[BG] Galan Dracos, l'Empathe

L'histoire d'Amtenaël
Le Grand Veneur
Gros Nioubi
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Hibernia est un royaume extraordinaire. Il n’est pas glacé comme Midgard ou rigide comme Albion, non, c’est une terre emplie de magie et de mystères. Son peuple est constitué de créatures toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Les malicieux lurikeens évoluent aux côtes des sombres shars et des puissants firlbogs.
Au plus profond des forêts hiberniennes un peuple presque aussi vieux que les arbres vit. C’est ici que notre héros a vu le jour et c’est parmi le peuple des arbres qu’il a grandit et apprit. Nul, aujourd’hui, ne se souvient du nom que ses parents lui choisirent mais tous a présent lui reconnaissent un seul nom et un seul titre ; ceux qu’il choisit.
Voici, chers amis, la légende de Galan Dracos, l’Empathe…


La lumière du soleil éclairait la Grande Salle. Les rayons jouaient sur les tenues colorées des officiels de la Cour et sur le dallage azur du sol. Même les elfes les plus placides étaient émerveillés par un tel spectacle. Sur l’estrade, à l’ouest du majestueux hall, siégeait le Conseil des Seigneurs qui regroupait l’ensemble des souverains elfes. Tous plus imposants les uns que les autres dans leurs magnifiques vêtement de cérémonie ils intimidaient la petite délégation d’humains, débraillés et misérables, qui leur faisait face. Tout comme la réaction des humains, l’histoire qu’ils racontait ne changeait pas : des créatures venant des étendues neigeuses avaient déferlées sur un village pour tuer et piller. Les humains, faibles, comme à leur habitude, n’avaient trouvé d’autre moyen que de faire appel a nous. Tous les survivants étaient désormais face au bon vouloir de mon peuple car seule notre cite était suffisamment proche de chez eux pour pouvoir les aider. Mais comme toutes les autres fois, le Conseil renvoya les réfugies sans aide mais sans non plus leur refuser quoique ce soit. Aujourd’hui encore j’admire la façon dont les elfes savent dire ‘non’ d’une façon mielleuse, pleine de tact. Et aujourd’hui encore je trouve ces manières répugnantes. Comme tous les elfes je pensai que les affaires humaines ne nous concernaient pas mais une voix dans les tréfonds de mon esprit me murmurait que j’avais tort. Ces hommes étaient des êtres vivants et ils méritaient au moins le respect d’être vraiment écoutés avant d’être jugés.
Quelques heures plus tard, la journée se terminait ainsi que les discussions et la plupart des elfes rentrèrent chez eux. On offrit l’hospitalité aux hommes mais on les pria également de repartir dès le lendemain. Durant le repas, mon père me pris a partie :
Quelques heures plus tard, la journée se terminait ainsi que les discussions et la plupart des elfes rentrèrent chez eux. On offrit l’hospitalité aux hommes mais on les pria également de repartir dès le lendemain. Durant le repas, mon père me pris a partie:

-Mon fils, je t’observe depuis tout à l’heure et je te trouve bouleversé …
-Père, je trouve que nous avons traité ces humains comme des animaux. Et ils ne le méritaient pas !
-Du calme. Je sais ce que tu ressens car moi aussi je suis passé par là. Mais je sais aussi que s’opposer aux décisions du Conseil est passible du Bannissement.
-Eh bien moi je ferai quelque chose !
-Tu amènerais le déshonneur sur ta famille ?!
-…

Bien que mon cœur me poussait à agir, je respectais et j’aimais ma famille et je ne pouvais pas la déshonorer.
Les années passèrent et les conflits aux frontières devinrent plus fréquents. Bientôt, les hordes du nord s’attaquèrent a des cites elfiques et dès cet instant le Conseil réagit. Mais les nordiques avaient pris beaucoup de terres lorsque les elfes refusaient d’aider les humains et désormais des grandes forteresses de pierre noire avaient étaient érigées sur certains points stratégiques. Même les elfes ne seraient pas assez forts pour reprendre les terres qui appartiennent au grand royaume d’hibernia. Les elfes établirent un traité avec les celtes. Les hommes auraient pu refuser le pacte comme nous l’avions fait quelques années plus tôt mais ils acceptèrent et entrèrent en guerre à nos cotés. La Grande Guerre commença et mon père fut enrôlé comme officier dans l’armée. C’était un mage de talent qui avait réussi a obtenir le titre d’Eldricht. A l’époque, j’étudiais encore à l’Académie de sorcellerie, marchant sur les traces de mon père. Par chance j’ai donc évité les affres de la guerre.
A la frontière des royaumes, les combats étaient acharnés et les morts se contèrent par centaines puis très vite par milliers. Après deux ans de combats incessants, les hostilités cessèrent et le peuple fée puis enfin rentrer chez lui. Ce jour là, nous attendîmes mon père de l’aube au crépuscule mais il ne revint jamais. Un jeune page nous appris qu’il avait été tué par un assassin sans foi ni loi. Tout son pouvoir et sa magie n’y avaient rien changé…
Aucun elfe ne l’aurait fait mais j’ai pleuré. J’ai pleuré mon père car je l’aimais. J’ai pleuré car je savais qu’il me manquerait. Mais j’ai surtout pleuré car je savais que jamais je ne le reverrai. Ma mère n’a pas su s’exprimer. Dévorée par le chagrin de l’intérieur elle est partie rejoindre son amour quelque jours plus tard. J’en fut attristé mais pas de la même façon que lorsque mon père est mort. J’aimais ma mère comme une mère mais j’aimais mon père comme un père mais aussi comme un chef et comme un homme. J’ai toujours trouvé ma mère trop discrète et soumise alors que je préfère les femmes plus pétillantes et énergiques. Ce fut ce moment que je choisit pour accomplir ma destinée : servir la vie, lutter contre les évidences et les a priori et toujours remettre en cause l’avis de la majorité. Mon père aussi était comme moi mais il n’a pas su s’opposer au reste de notre peuple et il en est mort. Moi, j’irai plus loin ! Du jour au lendemain, j’ai tout abandonné : mes études a l’Académie, mon avenir, mes responsabilités et le reste de ma famille plus lointaine. J’ai choisi un sentier qui serpentait entre des troncs plus gros encore que les maisons et je l’ai arpenté.
Enfin, ma vie commençait vraiment !
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