[BG]Satine

L'histoire d'Amtenaël
Satine
Gros Nioubi
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Depuis toujours, chaque homme suit son chemin en devenant chevalier, marchand ou chasseur. Il existe deux marchands. Les marchands assez bourgeois qui ont élu résidence dans de grandes ville ou les marchands qui n’ont aucunes racines, qui suivent les pistes menant d’une ville à une autre, familièrement appelés caravaniers. Ils se transmettent le métier de parents à enfants créant une nouvelle culture. Les filles des uns se marient avec les fils des autres et inversement, les caravaniers ne sont qu’une seule et même famille.
  • Dans l’une des caravanes, une femme semblait accorder un instrument, on pouvait entendre les notes qui s’échappaient dans l’air tiède de l’été. Près d’elle, sa fille l’écoutait attentive et fascinée.
    « Je crois qu’il est prêt ! »
  • Depuis son anniversaire, la fillette ne cessait de jouer de cet instrument. Elle courrait autour des caravanes, joyeuse face à l’hiver qui se préparait.
  • Arrivés à Lodi, célèbre cité enchantée par les conteurs et musiciens, les gens de la caravane se dépêchèrent d’acheter vivres et couvertures. La fillette se promenait dans les ruelles d’artisans, toujours aussi fascinée devant les instruments, les robes de scène et les miroirs aux formes fantastiques. Elle vagabonda pendant près de deux heures pour atterrir sur une petite place où avait lieu un concert. Elle s’avança timidement vers la scène. Les yeux du flûtiste tombèrent sur elle, une étrange union venait de naître entre les deux jeunes gens, simplement par leur regard. Une fois le spectacle fini, il alla la rejoindre ignorant la foule de fille qui le suivait.
  • Le jour venait de se lever, la fillette, devenue femme ouvra doucement les yeux pour retrouver le musicien contre elle. Elle s’habilla sans hâte, le regardant dormir. Avant de sortir, elle prit son sac devenu plus lourd par les cadeaux qu’il lui avait fait : la flûte et un tambourin. Arrivée à la caravane, elle se faufila dans son lit sans que personne n’ait remarqué son absence. Quelques heures plus tard, ils reprirent la route, dangereuse par les bêtes sauvages affamées et les maraudeurs.
    L’hiver venait de commencer…
  • Elle se réveilla avec difficultés, se souvenant du drame de la veille dans le moindre détail. Elle regagna les ruines de la caravane, le départ des maraudeurs s’était soldé par un incendie général, il n’y avait aucun survivant. Elle resta accroupie sur le corps de sa mère pendant plusieurs jours avant que l’hiver l’emporte.
  • Elle reprit conscience sur une couche de paille, ses blessures soignées malgré la maigreur de son corps.
    « Tu nous a bien fichu la trouille petite ! Une merveille comme toi en plus ! »
    Le sang versé par les maraudeurs laissa place au sang versé sous les coûts des hommes ivres. Comme tous les soirs, elle se produisait sur une petite scène dans une taverne plus que douteuse. L’odeur de l’alcool et du tabac mélangée aux parfums des femmes vêtues que de voiles transparent lui donnait des envies de nausée.
    Après sa représentation, elle se rendait, comme chaque soirs, dans une chambre où l’attendait un homme. Grâce à la nourriture abondante, elle avait retrouvé son corps de femme d’où émanait une sensualité peu commune qui faisait naître un désir sauvage chez les hommes. Elle ne les connaissait jamais…seuls, riches, avocats ou bûcherons. L’un d’entre eux avait même voulu l’acheter, la nuit finie, pour lui offrir une vie d’or. Le propriétaire de la taverne refusa.
  • Elle marchait le long du couloir sombre, tremblante. Depuis son arrivée, environ trois semaines, elle se sentait sale. Elle arriva comme d’habitude devant la porte en chêne, elle l’ouvrit doucement, ne voulant voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Elle découvrit un visage haineux et cruel. Il s’avança vers elle posant ses grosses mains sur les fines épaules de la jeune femme. Elle ferma les yeux et sentit sa robe glisser le long de son corps. Elle tenait toujours l’instrument de sa mère entre ses mains. Sans s’en rendre vraiment compte, l’instrument vint de percuter le crâne de l’homme. Le sang coula de l’instrument pendant plusieurs heures après. Elle lui avait prit son argent, sa veste et récupéra ses affaires avant de partir. Elle était devant l’entré de la ville, elle sorti et courra vers la forêt.
  • « N’oublis jamais qui tu es. »
    Cette phrase lui hantait l’esprit, c’était le dernier conseil que lui avait donné son père. Elle ouvrit le parchemin qu’elle venait d’acheter et écrit.
    « Je ne pleurerai plus les morts,
    Je ne pleurerai plus le passé,
    Je conterai notre histoire,
    Elle mérite de rester dans les mémoires,
    C’est ainsi que j’ai prit la plume. »
    Elle avait écrit pendant près d’une semaine. A la fin de son roman, elle le plia et inscrit : « Notre Histoire ». Elle le posa avec tendresse dans son sac.
  • Elle arriva dans une ville inconnue tenant l’instrument de sa mère toujours cassé, elle demandait aux passant où trouver un artisan pour le réparer.
    « Tu comptes réparer une lute sans argent ? »
    Un breton d’une allure froide se tenait devant elle.
    « Et ton nom petite musicienne ? »
    « Satine. »
Harpango
Dieu
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Satine
Gros Nioubi
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Des flammes dansaient autour d’elle devenant de plus en plus chaude. L’air commençait à lui manquer … elle ferma les yeux. Quand elle les ré-ouvrit, les flammes avaient disparu laissant place à un vide total. Elle avançait dans le néant.
Tout d’un coup, un homme sans visage apparut. Elle connaissait cette présence, cette chaleur dégageait par ce corps irréel cependant, elle n’arrivait pas à savoir qui il était.

