BG Talyon Arda Atanalë

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Syxi Harayon Talyon
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BG Talyon Arda Atanalë

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Le temple d’Artamir dominait par son architecture colossale toutes les autres constructions de la ville, et la masse d’arme que tendait la statue du dieu vers le ciel, recouvrait de son ombre, l’intégralité du quartier marchand. Les rues étaient vides, et l’habituel brouhaha innervant aux grandes agglomérations était curieusement absent. Les étales des marchands, riches d’épices, de pierres précieuses et d’or, étaient laissés à l’abandon, seul le vent soufflait dans ces rues désertées. L’artère principale de la ville reliait tous les quartiers entre eux, et se prolongeait jusqu’à l’entrée du Temple. Les bâtiments, construits en marbre et en pierre Stygienne noble, donnaient à l’ensemble une teinte orangée. Seuls les draps et tentures battant au vent, ajoutaient quelques nuances colorées à la ville. Tous les vingt pas, une statue de bronze et d’or rappelait au peuple d’Atlantide, son histoire, ses victoires, ses défaites, ou une scène marquante de la citée. Plus le temple était prés, plus le bruit de la foule devenait audible. Tous les Atlantes, vêtus de leurs plus beaux atours, s’étaient réunis pour une célébration qui n’arrive qu’une fois par génération : le sacrement de la famille royale. Endimion XIV n’était plus aussi vaillant que lors de la grande guerre d’Atum. Assis sur son trône d’or et de pierres précieuses, et maintenu éveillé par les liesses de la foule, le roi peinait à garder son attention.

D’un simple geste de la main du monarque, les cris et les rires s’étouffèrent, laissant place au respect et au recueillement. Les soldats de sa garde personnelle se positionnèrent tout autour de l’autel dans un ballet parfaitement orchestré par le capitaine. Formellement, ils se mirent le long du couloir central, et firent claquer de concert leurs imposantes lances de métal sur le marbre du temple. Suivit un silence total.

Une ombre se profila sur le sol du gigantesque parvis de l’édifice. Des bruits de pas étouffés, mais audibles se rapprochèrent de l’entrée. Puis, l’ombre laissa la place à la lumière. Elle venait de franchir les gigantesques portes gravées de l’entrée du temple. Ses bottes, comme le reste de son armure, étaient de couleur rouge et noir, et reflétaient parfaitement le savoir-faire des meilleurs armuriers du royaume. Elles arboraient les armoiries de la famille royale d’Atlantide, et raisonnaient métalliquement sur le sol. L’Atlante portait comme à son habitude, un casque protégeant lourdement sa tête, mais laissant entrevoir quelques discrètes cicatrices. Le pommeau d’or de sa masse, avait été lustré pour l’occasion, comme tout le reste de son armure, faite de maille du métal le plus résistant d’Atlantis. Elle détacha la boucle de son arme et voulu la déposer dans l’un des nombreux râteliers du temple. Au même moment, un homme accouru jusqu’à elle, et se mit à genoux, tendant ses bras, dans l’attente de son arme. Elle ne pouvait être mélangée avec d’autres. Elle le savait, et lui confia l’extension de son bras, sans mot dire. Elle ne put s’empêcher de fixer longuement le serviteur, comme pour mémoriser son visage. Puis, elle reprit la marche, traversant l’allée centrale, la tête droite, et le regard fixé sur l’homme assis sur le trône. Un silence respectueux plongeait la salle royale dans l’ambiance sacrée que demandait ce moment. Endimion XIV se leva avec difficulté. Vêtu des armoiries Atlantes, le Maitre des Esprits offrit son bras avec respect au roi pour qu’il puisse se relever. Sa majesté portait la cape d’unification des trois royaumes. Protégeant ses épaules, l’étoffe de couleur rouge, symbole de la souffrance du peuple atlante et de la lave de Nyr Midgard , terre de la première victoire du premier cycle de reconstruction avait en son centre le symbole en de l’unification des trois royaumes atlantes, formant un tout, unis et liés par l’amour de leur terre. Le roi s’approcha de l’autel à sa droite et se tourna vers l’Atlante. Il ne pu retenir un léger sourire doux et triste en la regardant. La couleur de ses yeux lui rappelait celle de son épouse défunte. Face à lui, elle se redressa, maitrisant sa respiration comme lui avait enseigné son maitre d’arme. Levant son regard vers l’assemblée, Endimion le XIV prit la parole :

