dormir sur la plage aurait suffit. Pourquoi s’enfermer...? « Fenez, fenez petiote. Fotre chambre est par ici. » Et elle monta les escaliers les faisant grincer, comme si chacune des marches, elles protestaient et gémissaient de souffrance. « Hum… Excusez-moi, mais est ce que pour quelques pièces d’or j’aurais droit à un bain, une chambre et un repas ? » Ireth semblait si petite et menue à coté de l’aubergiste. « Bien sur. Foici fotre champre mais fenez d’abord mancher, ca nous donnera le temps de monter le pain » Elle pris l’argent et donna une grosse clé à Ireth.


La jeune fille entra dans sa chambre, restant un moment immobile pour s’habituer à l’obscurité. Les volets avaient été fermés pour empêcher la chaleur de la journée de rentrer. Mais il y avait une odeur de renfermé… Elle se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit en grand profitant dans vent frais que la mer lui apportait. Déposant le peu qu’elle avait d’affaire sur sont lit, elle sortit de sa chambre, ferma la porte à clé et descendit.


En descendant des escaliers, elle croisa la grosse dame. Elle ne semblait pas très occupée, à moitié affalée sur le comptoir. Son coude retenait a lui tout seul son visage, sa main en étirait tout les plis. En voyant Ireth, elle se redressa subitement.
"Fou Nous quitter déchà?"
"Non, non...Je vais faire un tour en ville, vous auriez quelque chose d'intéressant à me conseiller?" Elle regrettait de ne pas pouvoir se changer. Elle portait encore sa tunique de voyage qu'elle n'avait pas nettoyé, elle se sentait gênée et en même temps, il fallait bien qu'elle aille se trouver quelque chose de convenable à mettre...
"Il y a le cirque , si fou fou s'intéressez à ces choses la! Le marcher se termineu peutit à peutit."
L'elfe salua donc la femme et commença à errer dans les ruelles.


Ici, les gens étaient différent de ceux d'Hibernia. On distinguait trois catégories de personnes. Soit élégamment vêtus, de robes colorées, de coiffures huilées et tressées, le port fier et l'air suffisant. Les femmes tenant le bras de leur mari, jettent des regards méprisants au premier passant qui osait croiser leur regard.
Soit des paysans, de braves gens venus vendre leurs produits au plus offrants. La plupart du temps, on ne voyait que des hommes portant leurs produits d'un endroit à l'autre mais de temps en temps, l'un d'eux était suivis de son fils. On pouvait lire dans leurs yeux la fierté, celle qui leur faisait dire qu'un jour, il suivrait les traces de leur père qui à leurs yeux était si fort... Ireth eu un pincement au coeur en les observant.
Soit des aventuriers, le coeur plein d'espoir recherchant la gloire et la reconnaissance à chaque coin de rue. Ceux ci finissaient souvent par prendre la route du Nord-Est. Mais tous leur déconseillaient. Ici la Peste n'était aussi qu'une rumeur lointaines...


Ireth avait trouvé une simple robe à une étale. Elle était verte, les bords étaient abîmés mais ça suffirait à avoir l'air présentable. Elle la fourra dans sa sacoche et continua à marcher dans les ruelles avec l'intention de ce rendre à ce fameux cirque. Le chemin ne fut pas vraiment difficile, et elle finit par y parvenir.


Le cirque.

Sur une place éclairée par des torches, on avait disposé de longue tente. A l'entrée, un homme ameutait les foules.
"Monstres en tout genre, être surnaturel, animal mythique !!!! Venez, venez !!!! Et pour quelques pièces d'argent seulement, venez voir ce que vous n'aurez plus jamais l'occasion de voir dans votre vie!!!"
En regardant les tentes, Ireth avait eu un mauvais pressentiment tel que ceux qui vous enserrent le coeur. Était ce la peur de l'inconnu qu'elle avait ressenti en quittant Hibernia? Non, c'était différent... Pour quelques pièces après tout, elle n'avait rien à y perdre. Elle se plaça dans la file d'attente.


Devant elle, il y avait un groupe d'enfants surexcités. "Ouai parait qu'il y a un Lion qui aboie !!! Des chiens qui parlent!!!" "Bohh n'importe quoi d'abord s'pas possible, moi on m'a dit qu'il y avait des ours de la tailles d'une fourmis!!! Qu'il nous prêtait des loupes pour pouvoir les apercevoir" Une fille plus timide dans le groupe prit la parole "On m'a dit qu'il y avait des chevaux magique, les plus beau qu'on ait jamais pu voir dans le monde…" "Boh, t'es nul un cheval c'est même pas intéressant, moi si j'en avais un je le ferais labourer l'champ avec les vaches... On verra bien si ce qui en sort aussi c'est magique." Et il éclata de rire suivit par ses camardes.