Il l’enlaça. Ces bras lui étaient familiers, elle les avait déjà senti autour de sa taille. Puis leurs lèvres s’unirent pendant quelques instants et il disparu dans le vide. Elle se retrouva à nouveau dans le néant, ne sachant plus où aller, plus quoi faire. Elle était perdue mais elle sentait toujours cette présence rassurante.
Une odeur de chair brûlée lui arriva aux narines. Le néant se métamorphosa en cette nuit qu’elle connaissait si bien. Des flammes, des cris, des corps étendus sur le sol. Cette vision ne la lâchait plus. Il y avait sa mère lui adressant son dernier sourire avant de tomber sur le sol, avant de partir.
Face à ce drame, elle avait envi de crier. Elle aurait voulu hurler sa haine pour l’homme qui avait prit une vie et d’exprimer sa colère face à la violence. Aucuns sons ne sortaient de ses lèvres.
Un homme se dirigeait vers elle en courant. Il tenait une hache, dès que l’arme approcha le visage de la jeune fille, elle arriva à hurler.

Elle ouvra les yeux, tremblante. Elle regarda autour d’elle et ne vit personne. La haine l’envahit à nouveau. Elle se leva difficilement, prit son sac et commença à marcher. Elle resta seule pendant plusieurs heures.
Elle prit place sur un rocher au bord d’une rivière, son lute à la main. Elle joua quelques notes tristes et commença à chanter.


Quand tombe la nuit, et que la lune n’arrive pas,
Quand vient la pluie, et que le soleil ne revient pas,
Il ne me reste que mes yeux pour te voir partir.
Te regarder ne fait plus partie de mes loisirs.

Je suis seule sans toi.
Si seule, sans toi.

Quand je cherche ta présence dans mes rêves,
Je ne trouve que l’absence. Je me lève,
La solitude me pèse ce matin.
Je ne veux plus suivre ton chemin.

Je suis seule sans toi.
Si seule, sans toi.

Je crois te voir, ce n’est qu’un mirage,
On vient d’écrire ta dernière page,
Les derniers moments de ta vie.
Tout est gris, je me sens alourdie.

Je suis seule sans toi.
Si seule, sans toi.
Si seule...si seule...sans toi...
Je ne pourrais t’oublier.
Je suis seule sans toi...sans toi.
Harpango
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