- Aujourd’hui est un grand jour pour ma fille, mais aussi un grand jour pour notre terre. Nous savons tous que l’on se doit rester vigilant et il est temps pour moi de laisser la place à plus vaillant.

Regardant sa fille avec tendresse il continua :

- Syxi, Tu es prête pour guider notre peuple. En ce jour, je te désigne comme protectrice Suprême de nos terres. Il se tourna vers Le gardien des livres et prit un ouvrage entouré de cuir usé par le temps. Le remettant à l’Atlante : Il te permettra de connaitre ton histoire, il est notre mémoire. Il t’incombe d’en continuer l’écriture.

Syxi le prit avec respect et le rangeât dans la besace de cuir qu’elle portait. Se tournant vers Le maitre des métaux, il prit une pierre de lave noire et lisse, qui devint luminescente au contact de la main souveraine.

- Garde-la pour ne jamais oublier d’où tu viens.

Syxi enveloppa la pierre de lave de Nyr Midgard d’un tissu de soie et la rangeât délicatement. Prenant le rameau que lui présentait Le maitre des plantes, il sourit en effleurant le feuillage éternellement vert.

- Pour que soit toujours présent pour toi l’importance de la nature et son respect, voici le symbole de Nyr Hibernia.

Avec précaution, la branche de lillassëa prit place auprès de la pierre Nyr Midgardienne. Endinion XIV prit sur l’autel une coupe. Le métal poli était orné de pierres précieuses taillées finement qui étincelaient en grés des rayons du soleil filtrant dans la pièce. Face à Syxi, il but une gorgée du nectar que la coupe protégeait et la tendit à l’atlante qui en fit de même.

- Symbole de Nyr Albion, Cette coupe scelle ton appartenance à cette terre. Dans tes veines coule à jamais le sang des Talyon, Combattants et défenseurs Atlantes.

Un homme d’une grande stature s’approcha alors des deux monarques. Sa tenue monacale indiquait son rang. Endimion XIV, aidé du Maitre des Esprits, mit un genou à terre. Face à sa descendance, il baissa la tête. Syxi baissa la tête et fermi les yeux, à la fois fière et fébrile de l’engagement qu’elle prenait à cet instant. L’homme prit la couronne royale sur la tête d’Endinion XIV et la posa sur celle de Syxi en prononçant solennellement dans la langue des anciens :

- Harayon Syxi In Ista, in tuo, i huorë sinavë arta tulya sé ir rainë
(la connaissance, la force, le courage ainsi exaltés, conduiront à la paix)


Lorsque Syxi ouvrit les yeux la lune éclairait la forêt de sa douce clarté. Le temps semblait s’être arrêté. Les cris de liesses qui auraient dus suivre cet instant avaient fait place à un silence pesant. Elle lança un regard autours d’elle. Les fastes de la cérémonie de son sacrement avaient disparus pour laisser place à la nature. Elle cherchait du regard des marques familières, en vain. Il n’y avait que des arbres centenaires autours d’elle. Elle porta instinctivement sa main droite autour de son cou et sentit sa respiration se calmer au contact de l’Atlantindil. Le petit coquillage atlante était resté en contact avec sa peau et lui apporta un léger réconfort. Elle se redressa et secoua la tête comme pour remettre en place ses idées après une soirée agitée.

-Bon, réfléchis et ne te disperse pas , murmura-t-elle .

