[No-R][BG] Journal de Raidan

L'histoire d'Amtenaël
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Adrian
Billou
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[No-R][BG] Journal de Raidan

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Journal de Raidan -Epilogue-


Je regarde ce monde, mais mes yeux sont clos
Le livre porte cette gravure sur la couverture, il y a une date sur la premiere page mais celle ci est en partie effacée. On ne peut y voir que le cycle: 2093

Sur la première page, une illustration:
Un vieil homme, vêtu d'une robe d’un bleu royal couverte de rune. Il porte un Piwafwi de même couleur mais aucune emblème sur celui-ci. Dans sa main gauche un bâton dont la partie supérieur est courbé. Un chapeau pointu en guise de couvre-chef, à la mode des sorciers, bien enfoncé pour garder ses yeux blanc à l'abri des autres regards. Son visage, marqué par le temps, laisse supposer une très grande expérience de la vie.


Je suis né à Albion, et comme beaucoup, ma destiné avait été décidée pour moi avant même ma naissance: je serait Archimage, j'etudirai dans l'école de Providence à Albion, ecole réputée aussi à l'époque pour son imposante bibliothèque et regroupement de Mages des plus divers: les plus puissant Altérateurs, Illusionnistes, Nécromanciens, Thaumaturge, Enchanteur, Devin et Invocateurs de leur temps y résidaient et faisaient office de maîtres dans Providence.
C’est à partir de leur cinquième cycle que l’on isole les apprentis dans la Tour de la Providence, où ils sont séparés de leur famille. Une compétition détermine les meilleurs, ceux qui auront pour quartiers les plus hauts étages, là où l'enseignement dispensé y est le plus complet, et le plus complexe. Je devais résider au trente-septième étage, mais le destin a voulu qu'une place à l'étage supérieure soit libre. Le tuteur en charge du jeune avalonien qui avait décédé expliquait sa mort en disant que de toute manière il était "sans talent" et avait sans doute triché pour atteindre ce niveau. C'est ainsi que j'ai occupé le trente-huitième étage de La Tour.

Je ne conterai pas l'enseignement reçu pendant ces cinq années ni les "méthodes" employés par ceux qui dispensaient leur savoir. Ce n'est pas le genre de chose que l'on écrit dans un livre, et ce n'en est pas le sujet dont il est question ici. Sachez seulement que les histoires de rituels occultes qui durent plusieurs kans, et permettent d'accroître certaines capacité des jeunes enfants ont une part de vérité.

Lors de mon dixième cycle, je sorti de la tour. De bonnes capacité de magie -et surtout une spécialisation dans une école-, un niveau de conscience bien supérieur aux adultes, et une intelligence plus accrue encore. Pendant cette période, nous devons nous perfectionner, apprendre par nous même et par tout les moyens, seuls.

Beaucoup ne supportent pas cette épreuve, incapable d'être autonome si jeune. Ce fut mon cas. Il était inutile pour moi de continuer mon apprentissage à Providence, sachant très bien que je ne serait pas reçu pour la suite de l'enseignement. Je n'eut pas le courage de retourner auprès de ma famille, j'avais échoué. J'errai quelques cycles à la recherche d'un endroit où vivre, mais je n'osais pas m'arréter. On racontait souvent à l'accadémie que ceux qui osaient ne pas revenir étaient traqué jusqu'à ce qu'ils soient mort. Peut-être était ce juste une méthode de dissuasion, mais les élèves à ce stade revenaient plus pour cette peur là que pour la soif de connaissance.

Malgré la peur de ce qui pourrait m'arriver, je n'eut pas le courage de retourner auprès de ceux que je connaissait et leur avouer mon échec certain. Je m'exilait, le plus loin que je pouvait. Ce fut sur un nouveau continent, où plutot sur le continent oublié que j'ai trouvé refuge.

Pandémonium-la-maudite était le nom que l'on donnait au royaume des morts réservé aux enfants lâches, ce lieu où les "fuyards" tels que moi allaient à leurs morts. Le monde de ceux qui n'étaient pas retournés à Albion de leur plein gré.

En fait, c'est du coté des terres d'Hibernia sur le continent oublié, Atlantis, que ce lieu se situe. Aucun fantôme pourtant ne hantait ces lieux, mais des êtres de chair et de sang. Pandémonium était, entre autre, peuplé par des Nécrites. Peuple de petite taille à la peau blanchâtre, aux yeux noirs et pénétrants, je n'en avais jamais vu avant. Je ne pouvais m'empécher d'éprouver une sorte de malaise en me rappelant la description que l'on m'avait fait étant petit des nécrites : mangeurs d'enfants, hérétiques. Même si leurs intentions n'avaient pas l'air hostiles à mon égard. Je gardait mon petit bâton à la main, près à m'en servir au cas où, et avançait prudemment, peut-être plus curieux de découvrir de nouvelles personnes que peureux de l'inconnu. Ce fut une chance pour moi.

Pandémonium était en réalité tout le contraire d'Albion - et de Providence. Une ville, des habitants, mais surtout une sorte de paix qui régnait dans l'air, chose dont je ne m'était pas aperçu immédiatement à cause de mon éducation qui n'aidait pas à ressentir ce genre de chose. La force de Pandémonium résidait dans la différence de ses habitants. Ce n'est que lors de mon dix septième cycle, lorsque j'ai découvert ce havre de paix, que je me suis rendu compte à quel point j'avais fait erreur dans le passé. Ma conscience s'éleva véritablement à cette époque. Tout ce que j'avais appris avant me resteraient bien entendu acquis, mais ce contact avec d'autres culture, d'autres ambitions, d'autre sagesse, me fut infiniement profitable.

