BG Lhadhaniel "L'honneur de Guerwin"

L'histoire d'Amtenaël
lhadhaniel
Padawan
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BG Lhadhaniel "L'honneur de Guerwin"

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Le cavalier fit halte au sommet du défilé. L’écuyer qui le suivait a pied s’arrêta essoufflé un peu derrière lui. Le vent tourbillonnait autour de d’eux, hurlant entre les cimes des montagnes.
En face d’eux, au loin, la mer apparaissait enfin, s’étendant sur tout l’horizon, étincelante sous la lumière du soleil.

Le cavalier desserra lentement le gorgerin de son heaume puis l’enleva. Ses longs cheveux grisonnants tombèrent sur sa nuque.
« Enfin… » murmura t-il, et ses paroles furent aussitôt emportées par le vent. Il se retourna vers son écuyer qui regardait toujours la mer
« Te voilà chez moi Lhadhaniel »
Le jeune homme déposa le lourd sac d’équipement devant lui et posa ses mains sur ses épaules en croisant les bras. Son corps endolori par la fatigue du voyage sembla respirer de nouveau. Sa main gauche alla à sa ceinture chercher une gourde presque vide qu’il termina. Sa main droite glissa ensuite autour de son cou pendant que sa tête restait droite, le regard fixé sur l’horizon.
Ses beaux yeux vert sombre regardaient pour la première fois la mer avec l’émerveillement d’un enfant.

Le cavalier en armure de plate descendit de son cheval sans difficulté, il tapota amicalement le flanc de sa monture puis se retourna vers son écuyer.
Il était très grand. Sa cuirasse comportait deux grandes épaulettes en fer, où était accrochés une longue cape bleu ciel. Les épaulettes s’incrustaient parfaitement sur les plaques du torse, au nombre de trois, qui se raccourcissaient en se rapprochant de la ceinture.
A celle-ci était attaché un pagne blanc descendant jusqu’aux cuisses. Le cavalier ne semblait pas gêné par le poids de son armure, ce qui laissait deviner une force exceptionnelle.
Son visage, vieilli par près de 40 années passées sur les champs de bataille laissait transparaître une grande sagesse.
« Nous allons nous reposer ici quelques instant, tu dois être fourbu » dit- il en souriant.
« Oui, avoua l’écuyer, la montée du col m’a épuisée. »
Le maître cavalier sortit quelques provisions d’un sac qu’il partagea avec son apprenti. Puis ils s’assirent tous deux face à la mer et se recueillirent un instant.

Des ricanements sinistres et aigues se firent entendre plus bas sur le chemin, les créatures ne semblaient n’être à quelques centaines de mètres. Le jeune écuyer restait interdit, les yeux grands ouverts, fixé dans la direction du bruit. Le cavalier eut un petit sourire
« N’ai pas peur mon garçon, ce ne sont que des liches, elles ne viendront pas nous embêter ici mais il vaut mieux éviter de continuer la route pour ce soir, nous allons camper ici. Va donc nous couper des brindilles pour le feu, moi je vais préparer la tente »
« Bien maître »
L’écuyer, peu rassuré alla chercher une petite hachette en bois accrochée à la selle du cheval et partit récupérer du bois. La végétation de l’endroit n’était pas très dense alors il dut diriger vers un plateau légèrement en contrebas où se trouvaient des petits arbustes disposés en arc de cercle devant un grand chêne.
Il s’agenouilla devant l’arbuste prit la première branche dans sa main gauche et arma son bras avec la hachette.

Soudain, deux petits yeux blancs appeurés apparurent au milieu du feuillage, l’arbuste sembla sursauter puis se mit à bouger.
Lhadhaniel cria de surprise et laissa tomber son arme en tombant en arrière
Tous les autres arbustes se mirent à se rapprocher du grand arbre en se serrant à lui. Le chêne s’anima. Avec lenteur tout d’abord, il fit craquer toute son écorce puis ses gestes devinrent plus souple et leste, il déploya deux grandes branches qui ressemblaient à des bras et se tourna vers le jeune homme. Il parla d’une voix sourde et profonde
« Qui es tu pour oser attaquer mes propres enfants sous mes yeux, humain stupide ?»
Lhadhaniel demeura interdit un instant puis bafouilla
« Je suis désolé messire arbre, je ne savais pas… je ne voulais pas je …. »
L’arbre sembla s’avancer et grandir, ces bras décrivirent un large arc de cercle dans les airs
« Par mon écorce ! Que je ne t’y reprenne plus part maintenant ! »

Lhadhaniel se releva précipitamment et détala par le sentier, apeuré. Il courut pendant une bonne minute sans réfléchir. Puis, s’étant assuré qu’il n’avait pas été suivi. s’arrêta et colla son dos contre un rocher.
Essoufflé, il maudissait sa malchance et sa bêtise.
Une fois qu’il eut récupéré, Lhadhaniel chercha un autre chemin pour retourner vers son maître. Pas question de retourner auprès de cet arbre. Il suivit un petit sentier en terre jonché de pierres plates pendant quelques minutes avant de couper à travers des buissons épineux. Il arriva finalement au pied d’une petite falaise de roche grise avec par endroit des trous dans la paroi. Un cul de sac, il fallait bien se rendre à l’évidence, il s'était égaré.

Lhadhaniel hurla « Guerwin !! Maître Guerwin ?!! »
Mais le son qui lui parvint en retour n’était pas celui de son maître.

Un rire horrible semblant sortir tout droit de la pierre s’éleva, puis d’autres rires se firent entendre, et des cris déchirants vinrent les rejoindre. Un long bras décharné sortit d’une des cavité de la falaise, lentement et avec la souplesse d’une araignée, la Liche s’extirpa de son trou, bientôt accompagnée de deux de ses compagnes.

« Tsss alors petit… on est perdu ?? » ricana la bête.





:roll: à suivre
Promis après vivre, je meurs
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