Son apprentissage prenait toute son importance à cet instant précis. Elle comprit les longues heures passées au Temple pour la pratique des rituels, celles passées avec le Nolmo, gardien du savoir des anciens, tous ses instants contre les quels, enfant, elle se rebellait mais abdiquait vue son rang. Elle chercha de la main son arme. Soudain le souvenir du visage de l’atlante qui l’avait accueilli et avait pris soin de sa masse lui revint en mémoire. Elle était dans un lieu inconnu, seule et désarmée…

- Cela ne peut être…murmura-t-elle.

Elle porta à la bouche l’Atlantindil et souffla doucement mais longtemps, reproduisant le signal de ralliement de son peuple. Elle se releva, l’espoir au cœur que si d’autres de ses frères se trouvaient en ces lieux, ils sauraient qu’ils ne sont pas seuls. Elle se leva et réajusta son armure d’un geste maitrisé et chercha de quoi se nourrir. Elle savait que Gaia prenait soin de ses enfants et que la forêt lui donnerait de quoi subsister.

- Les Varnots sauront me retrouver…, pensa-t-elle pour se rassurer.

Elle rangea sa cape dans la besace qui ne la quittait jamais et prit le premier chemin trouvé qui suivait la direction de la course d’Isil. L’astre lunaire et Calaventë se couraient après depuis la nuit des temps mais prenaient toujours le même chemin quelque soit le continent. Lorsqu’elle arriva au cœur de la forêt, glanant sur sa route de quoi lui donner des forces, elle regarda le ciel constellé et murmura les premiers mots de ralliement « Yan Alcar Atanalë » avant de souffler à nouveau dans l’Atlantindil. La forêt sembla frémir sous l’appel lancé. Une nichée de fée s’envola à tire d’ailes et se posa à coté de l’atlante. La faune locale s’approcha, attendant un signe. Syxi les regarda tour à tour, et sourit :

- Gaïa n’a pas oublié mon sang...murmura t elle.

Elle s’agenouilla, et sorti de sa besace un bol et une fine lame entourée de soie. La pièce de métal précieux n’avait pas perdu de son tranchant. Forgée par les plus prestigieux artisans de la cité Atlante, l’arme avait passé les siècles sans perdre de sa perfection. L’Atlante se déganta et entailla sa main. Un filé de sang tacha le sol avant de disparaitre dans les entrailles de la terre, elle murmura une incantation que seuls les atlantes des son rang ont connaissances. Elle n’eu pas à attendre longtemps. La terre trembla légèrement, un grondement de plus en plus puissant approchait. Son rythme cadencé permettait à Syxi d’identifier le nombre de cavaliers. Elle remercia Gaia et Isil d’avoir permit cet appel et se releva, essuyant sa paume sur le morceau de tissus de soie qui enveloppait la lame et rangea le bol et la lame dans sa besace. Elle réajusta son armure et attendit. Plusieurs cavaliers arrivaient de chaque point cardinal, entourant Syxi. Ils mirent pieds à terre, silencieux mais droits, comme tous les combattants Atlantes. Le plus colossale s’approcha. Elle reconnu immédiatement celui qui avait pris soin de sa masse. L’Erunamacil était précieuse, témoin de la ligné de Syxi. Elle avait traversé les millénaires et les divers cycles de destructions /reconstructions d’Atlantis. Le guerrier s’approcha et, sans un mot, lui tendit l’arme envelopper dans un pan de cuir épais des reptiles de la Citée d’Aerus. Syxi prit l’arme en souriant, puis regarda tour à tour les atlantes présents.

- Je suis heureuse et rassurée de vous voir mes frères. Nous sommes en terre inconnue. Il nous faudra trouver le moyen de retourner chez nous.

