[BG] Nerzhel

L'histoire d'Amtenaël
Eadiwin
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[BG] Nerzhel

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C’est dans sa tendre enfance que le jeune Nerzhel fut capturé sauvagement, ainsi que sa famille, par les mercenaires d’une guilde d’esclavagistes. Ces derniers réduirent le jeune garçon et les siens au rang d’esclaves, de simples objets, contraints a exécuter les moindres désirs de leurs maîtres. Il était né à Albion, fils de Oradonne et de Colddan et il avait un frère, qu’il chérissait et pour qui il aurait donné sa vie, nommé Thaomir.
Cette famille resta tout de même unie dans le malheur et leur détresse, esclaves d’une des plus grandes guildes de mercenaires de ces terres. Mais, oh malheur, une sordide idée finit par naître dans l’esprit des maîtres cruels, qui, pour se divertir, les obligèrent a se battre en arène en tant que gladiateurs malgré leur manque total d’expérience. Ainsi, chaque jour était un combat, jamais en regardant le soleil se lever ils n’étaient surs de le voir se coucher le soir même, craignant d’être mort, d’une mort sale, une mort qui ne sert qu’a divertir des chiens, une mort indigne... Mais un jour, alors que la chance avait permis a Nerzhel de survivre jusque là, un tournoi fut organisé afin de sélectionner les plus redoutables combattants, dans le but de livrer aux spectateurs assoifés de sang un spectacle barbare, un carnage sans nom, une tuerie cruelle. Ce tournoi était organisé sous forme de duel, où chaque combattant devait tuer pour survivre, où chaque combattant devait retirer la vie a une personne qui ne le méritait pas plus que lui ! Tous les gladiateurs portaient des casques aux aspects terrifiants, des armures ornées de gravures, et des épées de toute origine. Il était impossible de les reconnaître, et la parole était interdite. Parler était signer son arrêt de mort… adresser une parole a l’adversaire signifiait que son propre sang allait recouvrir le sol de sable sans tarder. Nerzhel, animé par la volonté de survivre, pour prouver a la vie qu’il était digne d’exister encore, de profiter du semblant de jeunesse qui lui restait, enchaîna les victoires, oubliant son humanité pour tuer sans pitié son adversaire. Malheureusement, une nouvelle idée sadique anima les spectateurs, et Nerzhel fut mis, armé, face a son frère, sans bien sur pouvoir le reconnaître car les deux visages étaient masqués.

Nerzhel , armé d’une épée longue, à la lame d’aspect simple mais solide, ainsi que d’une dague de survie légèrement recourbée, tourna de longues secondes autour de son adversaire, avec qui il entamait une danse frénétique, qui allait se terminer par la mort d’un des deux danseurs. Les regards se croisèrent, jaugeant chacun le corps de l’adversaire, qu’il fallait détruire, dont il fallait faire couler le sang. Nerzhel finit par lancer l’assaut, sa lame feintant une frappe d’estoc a la cuisse adverse pendant que son poing armé du poignard fusa dans les airs, dans une frappe allant de bas en haut. Thaomir, encore moins expérimenté que son frère, se laissa duper. Il réussit a dégager l’épée longue adverse par un battement a l’intérieur de la garde, mais la lame acérée de la dague lui mordit l’épaule, lui arrachant un cri de douleur. Le frère blessé voulu riposter aussitôt pour prendre de court son ennemi, et il se fendit en allongeant le bras pour aller transpercer son adversaire de sa lame. Mais les réflexes du jeune Nerzhel étaient aiguisés, il avait apprit a survivre, et il contre-attaqua en pivot, laissant la lame de son frère pourfendre le vide tandis qu’il pivotait pour passer sur son flanc, tel le toréador se jouant du taureau. Il voulu profiter de son avantage pour lacérer les cotes de son adversaire blessé, mais ce-dernier parvint a se redresser et a se reculer a temps, lançant une frappe de taille en revers, qui allant tracer un long filet sanglant dans le bras de Nerzhel, pris a son propre jeu. Nerzhel fut contraint d’abandonner sa dague, qui tomba, encore maculée du sang de sa famille, dans le sable de l’arène. Thaomir, emplis d’un courage et d’un espoir nouveau, se jetta sur son adversaire en rabattant sa lame vers l’interieur pour trancher la tête masquée de son propre frère. Encore peu habile, il manqua sa cible mais traça une nouvelle entaille sans l’épaule de Nerzhel, qui grogna, sentant la douleur et la haine l’ennivrer. La rage vint au cœur du blessé. Thaomir, avec sa deuxième arme, lança un nouvel assaut en poussant un cri de rage. Tout à coup l’assaillant poussa des hurlements de douleur, s’arrêtant dans sa charge pour se mettre a trembler sous des spasmes violents, et son corps devint soudain un brasier qui rongea son corps, pour ne laisser que des cendres balayées par le vent, Nerzhel était surprit tout autant que les autres ! Il avait un don…