Ce fut là bas aussi que je me passionnait pour la magie arcanique. J'étais persuadé que le sens profond de toute chose, et la réponse à toute les questions que je me posais résidait dans cette science. J'avais enfin trouvé ma voie.

A l'accadémie de magie de Pandémonium, où je fus très vite accepté pour ma motivation, ainsi pour ce que je pouvais apporter aux autres, mon parcours étant si différent. Les classes étaient basées sur la communication entre les élèves.

C'était une méthode un peu particulière: les élèves jugaient eux-même qui avait ou non terminé leurs études à Pandémonium. Il me fallut 3 cycles pour terminer mon apprentissage dans l'école de Pandémonium-la-maudite, celle qui m'avait acceuilli et donné tant contre si peu, celle qui m'avait sauvé.

Je devais partir, je n'avais plus rien à apprendre aux autres ni à enseigner là bas. Je parcourru Amtenaël, traquant les lieux les plus insolites, observant, cotoyant, les créatures les plus diverses, apprenant a parler avec les autres races, les autres peuples. La nature me dévoilait ses secrets. Durant mes voyages, j'ai hélas été le témoin malheureux de querelles futiles entre des races différentes, des conflits superflu, des guerres d'idées, de religion.
Les gens sont ainsi, on ne peu les changer ils possèdes leurs propres croyances, il parait qu’il est important de croire en quelque chose…
Prônant la paix de l'esprit, la réflexion avant l'attaque, je compris bien vite qu'il était inutile de raisonner les factions où les races qui s'opposaient à un instant donné. Plus encore que cela, je compris bien vite, par une observation plus approfondie que certaines guerres permettaient certains temps de paix, et que chaque chose avait un but.


A vingt-et-un ans, j'avais déjà vu plus de chose que beaucoup de vieux aventuriers, mais si peu par rapport a l'imensité du monde. C'est à cette époque que je rencontrait quelqu'un qui allait changer mon destin à jamais, autant que moi allait changer le sien. Mishdraal était un Mage Temporel. lNotre rencontre fut un "choc culturel" pour nous d'eux. Mishdraal n'aurait jamais pensé trouvé un "simple magicien" qui avait une telle connaissance du monde, équivalente à la sienne et pourtant si différente. De mon coté, jamais je n'aurais cru pouvoir un jour sympathiser à ce point là avec un Mage Temporel qui n'aurait eu ne serais-ce que le quart de sa puissance. Désormais deux pour observer tout les signes, et compléter nos connaissances, c'est ensembles que l'on travaillait pour reproduire, par intuition, les différents plans astraux - et plus tard, bien plus encore.

La téléportation fut très vite un sujet récurrent dans nos discussions. Les Schémas de cosmologie de l'univers étaient tracés. Amtenaël, Demetria, tout l'univers semblait à porté de main, en théorie.
En pratique, le resultat fut - hélas - bien supérieur à nos attentes. Après beaucoup de préparation, et beaucoup de réflexions, Mon compagnon me téléporta sur ce qui était probablement le plan le plus haut de l'univers, celui des Dieux.
Le Dieu du temps m'est apparu. Il a parlé, et j'ai écouté. Il m'a punit de mon audace en me laissant là, immobile et incapable d'autre mouvement que celle de la réflexion, pendant peut être plusieurs milliers de cycle, en me maintenant en vie. Il m'a ébloui de son aura, ce qui m'a empécher d'observer ce qui se passait autour de moi.
Je repris conscience au milieu de la capitale, sur le continent d'Avalon. Des citoyens m'aidèrent à marcher, ou du moins a me relever et a me faire assoir. J'étais très faible. J'avais moins de 25 cycles et en paraissait 10 fois plus. Mais lors de mon "séjour" auprès des Dieux, le temps n'existait plus. Il ne s'était quasiment pas écoulé de temps entre le moment ou Mishdraal m'avait envoyé et celui ou j'étais revenu. Personne ne croyaient visiblement à mon histoire, jeune et puissant magicien victime de son habileté. Mais quoi qu'il en soit, j'ai toujours le fruit de nos recherches dans mon sac.

Sans Miphen, un puissant sorcier, je serait sans doute mort sur la place d'Avalon, ou dans un cachot, probablement pour mendicité, vagabondage ou folie. Lui savait voir au delà des choses, leur réelles nature, et je n'eut pas besoin de lui raconter ma vie pour qu'il sache que j'étais de la même race que lui, celle des mages.
Miphen m'a aidé jusqu'a ce que je puisse me débrouiller seul. Jusqu'a ce que je n'ai plus besoin de mes yeux, me fiant a mon intuition et a mes autres sens. Voir comme il avait vu en moi, alors que je ressemblait a un débris. Il a disparu de ma vie presque aussi vite qu'il y était entré.

J'appris par la suite qu'il était agé de plus d'une centaine de cycle et avait été emporté par une obscure maladie.

Depuis, je suis toujours décidé à faire comprendre à qui veut l'entendre la nécessité de l’équilibre, et de la recherche de l’ataraxie.
Vieux et aveugle, j'entend, je sens, je palpe, je suis en vie comme jamais je ne l'avais été auparavant. Ma vision du monde n'a jamais été aussi claire
HJ:Merci à Asenar pour la correction du Background
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