Son regard se posa tour à tour sur les guerriers présents : Feng, Angelis, Koloskopix, Ageas, Aeckaeline, Sashaa.. Tous avaient combattus ensemble lors des tentatives d’invasions en Atlantis. Ils avaient chacun par leurs connaissances, apportaient à l’enseignement de l’Harayon. Ils prirent la direction du sud Afin de trouver un village assez peuplé pour se ravitailler. Les jars suivant leur permirent de découvrir les différentes régions de ce continent. Similaire au sien quand aux différents climats, ils retrouvaient leurs marques. Chacun put apprendre des us et coutumes locales au contact des différentes confréries présentes. D’autres atlantes rejoignirent leurs rangs. Le sang qui coulait dans leurs veines les poussait à se regrouper. Sans perdre de vue leur but ultime, ils se entrèrent en contact avec la population, guerroyant avec des Sentinelles ou des Adorateurs aux grés des événements.
Koloskopix rapporta à l’Harayon un combat auquel elle n’avait pu prendre part. Il avait été transporté par il ne sait quelle magie devant un dieu local. Koloskopix , qui pourtant avait l’habitude de parlementer , restait assez méfiant. Syxi convoqua les 6 pour avoir leur avis. Leurs divers domaines de connaissances permettant de prendre des décisions pesées et réfléchies.
Feng prit la parole :


- Vous devez vous y rendre Harayon. Et sentir ce que je présage.

Il posa sa main sur le front de Syxi et l’autre sur le sien. Sa maitrise de l’esprit et la voix d’Isil qu’il avait choisit lui permirent de donner à l’atlante une partie de ses souvenirs : La plage, les combats, le sang rependu. La scène se dessinait dans l’esprit de l’Harayon.

- Je n’ai d’autre choix que de m’y rendre.

Elle les quitta pour rejoindre la plage de l’Ile d’Avalone. Des combats il ne restait que quelques caisses éventrées. La mer semblait avoir tout nettoyé. Syxi mit pied à terre et s’agenouilla dans le sable humide. Se dégantant, elle posa sa paume droite au sol et murmura ce que ces maitres lui avaient enseigné pour voir au delà du visible. Les yeux clos, elle plongea dans le temps. La sensation qu’elle éprouvât à cet instant reveilla les souvenirs des anciens. Elle n’avait d’autre choix que d’entrer dans l Oiacùma pour communiquer avec eux. Seule Isil lui permettrait le rituel. L’astre Lunaire présent en tous lieux, tout comme Calaventë, était propice au passage.

Syxi retourna sur Emblème, espérant retrouver la seule personne pouvant permettre le rituel. Le prophète savait son désir de retourner en ses terres et semblait à même de lui permettre le passage. Elle lui envoya un courrier pour un rendez vous en terre de Gwyndneau , au cœur de la clairière qui surplombe le camp viking. Ils s’y retrouvèrent quelques jars plus tard et Syxi lui fit sa demande. Il accepta de l’aider. Sous la protection d’Isil, il pratiqua le rituel tel que l’atlante lui avait décrit. Le dernier mot prononcé elle perdit connaissance. Le prophète l’accompagna au sol et veilla sur elle.

Syxi plongea au cœur de la mémoire des anciens. Elle revit sa terre, tous les cycles de destruction qu’elle avait subit, jusqu'à sentir dans ses veines la cause. Il lui apparut clairement : de grande stature, son armure de métal doré ressemblait aux arts décrits en temple de Setatle en Nyr Albion et son allure générale dégageait un charisme important. A chaque destruction il était là, revenant encore et encore. Il marquait la fin d’un cycle. Elle sortit de son sommeil et regarda Anund :


-Le danger est grand. Bien plus que La légion. Votre terre est en péril.


Elle se redressa et tentât de se lever, ce qu’elle n’aurait pu parvenir à faire dans l’instant sans l’aide du Prophète.


Nous, Talyon, combattrons comme nous l’avons toujours fait…J’espère votre peuple aussi déterminé que le notre pour défendre ce à quoi il tient.
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