Ireth était tellement prise dans leurs histoires, qu'elle ne se rendit même pas compte de l'homme qui vint à ses cotés. "Vous n'avez pas l'air de venir d'ici vous." Fit-il remarquer en inspectant Ireth du regard. Elle sursauta. "Je vous demande pardon?" Il avait la même taille qu'elle. C'est a dire qu'il était plutôt petit pour un homme. Mais elle pouvait mal distingué ses traits sous sa capuche rabaissée sur son visage. "J'ai dit que ça fait bizarre de voir une elfe par ici" Elle n'aimait pas qu'on vienne lui parler comme ça, aussi sur la défensive, elle lui répondit "Qu'est ce qui vous fait dire que j'en suis une?"
Il pointa les oreilles de la jeune fille. "Tout ce qui a des grandes oreilles sont des elfes." Il pointa son doigt en l'air et récita la phrase comme une leçon apprise a l'école. Ireth se renfrogna, elle n'aimait pas qu'on mette cette particularité de son physique en avant... "Aller dire ça au lapin que j'ai croiser hier." Il éclata de rire. Non pas un rire moqueur mais plutôt quelque chose de sincère. Il enleva sa capuche et découvrit un visage aux traits hiberniens. Ceux d'un elfe...


Ireth ouvrit la bouche mais ne su pas quoi dire. Il lui sourit "La file avance, on va enfin pouvoir rentrer…" ils payèrent chacun leur entrée et s'engouffrèrent sous les tentes....

*A suivre*
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Meliss
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Il faisait chaud, les torches éclairaient le chemin sous le chapiteau rendant l'atmosphère plutôt lourde. Tous ça surveiller par quelques personnes habillée de couleur fuchsia et jaune portant une casquette ridicule. Il y avait une odeur de transpiration et de musc des bêtes qui étaient restées trop longtemps immobiles dans leurs cages, et de foins frais. Les gens se pressaient pour pouvoir que le rang avance. Faisant crissé les graviers qui traçait le parcours à suivre.


C'est alors que la première cage apparue... Dans un coin sombre, se cachait un valkyn les crocs sortis dans une attitude de peur. Les Albionnais n'avaient pas l'air d'en avoir vu souvent par chez eux. Les adultes le regardaient avec incrédulité, les enfants ricanaient certains lui jetaient même des cailloux. Alors le valkyn se mit à grogner en murmurant des paroles incompréhensibles. C'est alors qu'un des hommes à casquette arriva. "Cessez de lui jeter des cailloux, si vous êtes gentils il parlera peut être. Oui Vous avez bien entendu ! Il parle ! Pour quelques pièces je vous le montrerais ! " Ireth regarda l'homme avec dégoût... Profiter des gens de cette manière et de leur ignorance. Elle sentit une main sur son bras, c'était l'elfe "Viens... Ce n'est pas intéressant ici... Plus loin, je suis certain que ça te plaira."


La cage suivante n'en était pas vraiment une, mais plutôt un immense bocal de verre. A l'intérieur, une necrite se mouvait avec grâce. Sa peau se tentait de bleu nacré, ses doigts palmés se terminaient par de longues griffes acérées, ses cheveux argentés flottait librement encadrants son visage. Deux yeux d'un vert sombre fixait la foule et ses branchies faciales s'agitaient au rythme de sa respiration. Soudain elle tourbillonna avec grâce, virevoltant, créant quelques agitation dans le liquide. Bientôt, elle n'était plus une créature dans l'eau mais en faisait partie. Le moindre de ses mouvements créaient flux colorés dans l'eau. Tous les yeux rivés sur elle étaient comme hypnotisés par ce ballet aquatique. Lorsqu'elle s'arrêta le charme se rompit, et les quelques personnes présentes applaudirent.


Non loin de là, un autre bocal en verre mais plus petit avec juste assez d'eau pour permettre à la créature qui s'y trouvait de patauger. "Oh maman regarde un dhul, comme il est mignon !"La mère ne semblait pas du tout être d'accord avec son enfant qu'elle tira vers "l'attraction suivante" avec un "C'est répugnant!" Ireth trouvait ça aussi répugnant... Mais non la créature... plutôt la façon dont elle était exposée au monde... Peu de torche l'éclairait, on pouvait distinguer le clignotement de ses grands yeux lumineux, son iris était d'un blanc laiteux, sa tête ronde énorme dont le nez inexistant à la manière des serpents, était soutenue par un cou frêle. Il semblait faible ses écailles paraissaient avoir perdu de leur éclat, si autrefois elle était bleue marine aujourd'hui elles étaient ternes et mate. La tête appuyée sur la vitre dans l'espoir de la garder dressée. Deux longs bras maigres s'agitaient dans de petits spasme et ses pieds palmés glissaient sur le sol mouillé. Plusieurs fois, il s'étala à terre puis repris la même position. On aurait dit que sa tête pesait trop lourde pour lui. Jamais il n'aurait survécu dans un environnements naturel... Mais ça aurait été sûrement mieux ainsi. Le coeur meurtri Ireth continua son chemin.
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