Il fut respecté et craint des autres grâce a cette faculté que lui même ignorait, le contrôle du feu. Mais le prix a payer pour domestiquer les flammes était la mort de son frère, tué de ses propres mains sans même le savoir. Et lorsqu’il appris que ses parents furent tués dans les combats sanguinaires, la démence s’empara a moitié de son esprit et il se mit a esquisser des gestes et des paroles dénuées de sens, guidé par la rage aveugle. Il était enfermé dans une cage et n’était presque pas nourri, laissé a l’abandon, condamné a la mort par négligeance. Un jour lui et d’autres jeunes mages, fougueux, de qui on se méfiait, et qui apprenaient tout juste a contrôler leurs dons magiques, décidèrent de s’évader de s’évader …

Il faisait nuit … la lune éclairait très faiblement … les 5 lanceurs de sorts étaient sortis du château après avoir corrompu et assommé, voir parfois tué, quelques sentinelles ivres. « Ou allons nous maintenant ? » cette questions resta gravée dans l’esprit de chacun, et comble de l’ironie, ces 5 jeunes gens qui venaient juste de retrouver leur liberté ne surent pas quoi en faire ! Trop habités a suivre des chemins déjà tracés par leurs maîtres. Ils marchèrent, marchèrent, mais ou allaient ils ? Les mages étaient tous un peu choqués de leurs terrifiantes pertes, ils proposèrent tous le suicide comme clef de la liberté finale, s’écroulant sous le joug du désespoir et de l’inaction, tous sauf Nerzhel qui avait un courage remarquable, forgé lors de son existence éprouvante et difficile. Contraint dès son plus jeune age a apprendre a survivre, a garder espoir, il devenait un homme valeureux. Mais malheureusement le matin il se retrouva tout seul accompagné du sombre cortège des cadavres de ses 4 amis qui s’étaient ouvert les veines dans la nuit. Seul… seul dans une sombre forêt peuplée de bêtes terrifiantes et inconnues. Apres 5 jours d’errance, pendant lesquels il marcha a travers les landes sans même savoir où il arriverait, il se retrouva dans une ville appelée : Hibernia. Une trouvaille bienheureuse, car il était extenué et affamé.

Il grandit dans cette ville, qui s’était offerte a lui, havre de paix après sa jeunesse qu’on ne souhaiterait pas même a son pire ennemi. Un vielle homme l’hébergea, lui aussi avait un passé assombris de tragédies et avait su comprendre et aider Nerzhel, lui offrant le couvert et un toit, cet homme était maintenant la seule famille de Nerzhel. Celui-ci maîtrisait également la magie des flammes et appris l’art de la magie a Nerzhel, qui apprit, patiemment, à dominer ses dons pour mieux s’en servir. Plus les jours passèrent plus il générait et maîtrisait le feu a merveille, l’élément flamboyant naissant de ses pensées pour obeir a ses moindres ordres. Mais la mort, à qui personne ne peut échapper, du vielle homme, appelé Tyrael ,approchait à grands pas et Nerzhel en était bien conscient…

« Porte toi bien mon enfant… et ne laisse pas la pénombre te ronger ! » Tyrael ferma les yeux lentement et sa respiration s’arrêta, son visage a l’expression figée affichant un sourire serein et confiant … Tyrael le sage n’était plus, son âme avait rejoint les cieux.

Nerzhel continue son existence seul à présent, fortifié par son existence rude, son cœur solide comme le roc après toutes les pertes qu’il a du pleurer.
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Nerzhel
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